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SES BELLEY
20 décembre 2016

Prix Jean Renoir des lycéens 2016 : Soy Nero


 

 

Soy Nero
 

Données du film

Réalisé par : Rafi Pitts

Avec : Johnny Ortiz, Rory Cochrane, Aml Ameen

Long-métrage : France / Allemagne / Mexique

Genre : Drame

Durée : 1H57

Année de production : 2016

Distributeur : Sophie Dulac Distribution

 

Soy Nero

A quoi rêvent les personnes qui émigrent vers les États-Unis ?

Les personnes émigrant du Mexique vers les États-Unis, espèrent découvrir un ‘’Eldorado’’ : Elles croient au rêve américain. Comme Jésus, le frère de Nero, elles pensent qu’elles vont trouver un emploi, devenir riches, avoir une grande maison dans le quartier huppé de Beverly Hills à Los Angeles, accompagné d'une superbe femme. Mais cela n'est pas totalement exact. Jésus n’est en réalité qu’un employé de maison avec un salaire très bas, qui se contente de vivre dans une petite dépendance. Vivre aux États-Unis ne signifie pas forcément que nous allons connaître la gloire et faire fortune, mais que bien au contraire, on peut rester misérable.

Ensuite devenir citoyen américain en obtenant le ‘’Dream Act’’ lorsque on est un mineur entré dans ce pays de façon illégale, nécessite de s’engager dans l’armée. Mais s’engager dans l'armée signifie partir à la guerre, et ce n'est qu'à leur retour qu'ils seront reconnus citoyens de pleins droits, et couverts de gloire. Les vétérans de guerre, sont souvent présentés au cinéma comme des surhommes parfaits, les sauveurs de l‘humanité. Mais la réalité est toute autre. En effet les survivants souffrent très souvent de syndromes post-traumatiques et ont beaucoup de peine à se réadapter à une vie normale. De plus de nombreux soldats américains d'origine étrangère peuvent être abandonnés dans une zone de combat désertique, condamnés à une mort certaine.

Enfin Nero en cherchant à atteindre ses rêves, finit par perdre même son identité. Afin de ne pas se faire arrêter lorsqu’il s’engage dans l’armée, il emprunte le prénom de son frère n'ayant aucun papier en règle, il va mourir sous l'identité de son frère. En passant la frontière il a comme disparu de la société, il n'a pas d'existence de ce côté de la frontière.

SOY NERO, nous révèle le sort des immigrants pauvres aux États-Unis. En espérant vivre le rêve américain, obtenir la citoyenneté américaine avec une Green Card. La plupart resteront misérables et dans l'illégalité, n’obtenant pas de Green Card et souffrant de syndrome post traumatique. Nero perd dans cette quête son identité et même la vie.

Manon AUSTRUI 1ES1 Lycée du BUGEY BELLEY

 

Soy Nero 

 

S’engager dans l’armée est-ce une solution pour acquérir la citoyenneté américaine ?

 

Habituellement, les militaires s'engagent pour leur pays, par fierté, ils se sentent utiles à la société. Nero, lui s'engage pour devenir citoyen américain, fuir la pauvreté. C’est le seul moyen qu’il a d'obtenir la "Green Card" et de se construire un  avenir. Pour cela il doit quitter son pays et partir faire la guerre pour les Etats Unis, il lui faut tuer et peut-être mourir pour devenir américain.

 

 Généralement, les militaires sont des personnes qui ont suivi une formation très pointue, on leur inculque la discipline et l'obéissance à la hiérarchie. Or ici, nous assistons à des confrontations entre des militaires et leur supérieur, ils désobéissent aux ordres donnés par exemple sur le choix d’une direction à prendre. On ne sait pas à qui donner raison, mais en partant chacun de leur coté, en situation de guerre, c’est la mort de tous. Lors d’un contrôle d’une voiture de civils, un militaire demande de mettre la musique plus forte et se met à danser de façon très provocante. Est-ce que l’on attend cela d’un militaire en situation de guerre ? Ont-ils véritablement suivi une formation ou sont-ils tout simplement abandonnés dans le désert avec une arme sans aucune expérience ?

 

 De plus, après avoir fait la guerre, vu la mort quotidiennement, assisté à des scènes choquantes et stressantes, les militaires survivants présentent souvent des syndromes de stress post-traumatique, ils vivent constamment dans la peur, ils sont sur le qui-vive, prêts à réagir. Certains d’entre eux souffrent de cauchemars, ils revivent les évènements traumatisant qu’ils ont subi. Donc revenir du front ne  permet pas de retrouver une vie paisible.

 

Ce film nous questionne sur l’avenir de ces migrants qui aimeraient avoir le droit de vivre. Il dénonce le seul choix qu’ils ont en s’engagent dans l’armée américaine. Le peu de formation qu’ils reçoivent fait disparaitre leurs chances de survie lors des combats et rend tout retour à une vie normale pratiquement impossible. L'image du militaire "héros", fort et sauveur de sa patrie a-t-elle un sens ou bien est-ce une excuse pour nous rassurer sur ce qu’est la guerre?

 

                                                                         Emma CITTÀ 1ES1 Lycée du Bugey Belley


 

 

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