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SES BELLEY
20 décembre 2016

La Religieuse 1ES1 2013-2014


La Religieuse, un film de Guillaume Nicloux

 

1-BOUVIER Julie

2-Aurélie Fischer

3-CHARVIN Elisabeth

4-Deluchey Corentin

5-MUZACI Drenushë

 

1-BOUVIER Julie                            La Religieuse, un film de Guillaume Nicloux

1ère ES1

 


Recueil des mémoire de Mademoiselle Suzanne Simonin

 

 

 

            Le film La Religieuse se déroule au XVIII e siècle, sous la société traditionnelle.

Dans cette société, la liberté n'existe pas, chaque individu est sous l'autorité du roi de droits divins, exerçant son pouvoir de façon arbitraire. Cependant, est-ce que grâce à la volonté de lutter de certaines personnes, cette société peut évoluer, ou restera-t-elle toujours figée ?

 

            Tout d'abord, nous remarquons que la mère supérieure a le pouvoir sur toutes les religieuses : elles doivent lui obéir ou elles subiront des mauvais traitements comme les subira Suzanne. Nous pouvons donc dire que nous sommes dans une société patriarcale, avec la présence d'un chef tout puissant auquel il faut absolument obéir. La mère supérieure peut être comparée au roi de la monarchie de droits divins : elle est l'élue de Dieu. Elle exerce une pression constante sur le comportement des sœurs et les influencent donc. Ces dernières n'osent pas se rebeller à l'exception de Suzanne qui est assez courageuse. Nous pouvons donc justifier que nous sommes dans la société traditionnelle.

 

            Ensuite, les individus de cette société agissent par similitudes. Les filles sont dotées et mariées, ou envoyées au couvent, ce qui est le cas, ici, de Suzanne. Ces sœurs ont été mariées, mais par manque de moyens, ces parents l'ont mise à la religion. Suzanne a été obligé d'accepter car sinon, elle aurait été bannit par son père. Ainsi, comme toutes les femmes de l'époque, elle n'a jamais été libre : les autres passent de l'autorité de leur père à celle de leur mari, elle passe de celle de son père à l'autorité de Dieu. Mais, elle aimerait devenir individualiste, pour ainsi avoir une marge de choix et ne plus agir comme les autres.

 

            Cependant, Suzanne se révolte. Par exemple, elle refuse de porter le vêtement de torture que sœur Suzanne à rétablit. Ainsi, elle le brûle et incite même les autres à en faire de même. Nous pouvons donc dire que Suzanne est une femme moderne car elle ose se rebeller contre le chef tout puissant. Cependant, les autres sœurs ne la suivent pas. En effet, elles vivent sous les normes de la société traditionnelle.

 

            De plus, Suzanne sait écrire et jouer du piano. Elle a eu accès aux livres et à l'écriture. D'ailleurs, elle rédige un recueil entier sur ses conditions de vie dans le couvent. Elle met en place tout un stratagème et parviendra par la suite à faire transmettre ce recueil à un avocat. Elle pourrait mettre en place une sorte de violence face à ce qui lui est affligé mais préfère créer une justice. Elle voudrait l'apparition d'un État de droit et de textes de jugements, avec la présence de professionnels, des avocats et des juges, pour juger. Elle utilise alors sa raison et c'est en cela qu'elle est le plus moderne. En effet, la rationalisation est un des facteurs qui ont permis le passage de la société traditionnelle à la société moderne. Suzanne ne veut plus être un sujet de la société mais devenir une citoyenne possédant des droits et une justice. Elle voudrait mettre en place une sécularisation pour changer de société.

 

            En conclusion, Suzanne se différencie des autres sœurs mais également des autres membres de la société dans laquelle elle vit. Elle n'abandonne jamais, malgré les souffrances physiques et morales qui lui sont infligées. Son but est de défendre sa liberté. Cependant, elle ne remet jamais en cause sa croyance religieuse et reste fidèle à Dieu. Elle reste également honnête envers les autres et elle-même. Elle est comme une métaphore des philosophes des Lumières, qui à la même période souhaitaient transformer la société, et se révoltaient à travers d'écrits, contre la monarchie. Mais, malgré sa volonté de lutter, elle n'est pas suivie par les autres. Elle réussira quand même à sortir du couvent mais ne changera pas la situation des autres sœurs qui resteront sous l'autorité de la mère supérieure.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2-Aurélie Fischer                                                                        La Religieuse

 

Le film la Religieuse nous permet d'étudier la société française de l'ancien régime. Divisée en trois ordres, elle est différente en plusieurs points à celle d'aujourd'hui. La place de l'individu n'était pas la même. Nous pouvons ainsi nous demander : comment est construite la société de l'ancien régime et quelles sont les divergences avec celle actuelle ?

Nous verrons tout d'abord les règles établies dans cette société et la place de l'individu dans celle-ci. Par la suite, nous verrons les divergences de la société de l'ancien régime avec la société contemporaine.

Tout d'abord, la société traditionnelle fonctionne en groupe. Les individus fonctionnaient par similitude, ils n'avaient pas le choix quant à leur façon de se comporter. Des règles sont imposées et sont non négociables, il est impensable de se révolter. En effet, le droit d'aînesse est appliqué dans la famille de Suzanne. Étant la troisième fille, elle est condamnée à vivre au sein du clergé. Le père a l'autorité complète. Des liens sociaux relient les individus à leur terre, à leur famille et à leur communauté.

Par ailleurs, nous pouvons étudier les liens entre les individus. Suzanne, sous la torture des mères supérieures marche sur des morceaux de verre. Les sœurs, qui la regardent ne disent rien, elles assistent et vont dans le sens de la sanction. Il y a des successions de violences physiques. Les autres ne lui viennent pas en aide, et subir est sa seule issue. En effet, Suzanne est sous l'autorité toute puissante de la mère supérieure, le droit de vie ou de mort est uniquement le choix des représentants de Dieu sur terre. C'est un fonctionnement par similitude, nous en arrivons à des extrêmes choquants. Dans la société de l'ancien régime ils ne sont pas revendicatifs.

Aux violences physiques s'ajoutent des violences morales, le lit et son vase pour uriner sont confisqués à Suzanne. L'humiliation est une coutume dans la société ancienne, casser moralement et psychologiquement les personnes est fréquent. L'individu est ignoré et renié de son entourage pour ses fautes commises. Tout acte sortant des règles est mal vu. Il faut suivre les autres individus sans se questionner sur son cas personnel. L'individualisme n'existe pas et toutes revendications sont mal perçues. Les hommes qui réfléchissent aux conditions humaines sont en marge de la société. Celle-ci ne doit pas être critiquée. "La loi, c'est le Roi".

En outre, une des mères supérieures meurt. Nous pouvons penser qu'elle a été poussée au suicide. C'est un fait social collectif. . Ce n'est pas un fait individuel et ne dépend pas uniquement d'un fait personnel . L'individu qui ne supporte plus sa vie dans une société basée sur les groupes sociaux. C'est un système qui impose des règles et qui ne laissent aucun choix individualiste. Nous assistons alors à un suicide important de personnes qui ne résistent pas à la société dans laquelle ils évoluent, elle dépasse leur manifestations individuelles. Ils ne sont pas en concordance avec les critères requis et imposés par la société.

 

Dans un second temps, nous pouvons étudier le personnage de Suzanne, personnage contemporain par son comportement. la société dans laquelle elle évolue est opposée à la société moderne où nous assistons à une montée de l'individualisme. Suzanne est particulièrement moderne. Nous remarquons des façons de penser et de comporter similaires à celles que nous pouvons trouver aujourd'hui. C'est une jeune femme instruite, sachant jouer de l'épinette et écrire. Son éducation porte à l’émancipation. Elle est capable de monter un stratagème, de rédiger un recueil où elle ose revendiquer la vie au couvent. Écrire est un accès à la liberté, afin de pouvoir se trouver une place dans la société. Il y a là une transmission de capitaux économiques, sociaux et culturels. La façon de se comporter dépend de la famille dont nous sommes issus.

Peu à peu, l'envie de se révolter et le courage de faire face à une société qui n'autorise aucun écart apparaissent. L'individualisme n'a pas de sens, le raisonnement se fait en terme de collectivité. Les individus vont s'émanciper de la cellule familiale et des traditions, le père n'a plus de droit concernant l'avenir de ses enfants. Suzanne met à feu des instruments de torture. Le port de ces instruments rappelait aux sœurs la souffrance du Christ. Ici encore, tout le monde doit porter les mêmes habits et respecter les règles imposées par le chef. Suzanne se révolte et en appelle aux autres. Dans la société moderne, le désaccord est possible. L'individu peut exprimer son avis et ses pensées.

Dans la société de l'ancien régime, la notion de secret n'était pas perçu comment elle l'est aujourd'hui. Suzanne est née d'une union extra-conjugale de sa mère. C'est un fait dont il ne faut pas parler. Les enfants sont face à un problème gigantesque, la découverte de leur vérité. Dans notre société moderne, beaucoup de famille sont dites recomposées. Dans la société de l'ancien régime, avoir une belle-mère était très fréquent, mais les raisons divergent de celles aujourd'hui. Les femmes mourraient au moment de l'accouchement. Désormais, c'est un choix individuel et le divorce est un fait très répandu.

 

En conclusion, dans la société de l'ancien régime, le « moi » individuel n'a aucun sens. Cette société a évolué en faisant apparaître de nouvelles idées. La forte conscience collective où toutes les idées fusionnent disparaît, laissant place à l'individualisme. La rationalisation va relier les hommes entre eux. La régulation sociale impose et met en place des normes et des valeurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3-CHARVIN Elisabeth                                                                       La Religieuse

Première ES1 Gr.2 

 

Dans le film La Religieuse, la famille de Suzanne (la cadette) est aisée vivant au XVIII° siècle. Seulement, les deux premières filles reçoivent une dote mais la cadette n’en a pas. De plus, un des maris d’une des grandes sœurs s’approchent de trop près de Suzanne, ce qui a pour conséquence de l’envoyer au couvent. Ce qui est caractéristique de la société de l’ancien régime. Sous l’ancien régime, le premier enfant possède l’héritage de ses parents et il est marié avec une personne de bon parti ce qui correspond au droit d’aînesse; transmission de capitaux sociaux. Le second doit aller se faire un titre à la guerre, et le dernier généralement va dans le clergé. Cela fait parti des règles et des normes imposées dans la société traditionnelle. Nous constatons que les individus fonctionnent par similitude.

Ensuite, Suzanne va voler du papier et une plume au couvent afin de rédiger ses mémoires, ce qui signifie qu’elle sait écrire. Suzanne a reçu une éducation favorable à l’émancipation grâce à sa famille aisée, elle ne l'aurait pas eu si sa famille n'avait pas eu les mêmes conditions sociales. On lui a transmis des capitaux culturels. Elle sait rédiger un recueil et s’exprimer clairement afin que ses propres idées soient comprises et lues. Elle sait organiser ses idées, elle écrit une argumentation. Elle cherche à convaincre, elle utilise donc sa raison, c'est la rationalisation. En écrivant et en transmettant ses mémoires à un avocat, Suzanne veut créer une justice. Elle ne se défend pas par la violence envers la mère supérieure (mère Christine) qui la maltraite. Suzanne préfère utiliser ses droits. C’est caractéristique d’une société moderne.

De plus, Suzanne va dans le bureau de la mère supérieure Christine et lui demande sa liberté, mais ne l'obtient pas. Grâce à l'avocat, elle fait une demande directement au Pape mais elle se la voit refuser. Elle ose affronter les supérieurs. La famille doit un service au couvent, car le couvent a accepté de «garder» leur fille, c'est un système de passe-droits. Elle ne peut pas toujours se révolter car si le couvent la bannie cela remettra en cause toute sa famille. L'individu n'existe pas. Il n'y a pas de liberté sous la société traditionnelle, on est toujours sous l'autorité d'un supérieur. Suzanne est d'abord sous l'autorité de son père adoptif (société patriarcale) et passe ensuite sous la responsabilité de la mère supérieure. La société traditionnelle existe en tant que groupe, en famille ce qui est différent de la société moderne où on voit apparaître l'individualisation.

Ou bien encore, le prêtre dit à Suzanne « c'est bien qu'il y ait des personnes comme toi dans le monde » au moment de lui donner la clé afin qu'elle puisse s'échapper. C'est la sécularisation, Suzanne est capable de se battre jusqu'au bout pour ses choix alors qu'elle aurait pu prendre la solution d'abandonner et de rester dans les ordres. Même le prêtre n'a pas choisi de le devenir, pression des supérieurs, mais il n'a pas eu le courage de se battre pour ses convictions, c'est ce qui le pousse d'autant plus à aider Suzanne. En se battant elle devient une citoyenne comme dans la société moderne. A la différence de l'ancien régime où les personnes étaient des sujets et ils sont devenus peu à peu des citoyens. En étant des citoyens ils obtiennent l'accès à la justice, à des droits ainsi qu'à des obligations.

Nous pouvons en conclure que ce film est représentatif du changement de société. Du passage de la société traditionnelle à la société moderne, notamment grâce à la rationalisation, aux changements de normes et de valeurs, du passage du clan à l’individualisme.

 

 

 

4-Deluchey Corentin

LA RELIGIEUSE

 

 

 

 

   A l’époque du film il était dans les mœurs que dans une famille les filles aient leur destin écrit d’avance. En effet,  la mobilité sociale était faible voir même inexistante, c’est pourquoi on ne laissait aucun choix à Suzanne, personnage principal de l’histoire et cadette de sa famille.

 Chaque famille noble était soumise au droit d’aînesse, cela signifiait que l’aîné passait avant tout. Comme dans celle de Suzanne les deux aînées ont du se trouver de bons partis pour se marier. Suzanne étant la dernière, elle n’a pas eu le choix et à été obligée de se soumettre à l’avis de ses parents et de trouver un couvant.                                                                   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

              Dans cette scène on assiste à une cérémonie qui consiste à faire de cinq jeunes filles dont Suzanne de nouvelles servantes de Dieu.  Les cinq jeunes filles sont allongées sur le sol et on les recouvre d’un drap blanc comme si elles étaient mortes. On peut interpréter ça comme la fin de leur vie actuelle et le début d’une n’autre. Dans cette nouvelle vie, elles devront se consacrer entièrement à la religion. Ce passage du film donne l’impression qu’il est impossible pour Suzanne de suivre une autre voie que celle de Dieu

    Ce qui renforce cette impression c’est qu’elle prononce ces vœux de saintetés devant le prêtre, juste après elle doit jurée de dire toute la vérité et rien que la vérité. Le prêtre lui pose une série de questions :

 « Jurez vous de servir et de n’aimer que jésus ? » ; « vous êtes vous engagé de votre plein gré à consacrer votre vie à Dieu ? ». Suzanne après une longue hésitation finit par refuser les demandes du prêtre, elle retarde l’inévitable.  

    La scène qui suit nous montre le mieux l’effet de la très faible mobilité sociale à l’époque. Dans ce passage Suzanne parle avec l’homme d’église qui s’occupait d’elle .Il lui explique que ses parents se sont ruinés pour trouver de bons partis à leurs deux premières filles. Celui-ci lui fait comprendre que sa seule solution est de trouver un couvant même si elle n’a aucune attirance pour la vie religieuse.

    Suzanne poussée par son entourage retourne au couvant, mais après de nombreuses mésaventures, elle trouve le moyen d’échapper à son destin. En effet elle entre en contact avec un avocat dés le début de des maltraitances qu on lui inflige. Quelques temps après l’avocat lui explique qu’il était, pour elle, impossible de quitter le couvant légalement. Il organise son évasion.

    Ce qui nous démontre qu’à cette époque il était inconcevable de choisir son avenir.

Pour arriver à ses fins il fallait enfreindre les codes de cette société.  

 

 

 

 

5-MUZACI Drenushë                                                                        La Religieuse

    1°ES2-L

 

                                                

 

 

                ''La Religieuse'' est un film franco germano belge, réalisé par Guillaume Nicloux et sorti en 2013. Il est adapté du roman de Denis Diderot, écrivain, philosophe et encyclopédiste des Lumières. Il s'agit de l'histoire d'une jeune fille au XVIIIe siècle, Suzanne, laquelle est contrainte de rentrer au couvent contre son gré. De nombreux sujets sont traités dans cette œuvre cinématographique, qui peuvent concerner même la société dans laquelle nous vivons. De quelle manière le réalisateur a-t-il abordé ces thèmes dans le film ? Pour répondre à cela, nous allons dans une première partie, évoquer le thème de la relation entre les parents et leurs enfants, puis nous verrons les thèmes de l'abus de pouvoir, de la révolte face à l'autorité et enfin, le droit à la justice.

            Tout d'abord, nous avons le thème de la famille et plus particulièrement de la relation entre les parents et leurs enfants. En effet, Suzanne est la seule des trois filles de monsieur et madame Simonin, à devoir aller au couvent. Cela s'explique par le droit d'aînesse qui revient à ses sœurs étant plus âgées et donc par les valeurs et les normes du milieu aristocratique. Cependant nous pouvons observer que le cas de cette jeune fille est particulier car celui qui l'a élevée n'est pas son père. Suzanne ne savait pas cela, de plus sa mère lui dit que sa naissance a été sa seule erreur commise. Cette situation nous renvoie ainsi à se poser des questions sur le rôle d'un père, c'est à dire être celui qui élève l'enfant ou bien le géniteur et à faire le lien avec notre société. De nos jours, plusieurs enfants ont un beau-père ou une belle-mère car les familles sont recomposées alors qu'autrefois les causes étaient le décès du père suite au travail surchargé ou de la mère suite à un accouchement. Les causes ont donc changé tout comme les relations au sein de la famille puisque la société se transforme.

            Le sujet de l'abus de pouvoir occupe également une place importante dans ce film. En effet, cela est montré à de nombreuses reprises, notamment lorsque sœur Christine, la mère supérieure qui succède à madame de Moni fait marcher Suzanne sur des morceaux de verre. Cela crée un  choc sur les spectateurs car les témoins assistent sans rien dire et sont même contents. La jeune fille est impuissante face à cette violence car elle n'a d'autre choix que de supporter cette souffrance physique face à la cruauté de cette soeur. Or, l'abus de pouvoir de cette dernière ne s'arrête pas là puisqu'elle ordonne aux autres sœurs de marcher sur Suzanne, lui donne peu de nourriture et l'enferme dans une pièce insalubre et sans aucun meuble. Suzanne est donc traitée comme un animal et n'a que deux choix, abandonner son désir de quitter le couvent ou devenir folle.

            Ensuite, il y a le thème de la révolte face à l'autorité. Comme nous avons pu le remarquer, Suzanne se révolte tout le long du film. Elle le montre dès le début lorsqu'elle veut quitter le couvent car elle dit que la religion n'est pas sa vocation. Cela reflète donc une nouvelle fois la socialisation de son époque c'est à dire qu'on ne demande pas l'avis des enfants mais ce sont les parents qui décident. Cependant dans ce film, la jeune fille n'a pas l'intention d'écouter ses parents et de rester en tant que religieuse jusqu'à sa mort. Sa révolte prend de l'ampleur dès l'arrivée de soeur Christine avec le gilet réinstauré, alors qu'il était interdit auparavant. Non seulement elle refuse de le porter et d'obéir à la mère supérieure mais va jusqu'à le brûler en invitant les autres religieuses à faire la même chose. De plus, au couvent de Saint-Eutrope, elle refuse de rendre l'affection à la mère supérieure ce qui, par conséquence, fait sombrer cette dernière dans la folie. Même si en retour de son comportement, Suzanne ne reçoit que de la souffrance physique et morale, elle ne s'arrête pas à ce stade parce qu'elle va faire appel à un avocat.

             Nous avons enfin le thème du droit à la justice. Afin de bien mener son combat pour la liberté, la jeune fille a recours aux sentiments et surtout à la raison. En effet, elle veut devenir libre par la justice et non par la violence. Suzanne fait ainsi appel à un avocat avec l'aide de soeur Ursule en donnant à cette dernière un manuscrit retraçant sa vie et écrit par elle-même. Cela suscite l'interrogation dans l'esprit des spectateurs au sujet de son éducation puisque cette jeune fille, vivant au XVIIIe siècle, sait  écrire mais aussi rédiger un recueil et organiser sa pensée ce qui était le cas de très peu de personnes, à cette époque. En agissant de cette manière, elle montre le désir qu'on lui reconnaisse son droit et son émancipation. Son combat mené sans relâche pour la liberté apporte ses fruits car Suzanne réussit à s'enfuir, de plus quelques jours plutôt l'avocat lui dit que c'est bien qu'il y ait des gens comme elle et le monde en a besoin.

            Nous pouvons donc affirmer que la jeune fille a connu la sécularisation parce qu'elle est devenue citoyenne à part entière. Cela est montré notamment lors de la dernière scène où la caméra est tournée vers la nature afin de symboliser la liberté. 

 

             Pour conclure, on pourrait dire que le réalisateur a abordé les thèmes de la relation entre les parents et les enfants et surtout de l'abus de pouvoir, de la révolte face à l'autorité et du droit à la justice à travers le personnage de Suzanne, de manière à sensibiliser les spectateurs tout en les invitant à réfléchir. De plus ces sujets peuvent concerner même la société de nos jours mais aussi chaque individu. Cela nous amène ainsi à se poser des questions et plus particulièrement de nous rendre compte que le monde n'a pas beaucoup changé depuis le XVIIIe siècle. Par conséquent, nous  pourrions nous interroger s'il y a d'autres œuvres cinématographiques traitant de sujets aussi importants et lesquels.

               

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