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SES BELLEY
20 décembre 2016

César doit mourir 2nde 2014-2015


César doit mourir seconde

1- Damay Agathe, 2-Scanzi Ambre, 3-Gruselin Léa, 4-BOUVIER Rémi, 5-Chivot Owen, 6-Deuscht Eline ; 7-Jeanney Alexia

 

1- Damay Agathe                                                         César doit mourir                              

2nde 5

 

 

 
 

César doit mourir est un film de Paolo et Vittorio TAVANI, deux frères italiens qui ont passés une partie de leur vie en prison. Ce film est tourné dans une maison d’arrêt italienne avec des prisonniers au passé mouvementé. Tout au long du film nous voyons les répétitions des acteurs surtout celle de Brutus, joué par Salvatore Striano. Ce personnage est très impliqué dans la pièce de Shakespeare, il nous fait confondre la réalité et la fiction. Cette projection nous engage à nous demander si la pièce de théâtre a un intérêt particulier à être jouée dans une prison. Tout d’abord nous verrons que les prisonniers réfléchissent en comparant leur vie à celle personnage joué, puis nous aborderons le fait qu’ils s’investissent dans la  pièce pour oublier les mauvaises conditions de la prison. Enfin, nous étudierons les pensées d’Aristote sur le théâtre.

Tout d’abord, jouer une pièce de théâtre dans une prison sert à faire réfléchir le prisonnier car il compare sa vie à celle du personnage fictif. Nous pouvons voir cela lorsque Salvatore Striano répète son rôle avec les autres détenus, il s’interrompt car une réplique le touche au plus profond de lui. Il se remémore un épisode du passé quand un ami a été obligé de tuer sans avoir le choix, pour échapper à la mort. Il voit que Brutus, lui, a eu le choix de prendre la vie de César, il n’a pas été contraint à le faire. Mais Brutus l’a achevé car il voulait garder une République avec des citoyens libres. En se remémorant son passé de servile Salvatore comprend qu’il n’a jamais eu à prendre de décisions sur ses choix tout lui était dicté. Il regrette d’avoir commis des crimes et des vols. Cela l’atteint psychologiquement et il pense certainement qu’après la prison il sera maître de ses actes afin de démarrer une nouvelle vie. La réflexion permet de diminuer la récidive et même qu’elle disparaisse.

Ensuite, grâce à leur investissement dans ce projet, les détenus peuvent faire abstraction des mauvaises conditions de vie dans la cellule. En Italie, les prisons sont surpeuplées, le pourcentage d’occupation est de 147%. Nous pouvons aussi constater qu’avec ce taux de surpeuplement les suicides sont fréquents. Dans certaines scènes du film, Salvatore répète seul mais les autres se moquent de lui. Il est tellement concentré sur son texte qu’il ignore le comportement des autres qui pourraient l’influencer. Il dit que depuis qu’il a connu l’art (le théâtre) sa cellule est devenue une prison. Cette phrase témoigne de l’investissement et du regret du prisonnier elle nous fait aussi part de l’envie de réussir sa vie après des années d’enfermement.

Enfin, la pièce de théâtre nous fait comprendre que la question de choix dure depuis bien des années, déjà avec César en -53, aussi, avec Shakespeare en 1599. Pour Aristote, philosophe du premier siècle, le théâtre a un effet cathartique sur le spectateur ainsi que sur les acteurs. Si nous prenons comme exemple le parcours chaotique de Salvatore, interprète de Brutus, l’idée d’Aristote est vérifiée. A travers le projet mis en place il a vu ce qui est correct et ce qui ne l’est pas. Salvatore est en train de purger sa peine et le chef de la prison lui donne le choix de participer à un atelier théâtre, il accepte. C’est ainsi qu’il regrette ses actes passés. Il décide d’en faire abstraction et de démarrer une vie d’acteur après avoir retrouvé sa liberté.

La pièce de théâtre a un effet positif sur certains des détenus. Elle permet d’éviter les conflits entre prisonniers et la récidive, lorsque les hors la loi sont à l’extérieur. Elle a aussi un effet cathartique sur les comédiens ce qui les aide à faire la différence entre le bien et le mal. A travers ce film qui peut aussi être reconnu comme un documentaire, nous savons que le théâtre peut représenter une thérapie pour les personnes privées de liberté. Nous pouvons nous demander si la pratique d’une autre activité tels les arts plastiques, auraient autant d’impact sur les prisonniers.

 

Brutus en train de tuer César.

 

 

 

 

 

 

 

 

1-

2-Scanzi Ambre                                                                           César doit mourir

2°3

 

 

Des prisonniers très dangereux sont sélectionnés pour une pièce de théâtre qui s’intitule « César doit mourir » Pourquoi des prisonniers ? En Italie le taux de récidive est de 65 %, le gouvernement a donc décidé de créer des troupes de théâtre dont celle-ci. Tout d’abord ce rôle les occupe beaucoup et leur apprend à obéir à un metteur en scène. Après leur sortie nous remarquons que le taux de récidive est de 0% ce qui prouve que ces prisonniers peuvent faire autre chose de leur vie et que pratiquer du théâtre en prison les aident à avoir un nouveau départ dans la vie.  Nous voyons le meilleur et le pire chez l’être vivant.

César se fait tuer par Brutus et ses alliés car ils ont peur que César devienne trop puissant et que Rome tombe encore une fois sous une dictature alors ils décident de tuer César de 23 coups de couteau pour la liberté de Rome. Comment un homme aussi puissant que César ne se méfie t-il pas de ses amis, il meurt comme un vulgaire individu. On met en avant la fragilité des hommes les plus puissants qui malgré leur puissance meurent tous un jour. Après sa mort Brutus lit le testament de César où est inscrit que César donne sa fortune à son peuple et également tous ses biens. Le doute sur d’une dictature s’installe et la culpabilité entre en Brutus. Si César voulait mettre en place une dictature il n’aurait probablement pas donné tout ce qu’il possédait à son peuple.

Après la grande bataille, Brutus veut mourir, il n’arrive plus à vivre avec la mort de César sur la conscience qui pour lui était quelqu’un de très proche, il l’aimait et s’en veut de l’avoir tué. Il préfère mourir que de continuer à vivre comme ça, Brutus demande de l’aide car il n’arrive pas à se suicider ce qui est un cas de conscience. Un de ses amis accepte et le tue c’est la fin de la scène. Brutus a choisi de mourir, il a été libre de choisir comment et quand il décide de mourir.

En conclusion le théâtre a beaucoup aidé les prisonniers pour leur réinsertion dans la vie où ils ont compris qu’il y avait autres choses que les délits. Cette pièce de théâtre est aussi une leçon de vie qui nous fait réfléchir sur le bien et le mal, ce qui est juste ou non, la liberté ou l’enfermement, jusqu’où serions nous capable d’aller pour nos idées et convictions.

 

 

3-Gruselin Léa                                                         CESAR DOIT MOURIR.

2nde5

 

L’art est il un moyen de se sentir libre pour des prisonniers ?

En Italie, il y a 110 troupes de théâtre dans les prisons. Cela est une occupation pour les détenues, d’autant plus que les prisons sont bien souvent surchargées (147%). La création d’une pièce de théâtre au sein d’une prison permet de divertir les prisonniers, et aussi montrer au public que tout prisonniers est avant tout un homme, avec ces faiblesses et ces émotions. Dans le film « César doit mourir » nous pouvons voir des détenus motivés, bien qu’ils ne soient pas des hommes respectueux envers la loi, ce sont des hommes qui ont commis les crimes les plus pires. Une scène dans le film représente bien la motivation des prisonniers, et une tâche accomplie, la fin de la pièce. Ils sont face au public, tous le sourire aux lèvres, crient en cœur et saluent le public. Ils ont l’air heureux. En tant que spectateur nous n’avons pas l’habitude de voir des prisonniers se comporter de telle sorte, d’habitude ils ont le regard noir, ils sont renfermés, et là c’est tout le contraire. Chacun c’est peut-être retrouvé dans son rôle pour la pièce, avec ses anciennes histoires, peut-être que certains se sont défoulés avec l’art étant en prison.

« Depuis que je connais l’art, cette cellule est devenue une prison. » dit un prisonnier de la prison de Rebibbia, à Rome, là où se tourne le film. Les acteurs de cette pièce de théâtre s’exprime à travers la pièce, à travers le dialogue et l’échange entre les différents personnages.

D’anciennes histoires ressurgissent, on le sait grâce à la réaction de certains acteurs, comme Brutus, face aux répliques. Peut-être qu’une fois la pièce terminée, les détenues se sont libérés de leurs anciennes histoires, de leurs anciens eux en fin de compte. Peut-être qu’ils sont devenus des hommes meilleurs grâce au temps de réflexion que demande une pièce écrite par Shakespeare. Peut-être qu’ils ont réfléchis sur eux même, à leurs façons de procéder dans la vie où la société est directrice de tout fait et gestes, surtout en Italie où la mafia est énormément présente. Il faut choisir entre continuer à obéir en ayant aucunes libertés ou décider d’être maître de soi même.

Dans le film, nous suivons de plus près l’acteur qui joue Brutus dans la pièce. Enfermé en prison, cette pièce de Shakespeare lui tient à cœur. Il respire à travers cette pièce, il a incarné son rôle. Il finit par vivre à travers son rôle, ces émotions, ces faiblesses se ressentent à travers son regard. Une fois la pièce achevée, quand tous les acteurs sont sur scène pour saluer, en partie Brutus, plutôt l’acteur de Brutus a l’air énormément heureux, il a l’air libre ! Jusqu’au retour en cellule, il avait la liberté à porter de main, il pouvait s’exprimer comme il le pouvait, par la gestuelle comme la parole, uniquement a travers cette pièce.

Conclusion :

Un homme en prison, enfermé 7 jours sur 7 sans aucunes libertés, sans prise de parole pour défendre sa cause, sans défoulement. Introduire une pièce de théâtre en prison est un bon moyen pour défouler les prisonniers, pour leur faire comprendre quelque chose, pour qu’ils s’expriment, qu’ils se retrouvent dans certaines situations, qu’ils comprennent ce qu’est avoir le pouvoir sur soi même ou être contrôlé par quelqu’un d’autre, décider soi même ou subir les décisions d’autres personnes sur nous (mafia). Je pense que l’art est un bon moyen de liberté et de réflexion pour un prisonnier.

 

4-BOUVIER Rémi                                                       César doit mourir

2°5

 

Problématique : Comment les prisonniers sont-ils vus dans la société ?

La scène de la représentation finale, que ce soit au début ou à la fin du film, permet de voir comment nous, spectateurs, réagissons en sachant que ces personnes sont en réalité des prisonniers. Durant cette première scène, on peut voir des personnes jouer une pièce de théâtre : à aucun moment on ne peut se douter que ces personnes sont en réalité des détenus, car elles jouent en plus bien, et elles pourraient très bien être des acteurs. Si nous avions su que ces personnes avait été des prisonniers dès le départ, nous aurions sûrement réagit différemment, et nous aurions même sûrement dévalorisé la qualité de la pièce jouée, tout ça à cause du statut de « prisonnier » de ces gens-là. Pourtant c’est une personne comme une autre, et elle peut très bien jouer une pièce de théâtre aussi bien, voire même mieux qu’une personne n’étant pas en prison. La société a donc tendance à dévaloriser les détenus et à les mettre de côté, ce qui explique sûrement le taux de récidives d’environ 65 %, en partie dû a une mauvaise intégration des prisonniers à leur sortie.

Dans la première scène, on voit aussi que les spectateurs présents dans la salle applaudissent les prisonniers et leur font une longue ovation : leur représentation était donc très bonne et digne d’une troupe de théâtre. Les détenus, eux, sautent de joie, car ils sont très content que leur pièce ait plus a autant de monde, d’avoir réussi à divertir le public et peut être même d’avoir réussi à faire changer le point de vue qu’il avait sur eux. Cette joie va pourtant être de courte durée, car ils vont retourner en prison, et leur vie va redevenir « normale » et ennuyante. Cette pièce de théâtre a donc servi à intégrer les prisonniers un peu plus dans la société et à les rendre utiles, mais aussi à améliorer le point de vue que la population a sur eux.

Dans une autre scène du film, on peut observer comment les gardiens de la prison voient les prisonniers, et comment le fait qu’ils fassent du théâtre fait évoluer leur point de vue. Dans cette scène, on voit deux gardiens regarder les détenus répéter, un autre arrive et dit « La promenade est finie, ils doivent rentrer ». Cet homme, en utilisant ces mots, dévalorise et rabaisse les prisonniers, pour lui, le temps qu’il leur est autorisé d’être dehors est simplement une petite promenade, et on doit les « rentrer » à une heure précise, comme des animaux. Il ne considère donc pas les détenus comme de vrais être humains. Il souhaite même les faire arrêter de répéter au milieu de la scène, ce qui montre un grand manque de respect de sa part. Les deux autres gardiens prennent la défense des prisonniers et disent au troisième, d’attendre au moins qu’ils aient fini la scène. De plus ils commentent cette scène, ce qui montre qu’ils sont intéressés par la scène jouée, et qu’ils ne souhaitent pas qu’elle s’arrête. Le troisième gardien revient à la charge, mais les deux autres lui répètent d’attendre la fin de la scène. Ces deux gardiens sont donc admiratifs du travail des prisonniers. Leur regard sur eux a donc sûrement beaucoup changé, ils découvrent leurs sentiments et les voient plus comme des êtres humains qu’avant.

Dans ce film, on peut aussi voir comment les prisonniers qui ne participent pas au projet de la pièce de théâtre voient ceux qui y participent. Ces premiers critiquent les seconds comme on peut le voir dans une scène du film où un détenu dit : « Au lieu de purger sa peine sérieusement, il fait le clown » à un autre qui répète. Pour lui ce projet de théâtre est ridicule, il pense que cela ne sert à rien, et qu’il vaut mieux attendre dans son coin de sortir de prison, en ne faisant rien. Il a pourtant tort car ce projet de théâtre pourrait premièrement l’occuper et lui faire paraître le temps moins long, mais aussi lui permettre de montrer ses qualités. Mais le succès de la pièce est surtout dû au fait que ce soit des volontaires qui ait été choisis, et que personne n’a été forcé ; si un homme comme lui avait participé au projet, la pièce aurait sûrement eu moins de succès à cause d’un manque de volonté et d’implication. Même les prisonniers se dévalorisent entre eux et ne se soutiennent pas, ce qui peux expliquer en partie le grand nombre de suicides dans les prisons, plus de 700 entre 2000 et 2012 en Italie.

Les prisonniers sont donc dévalorisés par une très grande partie de la population, que ce soit des personnes vivantes hors des prisons, des gardiens, ou même d’autres prisonniers. La population a de nombreux préjugés sur les détenus, ne les croit capable de rien faire et en a aussi très peur, ce qui explique qu’une fois sortis, ils n’arrivent pas à s’intégrer et récidivent pour 65 % des cas. De plus, ils ne sont aussi pas forcément tous solidaires entre eux, ce qui n’arrange pas les choses. Les pièces de théâtre organisées dans les prisons permettent donc de montrer aux prisonniers qu’ils peuvent être utiles, mais aussi de montrer à la population qu’ils sont capables de faire quelque chose et donc qu’il faut les aider à s’intégrer quand ils sortent de prison.

 

 

 

5-Chivot Owen                                                                           César doit mourir

2°5

                                  

 

Quelles sont les prisons dans ce film ?

La prison. Thème indéniablement abordé par ce film. La plus évidente est bien sûr celle dans laquelle évoluent les acteurs, « vraie » prison, qui limite leur liberté, mais aussi celle des cinéastes : la caméra ne sort pas de la prison de tout le film ! Ce qui donne une intéressante dimension aux choix des frères Tavianni : comment  faire un tel film sans sortir de la prison ? En jouant avec l’ambiance et le scénario du film, pardi. Eh oui... En mélangeant les histoires de la pièce et des hommes qui la jouent, les frères Tavianni donnent une autre dimension à cette prison qui devient tour à tour sénat, agora, maison de Brutus... Une façon de quitter la prison et de se libérer peut-être pour les prisonniers. Une prison au final peu efficace, puisqu’on peut s’en évader...

Une autre « prison » crainte par Brutus et ses amis, dans la pièce et en -53, est moins évidente mais est bien réelle : la privation de la liberté, qu’appréhende Brutus, si jamais un dictateur voit son avènement arriver. Ici, c’est César qui cristallise les craintes des Républicains ; elles ne sont toutefois pas bien dirigées : ils sous-estiment la dangerosité d’Antoine et se contentent de tuer César, chose qui va au final précipiter l’arrivée de la dictature et des complots politiques, puisque la finalité directe sera le trium virat, puis le Princeps, avec le sacre en tant qu’Auguste d’Octave. Ici, la « prison » est invincible, inarrêtable, et, malgré tous leurs efforts, Brutus et Cie ne pourront pas empêcher l’avènement d’un empereur, bref, « s’évader ».

Une dernière « prison », maintenant. Le temps, prison censée être absolument contraignante pour les vivants, pourtant transcendée de manière on ne peut plus facile par les acteurs ; dans une prison du XXI° siècle, des acteurs jouent une pièce écrite en 1599, racontant de événements survenus en -53. Et on y croit, à toutes ces histoires mêlées et parfois similaires dans leurs détails, on y croit parce que le présent raconte, en noir et blanc, le passé, les passés, qui, eux, peuvent aussi raconter le présent. La prison la plus inébranlable est ici anéantie, et même transcendée. Dans le cas de cette prison, oui, « César est mort ».

 

6-Deuscht Eline                                                                   César doit mourir
2°7

 

 

L’art de s’évader.

 

« Ces images qui défilaient dans sa tête à une vitesse ahurissante se virent stoppées par un frisson qui l’envahit de la tête aux pieds. Il devait arrêter de penser au passé et se concentrer sur l’avenir. Il se coucha sur son lit, en pensant à sa famille. Il espérait au plus profond de lui trouver une échappatoire à cet enfer avec le théâtre. Il regardait fixement le plafond et imaginait les oiseaux, libres dans le ciel. Un jour, lui aussi aurait sa place au ciel. »

Comment un homme condamné à perpétuité pourrait-il s’évader de l’environnement hostile et violent qui l’entoure ? Comment l’art peut faire oublier toutes les peines ?

Tout commence au début du film, la scène où les acteurs volontaires se présentent un par un en audition. Un des acteurs joue le devin selon sa propre manière, un peu spéciale, et donc un jeu qui fait oublier la prison aux nouveaux comédiens. Les prisonniers prennent beaucoup de plaisir et s’amuse à jouer leur rôle, et cela à n’importe quels moments, y compris dans leurs cellules. C’est la prison toute entière qui participe à l’évènement. L’art les a tous unis, détenus et gardiens. Au début, moqueurs et dubitatifs, les gardiens finissent par se laisser prendre à leur tour par la beauté de l’art, ils sont davantage humains et indulgents, le temps du projet. Nous observons bien que, lors des auditions mais aussi dans la vie de la prison, l’art permet à tous de sourire, d’oublier le plafond de leur cellule et surtout de devenir plus humain.

A un moment, le regard d’un des comédiens se porte sur le poster qui couvre le mur de la bibliothèque. Un rocher émerge de la mer, avec au premier plan, des cimes de pins. Au loin, l’horizon qui se confond avec le ciel. Le regard du personnage se perd dans cette image de liberté et d’infini. Ici, on comprend que le théâtre n’est pas le seul art qui aide les détenus dans leur évasion mentale.

Et enfin à la fin du film, la représentation de « Jules César » de Shakespeare s’achève sous les applaudissements. Les lumières s’éteignent sur les acteurs redeviennent des détenus. Ils sont escortés et enfermés dans leur cellule. De retour dans sa cellule, « Cassius », prisonnier depuis de nombreuses années dit : «C’est depuis que j’ai découvert l’art que cette cellule est devenue une prison». Le film se termine sur cette phrase choquante dans laquelle le détenu nous montre l’importance et le changement que l’art a fait dans sa vie.

 

Finalement, « l’art comme échappatoire ? » est la question que nous pose ce film. Alors oui, l’art est une échappatoire pour ces condamnés qui oublient leur état au profit du théâtre. Mais est-ce qu’au quotidien l’art peut-il nous rendre plus heureux, compréhensif et humain ? Que seraient devenus ces hommes sans arts pour s’évader ?

 

 

7-Jeanney Alexia                                                       César doit mourir    

2nde5

 

Que pourrait apporter l’Art dans une prison ?

En prison, les détenus sont victimes de conditions de vie assez difficiles. Ils n’ont pas vraiment d’occupation, et toute activité est, bien sûr, la bienvenue. Dans le film nous constatons l’investissement des prisonniers dans la pièce de théâtre, César doit mourir. Ils sont en permanence enfermés dans leur cellule et donc participer à une pièce de théâtre est une occasion de se divertir et de « s’évader », en quelque sorte, de prison. Par exemple, lorsque que l’acteur de Brutus répète son dialogue dans des escaliers et que d’autres détenus se moquent de lui. Lors de cet extrait, nous voyons une implication entière, importante de la part des prisonniers. Ils se mettent entièrement dans la peau des personnages. Nous constatons que Salvatore Striano (allias Brutus) ne réagit pas aux moqueries de ses camarades et continue à réviser sa réplique. Il est donc tellement investi dans son rôle qu’il est totalement indifférent aux méprises des autres. Si ce prisonnier n’avait pas été engagé dans une pièce de théâtre, il aurait très sûrement répondu aux provocations qui lui étaient destinées. Donc le théâtre, l’art est pris très au sérieux dans les prisons et les détenus en prennent même beaucoup de plaisir. Nous pouvons aussi prendre pour exemple l’extrait où Brutus (ou plutôt son acteur) se compare, à un moment de la pièce, au personnage de Brutus. Cela nous prouve encore leur investissement dans leur nouvelle occupation. Ils sont concernés par les histoires de complot et de crime présentes dans la pièce, des histoires qui existent également dans la vie des prisonniers. S’ils sont en prison, c’est qu’ils ont commis eux aussi des crimes. Cette pièce de théâtre ravive donc des souvenirs chez les détenus, ils se comparent aux personnages, ce qui explique toute leur motivation pour jouer cette pièce de théâtre. Ils sont tous très investis dans la tragédie. L’art est donc, ici, quelque que chose de très important dans les prisons, à un point que les prisonniers s’accordent une grande implication à cet art.

L’art n’est pas seulement une occupation, c’est une certaine liberté pour les prisonniers, c’est une façon de s’évader des murs dans lesquels ils sont enfermés. Dans le film, le théâtre est une forme d’autonomie. A l’aide du théâtre, ils arrivent à sortir de prison par l’imagination. Ça leur donne une distraction, autre chose à penser que le fait qu’ils soient enfermés dans des cellules à longueur de journée. Ils arrivent à passer leur temps autrement qu’à se morfondre. Grâce au théâtre, ces prisonniers prouvent qu’ils peuvent être des gens bien, ils prouvent qu’ils sont avant tout humains. La culture les aide à réfléchir sur leur situation actuelle. Ils se sentent concernés par leur rôle dans la pièce, ils s’impliquent. Ils peuvent donc penser à autre chose que le fait d’être en prison. La culture les aide à voir ce qu’il se passe dans le monde puisqu’ils ne sortent jamais en dehors de la prison et même pour certains, ils n’en partiront jamais. Alors le théâtre est la seule chose qui les rallie au reste du monde. La caméra filme à l’intérieur de la prison tout le long, et c’en est de même des détenus. Ils sont enfermés, prisonniers et ont peu de libertés. Et la culture en est une. Nous pouvons constater tout ceci, par exemple, au tout début du film, moment où les prisonniers finissent leur pièce de théâtre et tout le public se lève pour les applaudir. Les acteurs sont tous très épanouis et nous ne savons pas encore que ce sont des prisonniers et nous ne pouvons pas deviner qu’ils le sont. Le film se termine par la même scène mais cette fois-ci, nous savons qui ils sont. Ces deux scènes, pourtant les mêmes, veulent nous faire comprendre que ce n’est pas parce qu’ils ont commis un crime qu’ils ne sont pas humains. Ils ont eux aussi le droit d’être, en un certain sens, libres. Nous pouvons également prendre pour exemple la phrase que prononce Cosimo Rega, allias Cassius : « Depuis que j’ai connu l’art, cette cellule est devenue une prison ». Cette phrase nous montre que la culture, l’art est une sorte de sortie pour eux. C’est-à-dire que tout ceci leur ont fait ouvrir les yeux, ils se sont pris d’attache à l’Art et à présent ils réalisent que l’art est une échappatoire, quelque chose que la prison ne peut pas leur prendre.

Dans le film, nous pouvons voir à la fin ce que sont devenus les prisonniers après la représentation de la pièce de théâtre. Pour la plupart d’entre eux, ils sont devenus écrivains, comédiens ou encore travaillent dans le cinéma. Ils se sont tous pris de passion pour le théâtre et n’ont certainement pas récidivé. D’après les chiffres étudiés en classe, 65% des prisonniers en Italie récidivent. Seulement, nous avons également vu qu’après la mise en scène d’une pièce de théâtre par des prisonniers il y avait 0% de récidive. On constate alors que l’Art est avant tout un « remède ». Ceux qui participent à ces projets, sont des bénévoles, ils pensent que c’est utile et en effet ça l’est puisque les chiffres cités précédemment nous le prouve. L’art peut rendre les prisonniers meilleurs, plus conscients de leurs actes. Et la phrase de Cosimo Rega, citée dans le dernier paragraphe, porte exactement le même message. Les détenus sont au départ enfermés mais seulement physiquement et l’art leur fait prendre vraiment conscience de leur situation, et à ce moment-là ils se sentent réellement emprisonnés.

Pour conclure, l’art apporte beaucoup dans une prison. C’est un signe de liberté et le seul moyen pour les prisonniers de « s’évader ». Ça peut aussi les aider à devenir meilleurs et pour ceux qui sont condamnés à rester en prison à perpétuité, c’est la seule vraie chose de bien qu’il puisse leur arriver là-bas.

 

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