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SES BELLEY
20 décembre 2016

Filles de Mai TES 2015


Filles de Mai Terminale ES

 

1-ROY Nathanaëlle, 2-MOKADDEM Cheima,3- SCHIRRU Chiara, 4-Nicollet Lucile, 5- Benoît Laurence           

 

1-ROY Nathanaëlle                                                               Les filles de Mai

                                                                                                                                            

 

 

             La place qu’on  accorde  aux femmes dans la société ainsi que les responsabilités qu’on peut leur confier sont encore inégalitaires par rapport aux hommes, notamment au niveau du travail, pourquoi un homme aurait davantage de chances d’avoir un poste qu’une femme alors qu’ils ont le même niveau de diplôme ? Pourquoi ce plafond de verre est toujours d’actualité ? Ce sont autant de questions qui montrent ces inégalités entre hommes et femme. Mais du chemin a été parcouru, des droits ont été créés, ainsi que des lois pour réduire ces différences. Alors, quel a été le combat qu’ont du mener les femmes pour essayer de forger leur place dans la société ? Pour répondre à cette question, nous verrons l’idéal féminin, puis une mobilisation en 68 ainsi que de nouveaux droits qui leurs sont accordés.

                Au début du 19ème les femmes étaient considérées comme des fleurs, fragiles, auxquelles on ne peut pas confier de taches trop importantes. Il fallait leur inculquer des valeurs précises qu’elles devaient suivre et respecter. Ce sont de jolies créatures, image qui est renforcée par l’apparition de la poupée Barbie, symbole de l’idéal féminin (mince, avec de longs cheveux...) Elle représente aussi le stéréotype de l’habillement féminin qui consiste en des jupes courtes... Cela montre que le physique est considéré comme une valeur  essentielle des femmes. Et quand il s’agit de voir la définition de la femme dans un dictionnaire, on s’aperçoit que son utilité est assez restreinte : il y a moins d’un siècle, elle était perçue comme outil de reproduction de l’espèce humaine. Il s’agit seulement d’un attribut de l’homme servant à perdurer son nom ! Pour résumer il n’y a pas si longtemps, les femmes étaient considérées comme de jolies poupées qui devaient faire des enfants pour être considérées réellement comme une femme. Cette définition a heureusement évolué pour devenir adulte de sexe féminin par opposition à la jeune fille, d’après Larousse.

                Cependant, l’image qui leur était attribuée ne leur convenait pas, ce qui a conduit à Mai 68. En effet de nombreuses femmes se sont mobilisées. Une de leurs actions médiatisée consistait à déposer une gerbe en l’honneur de la femme du  soldat inconnu, une phrase va marquer cet événement, « Il y a plus inconnu que le soldat inconnu, sa femme »  Elles souhaitent changer l’image de femmes obéissantes... Cette « révolution » est surtout marquée par des hommes qui prennent  la parole, mais les femmes s’imposent aussi,  différemment, sous les projecteurs ou par les photos elles défendent leurs idées. C’est le cas de la mannequine Caroline de Bendern, qui étant sur les épaules d’un  de ses amis, se tenait droite, le visage déterminé, comme allant au combat.  De plus, elle a le poing levé tout cela contribue à la mise en scène de cet événement.

                Mais le combat continu, rien n’est acquis et le problème de l’avortement se dévoile au grand jour. Cet acte n’était pas légalisé, si les médecins le pratiquaient, ils risquaient une lourde amende. Il existait des faiseuses d’anges, qui sous Pétain étaient condamnées à la guillotine. C’est pourquoi, ces femmes tentaient de s’avorter toutes seules. C’est le cas d’Annie Ernaux, une femme très brillante, qui a fait le chemin de l’ascension sociale. Cependant, elle a avorté seule, avec des moyens précaires tels que des aiguilles à tricoter comme cela se faisait, ce qui causait la mort de nombreuses femmes. De plus, si elles étaient surprises elles devaient endurer le mépris des médecins... Alors que les hommes on ne leur reprochait rien, c’était forcément la faute de la femme si elle avait mal géré les moyens de contraceptions... En 1971, le Manifeste des 343 apparaît, ce sont toutes des femmes qui ont avorté et qui veulent que des solutions soient apportées, que les choses évoluent et que ce ne soit plus un sujet tabou. Simone Veil en fait son combat, malgré les difficultés, les reproches... La loi sur l’avortement est finalement votée le 29 Novembre1974, elle a légalisé l’interruption volontaire de grossesse ce qui est un gros progrès. Elle a ainsi participé à l’émancipation des femmes.

                Les femmes ont aussi acquis des droits que ce soit du plus normal, qui semble évident tel que le droit de s’asseoir durant leur travail en 1900, ou le droit de vote en 1944. Cependant, par trois fois ce projet de loi avait été formulé et rejeté. Il a fallu de nombreuses années ainsi que de multiples prises de conscience pour que le droit de vote des femmes soit voté. En 1914, elles ont le droit de disposer de leur salaire... Mais malgré ces évolutions, les idées n’évoluent pas forcément au même rythme, les femmes se sentaient obligées de demander à leur mari quoi voter... En effet, on leur avait inculquées une certaine éducation. Dans les années qui suivent avec la loi de Neuwirth en 67, autorisant la prise de pilule, la femme peut alors disposer librement de son corps, elle peut avoir « un enfant quand elle veut, si elle veut ». Au fil du temps elles n’hésitent pas à imposer leurs idées, à défendre leurs droits en faisant des grèves. On voit une autre image de la femme capable d’avoir des idées politiques, de résister durant des manifestations...

                Comme nous l’avons vu, les femmes ont du mener un combat qui n’est pas de toute simplicité, puisqu’il ne suffit pas de voter les lois, il faut changer les idées, les mœurs. Les hommes, ont des a priori facilement, mais les femmes aussi ont tendance à se dévaloriser et ne se sentent pas toujours capables de défendre leurs idées, problème qui est toujours d’actualité malgré les larges progrès réalisés.

2-MOKADDEM Cheima                                   Pièce de Théâtre «Les Filles de Mai »

Terminale ES

Les Filles de Mai est une pièce de théâtre jouées par trois comédiennes.

Ces dernières retracent les luttes et les revendications des Femmes au 20ème siècle et faisant références à des événements marquants tels que : La grève des sardinières de Douarnenez ou encore à la Loi Veil. Nous nous questionnerons sur l'évolution du statut des femmes au sein de la société française.

La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 mettait de cotés les femmes car elle ne les concernaient point et durant plusieurs siècles, les femmes n'étaient pas reconnues au niveau de la loi comme étant l'égal des hommes. Elles étaient considérées comme étant simplement des outils de reproduction à l’espèce humaine. C'est durant La Révolution Française qu'on eu lieu les premières revendications féminines bien qu'elles étaient vues comme des « citoyens passifs ». C'est en 1791, Olympe de Gouges célèbre auteur qui écrit la Déclaration des droits de la Femme et de la Citoyenne puisque que les femmes n'étaient pas perçues comme des citoyennes à part entière. Elles revendiquaient les droits des femmes comme notamment le droit au divorce.

Les femmes ont été souvent réduites à leur rôle de femme d’intérieur, de ménagère alors qu'elles accumulaient travail domestique et leur travail afin de subvenir aux besoins de leur famille. En 1907, les femmes mariées pouvaient disposer entièrement et librement de leur salaire faut-il d'abord qu'elles disposent d'un compte bancaire. C’est en 1920, les femmes ont obtenues le droit à adhérer à un syndicat sans avoir la permission de leur époux. D’ailleurs, ces dernières n'ont pas hésité à faire entendre leur voix et leurs revendications menant la fronde en réclamant des meilleures conditions de travail ou une revalorisation de leur salaire qui était auparavant misérable. Elles n'ont pas hésité à faire la grève comme celle des sardinières de Douarnenez en 1924. Ces 2000 ouvrières travaillant dans des conserveries dans le Finistère dans de rudes conditions de travail avec un salaire de misère sont parvenues après une lutte qui aura durée plus de 6 semaines faisant front à des intimidations à faire entendre leurs revendications ouvrières face aux patronats et montre la conscience collective qui régnaient chez elles. Cette lutte difficile mais victorieuse aura permis d’établir un nouveau rapport de force entre ces femmes ouvrières et leurs patronats : « Dans la conserverie ; c'est la fin du patronat de droit divin » disent-elles.

Le droit des femmes à connu une plus grande avancée avec le droit de vote après la Seconde Guerre Mondiale car ayant participé activement à l’effort de guerre en remplaçant les hommes dans les usines ou en entrant dans la Résistance. Les Françaises obtiennent enfin le droit de vote qui était auparavant réservé exclusivement aux hommes et celui d'être élues. Elles ont voté pour la première fois le 19 avril 1945, lors, des élections municipales puis, le 21 octobre 1945 elles participent au scrutin national puis entreront au Sénat en 1946. Cette loi, a été sujet à de nombreux refus de l’Assemblée Nationale qui n’était composée que d'hommes. Ces derniers estimaient que la citoyenneté et le droit de vote étaient incompatibles avec leur rôle d'épouse et de femme au foyer. La société n'était pas encore prête en vue des ces normes et valeurs d'accorder l'un des droits les plus fondamentales dans une démocratie et leur entrée des femmes dans la sphère politique. Les lois peuvent mener à une prise de conscience, transformer des normes et faire évoluer les mœurs. Le désir des femmes était bien celui de faire partie d'une société et d'y contribuer pleinement. Cependant, ces dernières ont été pendant longtemps sous une logique de tutelle. Nombre d'entre elles n’osaient pas prendre parti ou se positionner dans l'espace politique et de se donner la liberté de voter et d'avoir des opinions politiques s'inscrivant dans la continuité ou en opposition avec leur mari. Une égalité homme/femme sembla nécessaire.

Cependant pendant encore plusieurs siècles, ces dernières n'étaient considérées comme étant des « fleurs » symbolisant la pureté et la fragilité. Elles ne devaient pas avoir de lourdes responsabilités craignant qu'elles n'y arriveront pas. Son apparence était beaucoup plus importante aux yeux de la société. C'est en 1956 qu’apparaît aux États-Unis la poupée Barbie en plein boom d'une société de consommation. Cette poupée blonde et filiforme représentant l'idéal de la femme fait un tabac c'est toujours la cas aujourd'hui auprès des jeunes filles qui voit en elle un modèle à suivre, une beauté à imiter. Elle apparaît comme une fille légère ayant des attributs sexuels qui sont bien évidemment mis en valeur par ses habits courts. Elle est intemporelle puisque que son image n'a pas bougée, elle symbolise le stéréotype de la Pin-up venant tout droit des États-Unis. Barbie n’est cependant nullement représentative de la femme des années 60 ou d'aujourd'hui car ses mensurations sont irréelles. Cela nous donne l'impression d'un retour en arrière que tous les efforts qu'ont fourni les femmes, clamant leurs revendications, désirant plus de liberté et de droits n'avaient tout bonnement servi à rien. Barbie, une femme objet qui n'a aucune revendication, qui ne désire rien, n'est faite que pour être contemplé et qu’a joué à «Sois belle et tais-toi »

Dans les années 60 des revendications féminines portaient sur le droit à l'avortement et à la contraception, les femmes voulaient avoir les droits de disposer de leur corps. La Loi Neuwirth adoptée par l'Assemblée nationale le 19 décembre 1967 autorise l'usage des contraceptifs ainsi que la Loi Veil datant du 17 janvier 1975 permettant à l'interruption volontaire de grossesses et encadrant une dépénalisation de l'avortement en France. Ces lois ont mis fin à des avortements illégaux qui étaient passible d'une amende pour les médecins ainsi que les « faiseuses d'anges » qui les pratiquaient à l'aide d'une aiguille à tricoter. Ces avortements cachés ont causé la mort de nombreuses femmes à cause des mauvaises conditions d’hygiènes dans lesquelles ont les pratiquaient. C'est notamment le cas de Annie Ernaux. Ces lois ont permis aux femmes de disposer entièrement de leur corps en choisissant ou non d'avoir un bébé et cela quand elles le désiraient, «  un bébé quand je veux, si je le veux! » C'est Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé, a été la fondatrice du mouvement « La Maternité heureuse » en 1956 qui sera à l'origine du Mouvement français pour le planning familial. On assiste à une véritable émancipation, à la liberté, à l'autonomie de la femme par le biais de ces lois.

 

 

 

3- SCHIRRU Chiara                                       LES FEMMES DE MAI.

Terminale ES                                                         

 

Le XXiéme siècle marque de grands progrès quant à la place des femmes dans la société. Les acquis en termes d’émancipation ont été nombreux. De grands combats ont été menés par certaines d’entre elles afin d’aboutir à ces progrès, par le biais de manifestations, de grèves... C’est principalement dans le domaine du travail et de la vie politique que les conquêtes de nouveaux droits ont garanti l’émancipation. Cependant, les inégalités restent nombreuses par rapport aux hommes, et les acquis ont besoin d’être défendus. Ainsi, l’évolution de l’image des femmes, de leur place dans la société et de l’acquisition de leurs droits, peuvent être trois points intéressants à traiter.

 

                Il est intéressant de commencer ce travail en expliquant comment la femme était perçue dans la société auparavant. Le modèle de la Barbie et le plus gros stéréotype de la femme, c’est un idéal, un modèle. La jupe est courte, seuls les attributs sexuels sont mis en avant, contrairement  au cerveau qui lui, ne l’est à aucun moment. La femme avait comme devoir d’être belle et de se taire, d’où la comparaison avec une fleur. En 1920, la femme était définie comme l’outil de reproduction de l’espèce humaine, ainsi que le jouet de l’homme. A cette époque, la femme qui n’avait pas d’enfants n’était pas considérée comme femme.  Avec le temps, la définition n’est plus la même, la femme a acquis une place plus importante, avec la prise en compte de la parité Hommes/Femmes. Le stéréotype reste néanmoins toujours présent et l’idéale de la femme est toujours le même. Dans les années 60, c’est la Pin-up qui est devenu un mythe, la dimension est donc toujours sexuelle.    

Certaines femmes sont devenues de grands noms dans l’histoire de l’évolution de la place des femmes dans la société française ; Simone Veil par exemple, accompagnée de nombreuses autres femmes pour sa bataille afin d’obtenir le droit à l’avortement. Annie Ernaux est une auteure qui cherche à écrire ce qu’elle a ressenti dans sa vie. Cette femme a réussi à lutter contre la reproduction sociale car ses parents passent d’ouvriers à épiciers, ce qui est une énorme réussite sociale dans les années 50 ; c’est le passage à l’indépendance. Annie Ernaux est envoyée par sa mère dans une école, où elle s’avère être excellente élève. Elle deviendra professeur, puis écrivain, ce qui crée un énorme décalage entre son monde et celui de ses parents. Ce n’est qu’en 1974 que la loi pour l’avortement a été votée.

 

Au fur et à mesure des années, les femmes n’ont pas arrêté de se battre, et le résultat n’en est que récompense. En 1902, elles obtiennent le droit de s’asseoir au travail, ce qui leur était interdit auparavant. En 1945, c’est le droit de vote qu’elles obtiennent, après des années et des années d’attente. En 1967, c’est le droit aux moyens de contraception (pilule) qu’elles parviennent à avoir, puis celui de l’avortement en 1974, comme il a été dit précédemment. Cette loi de 74 est l’aboutissement du mouvement de 68. Mai 1968 est une date importante dans l’Histoire, car c’est le plus gros mouvement de révolte connu dans l’histoire de la France au XXème siècle. L’image d’une jeune mannequin sur les épaules d’un homme, en train de lever le poing a fait le tour du monde. Mais cette dernière a été déshéritée par son grand-père qui trouvait inconcevable le fait que sa petite fille manifeste et se « donne en spectacle » ainsi, vu le milieu social dans lequel elle a grandi et l’image qu’elle doit se tenir de renvoyer. Le comportement aristocratique est très présent dans les familles issues d’un milieu très aisé ; le non-respect des règles dans l’ordre social doit être puni.

 

Les femmes ont toujours été obligées de lutter pour obtenir une certaine parité Hommes/Femmes, qui auparavant n’était pas du tout prise en compte. Les successions importantes de mouvements de grèves, de révoltes ont été primordiales pour l’avancer de la place de la femme dans la société française. Le fait que ces dernières se battent, est une preuve indirecte qu’elles étaient capables de se faire entendre, de se réunir, et de ne jamais rien lâcher. Il est donc dans notre devoir de ne pas faire stagner tout cela, et de continuer à lutter pour maintenant réduire les inégalités persistantes, et détruire le stéréotype de la femme qui n’est pas à son avantage.

 

4-Nicollet Lucile TES1                                            Compte rendu sur Les filles de Mai

 

Ce vendredi 20 mars nous avons assisté à une pièce de théâtre présentée par une compagnie de Lyon. Dans cette pièce suggérée aux lycéens, 3 femmes se sont présentées dans le rôle de leurs personnages qui sont : Illustracionne, Citationne et Démonstrationne. La représentation avait pour but de montrer le parcours des femmes dans la société depuis le 20eme siècle jusqu’à mai 1968 comme peut le laisser entendre le titre de l’œuvre. C’est à travers le jeu de citations, de mise en forme des personnages qu’on a pu s’apercevoir à la fois des progrès mais aussi des obstacles, des «régressions »  auxquelles ont été confrontées les femmes durant ce dernier siècle.

Au commencement Illustracionne se fait juger comme Hermaphrodite au vu des réponses qu’elle donne aux questions. Car en effet la définition de la femme se trouve incomplète et se voit attribuer seulement les critères qu’on lui donne. Par exemple si une femme n’a pas d’enfant ce n’en n’est pas une. L’égalité entre les hommes existe, mais seulement entre les hommes et non l’humanité. De ce passage en découle la lecture de la définition de la femme dans des dictionnaires datant de 1852 (Larousse) et de 1951(Le Robert) définissant la femme comme l’espèce de reproduction, l’attribut de l’homme. Ce n’est pas d’une grande reconnaissance pour celle-ci  et se situant déjà à la moitié du 20ème siècle. De plus on dit que la femme est une fleur, en quelque sorte il faut être belle et sage, ne pas prendre de décision importante car ce n’est pas censé être son rôle. Dans cette idée de non progrès on peut parler de « Boulinex libère la femme », en réalité il l’affirme dans son rôle de ménagère. Dans les années 50, la société de consommation et la hausse du niveau de vie des ménages fait qu’une pièce dans la maison est  spécialement dédiée à la cuisine avec tout le matériel nécessaire. C’est une belle illusion que de croire à la libération de la femme juste en leurs facilitant des tâches qu’elles devront remplir quand même. Un témoignage de Annie Ernaux qui  à travers L’évènement raconte son passé et ce qu’elle a ressenti durant sa vie. Le passage en question est celui de son avortement forcement clandestin puisqu’on est en janvier 1964 et que depuis 1920 une loi stipule l’interdiction d’avorter et de prendre une contraception, loi qui ne cessera d’être renforcée par la suite. Ce passage fut particulièrement dur parce qu’elle a faillis perdre la vie. Mais le plus dur a été le traumatisme causé par les mots du médecin survenu lorsqu’elle était au plus mal. Elle n’eut pas l’impression d’avoir mal agit mais c’était comme si elle avait commis un crime, elle était prise en faute. Les médecins n’ayant pas le droit de pratiquer l’avortement à cette époque sinon ils pouvaient être condamnés. Cela se faisait donc par le biais de dite « faiseuse d’ange » dans des conditions d’hygiène épouvantable avec des outils pas prévu pour ces pratiques… Mais elles aussi risquaient leurs vies en essayant d’en sauver d’autres, sous la gouvernance de Pétain une faiseuse d’ange avait été guillotinée en 1943.

En écho à ce qui se passe en France, Marie-André Lagroua Weil-Halléa voulu faire bouger les choses et a donc fondée le mouvement « la maternité heureuse » en 1956 qui deviendra par la suite le mouvement français pour le planning familial. Ce mouvement avait pour but de délivrer des moyens contraceptifs tel que la pilule pour limiter le nombre d’avortement clandestin et donc ainsi limiter le risque de mort. Elle est blâmée la même année par le Conseil de l'Ordre des médecins. Mais grâce à cette lutte du docteur Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé quelques années plus tard advient la loi Neuwirth adoptée par l'Assemblée nationale en décembre 1967, qui vient abroger celle de 1920 et autorise l’usage des contraceptifs. Au lendemain de cette loi on note la crise de mai 68 qui a changé la vie des femmes. A partir de cette date elles sont devenues plus libres et respectées. Elles découvrent que, comme les autres, elles ont le droit de parler haut et fort et de dire "non" à une société qui semble les ignorer. Elles revendiquent le droit d'être égales aux hommes. C'est avant tout une histoire de statut, de position dans la société. Pendant les manifestations, les filles défilent et l’on remarque certaines d’entre elles. Par exemple la célèbre photo de Caroline de Bendern, se retrouvant sur les épaules d’un homme un drapeau à la main. Cette photo a fait le tour du monde et fut la cause du déshéritement de Caroline par son grand-père. Par la suite une nouvelle femme fit avancer les choses il s’agit de Simone Veil instaurant la loi Veil autorisant l’Interruption volontaire de grossesse en 1975. Dans l’idée de progrès on peut noter les nombreuses tentatives de projet de loi pour le droit de vote des femmes qui ont été refoulé par le Sénat. Or, sous la IIIe République, aucune loi ne peut passer si le Sénat vote contre. A cette époque où les relations entre l'Eglise et l'Etat sont tendues, de nombreux sénateurs redoutaient que les femmes soient trop influencées dans leur vote par ce que leur dirait le prêtre. Cette idée montre le rôle des femmes attribué par la société de l'époque: aux hommes les affaires publiques, aux femmes la gestion du foyer. Cependant en 1944 la loi est définitivement acceptée, mais n’oublions pas que ce droit de vote aux femmes intervient près de cent ans après l'instauration du suffrage universel masculin.

On peut dire que depuis le début du 20eme beaucoup de mouvements de révolte, ou de femmes marquant l’histoire on fait évoluer la conditions de la femme au sein de la société: le droit à la contraception, au divorce, droit de disposer de son corps, revendication d’égalité professionnelle, de partage des tâches…Autant de possibilités que de lois favorisant l’égal accès des femmes et des hommes à des fonctions politiques et administratives qu’a des changements dans les manières de penser.

 

 

 

 

5- Benoît Laurence TES1

 

Affiche du spectacle FILLES DE MAI de la compagnie Pare Choc.

 

Ce spectacle «Les filles de mai » pose la question de l’égalité entre les hommes et les femmes à l’heure où tout semble désormais acquis ; il lisse les sentiments pour permettre d’engendrer une réflexion chez le spectateur. Il est, en effet, sans apitoiement ni colère et c’est sur un ton libre et démocrate qu’il pose des questions sur les avancés de notre société concernant l’égalité entre les hommes et les femmes. Nous nous poserons donc la question suivante : comment, à travers la forme de pseudo conférence, ce spectacle engendre-t-il une réflexion chez le spectateur au sujet des avancés de notre société sur l’égalité entre les hommes et les femmes suivant les époques, les combats menés pour l’obtenir et la persistance de cette égalité ? Pour répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps les modifications de définitions du mot femme ; dans un second temps nous étudierons les luttes des femmes pour leur égalité avec les hommes; enfin, dans un dernier temps, nous verrons que cette égalité peut être menacée.

 Le spectacle a commencé par la question suivante : Qu’est-ce que la femme ? Pour y répondre, «Citation» (son nom se prononce de manière latine c’est-à-dire citatione) a lu différentes définitions issues de dictionnaires anciens. Elle a montré le dictionnaire à certains élèves pour démontrer la véracité de ces propos. Citation a adopté une démarche neutre et objective qui peut nous faire penser à la démarche de M. Weber. En effet, celui-ci va s’intéresser aux différentes visions des individus en les sondant pour former des idéaux types. Cette démarche est opposée à celle des Holistes pour qui les comportements des individus sont le résultat de mécanismes sociaux qui les dépassent. Le tout (le système social)  va passer avant les parties qui le composent (les individus). Ce serait donc l’ensemble des visions que les individus ont de la femme qui composerait la définition du dictionnaire. Ou plutôt le rédacteur de cette définition serait porté par un esprit ambiant composé par des visions de la femme d’individus actifs. Cette définition viendrait des individus mais en même temps (vision holiste) c’est une définition qui s’impose aux femmes, une définition issue du système  social qui les dépasserait et s’imposerait à elle pour les enfermer dans un cadre. Et cet esprit ambiant constitue davantage le tout (système social)  que les différentes  parties qui le compose (vision holiste).  Nous pouvons aussi donner une explication de ces définitions à travers le prisme de l’individualisme méthodologique : les individus seraient les atomes de base de l’analyse sociologique tandis que les faits sociaux sont le produit d’une multitude de conduites distinctes, prises séparément par les individus (effet de composition ou effet d’agrégation).C’est donc bien parce que les femmes rentrent dans ce cadre, dans cette définition ou plutôt dans la définition incomplète dans laquelle on les a enfermées que l’on peut les définir de cette manière. Les définitions vont  donc refléter le sort des femmes durant ces époques et la vision que l’on avait d’elles. Bien sûr, ces définitions oublient les luttes que certaines femmes ont mené et pour ne pas être enfermée dans les définitions que nous allons étudier. Voici les définitions du Larousse et du Robert des années 1920et 1930 : « la femme est la femelle de l’espèce humaine, l’outil de reproduction de l’espèce humaine, compagne de l’homme ; épouse. Celle qui est ou a été mariée». C’est aujourd’hui une habitude d’agir de la même sorte que Citation,quand le doute vient nous assaillir ou que l’esprit veut parfaire à la réflexion car celui qui cherche à définir, recherche dans le dictionnaire. Citation a aussi défini la femme comme une fleur(une référence au poème «Les femmes sont sur la terre» issu du recueil :Les contemplations de  Victor Hugo 1856)gentille,  douce, inoffensive, sans revendication et belle ; c’est une image symbolique propre à la cristallisation amoureuse que pourrait nous décrire Stendhal (référence à De l’amour de Stendhal) mais la femme n’est pas qu’un objet de désir ou une porte vers l’idéal (référence à C. Baudelaire et à son recueil Spleen et idéal) et c’est bien ce que vont nous monter « les filles de mai ». Consultation et Citation vont d’ailleurs prendre Illustration (ces noms se prononcent de manière latine c’est à dire illustratione, consultationne et citationne) pour une hermaphrodite car elle n’est pas mariée, elle n’a pas d’enfant et elle gagne moins que le  SMIC (elle n’est donc pas un homme qui doit selon les stéréotypes gagner beaucoup d’argent).Elles lui pincent le téton et Illustration prononce alors «je t’aime»associé à un prénom masculin ; cette mise en scène démontre donc l’absurdité de ces définitions hautement réductrices.

Les luttes des femmes pour leur égalité avec les hommes ont été plusieurs fois abordées au cours du spectacle. Nous avons vu : la force du combat des Penn sardines, le militantisme de Marie André Lagrouna Weil-Hallé et de Simone Veil et enfin la force de ce que représente Caroline de Bandem. Les Penn sardines* (nos trois actrices lèveront les poings pour parler de ces femmes militantes) firent en 1924 une immense grève pour obtenir une augmentation de salaire. Malgré les nombreuses intimidations des patrons, elles vont mener une véritable lutte qui sera considérée comme «exemplaire» par la CGTU27 ; la grève des Penn Sardines marque une date dans l'histoire des luttes syndicales. Elles avaient des conditions de vie difficiles, elles devaient parfois travailler jusqu’à soixante-douze heures d’affilée dès l’âge de douze ans,  il n’y avait aucune législation du travail et enfin elles ne gagnaient que 80 centimes de l’heure (c’est pour cela qu’elles vont demander1 franc de l’heure sachant que le prix d'un kilogramme de pain (à Paris) était d’1,58 F). Pour se rendre compte de la violence de cette lutte, il suffit de lire ce qu’avait titré le journal l’Humanité le 5 décembre 1924: «Le sang ouvrier a coulé à Douarnenez». Le journaliste racontera dans l’article comment une «charge sauvage commandée par le chef de brigade de Douarnenez piétina vieillards et enfants». Ces femmes ont servi, au cours du spectacle, à montrer que les femmes pouvaient aussi se battre et avoir des revendications (à la différence des fleurs !). Elles représentent le symbole de l’esprit de combat et la force féminine dans le cadre du spectacle. Marie André Lagrouna Weil-Hallé1 et Simone Veil2 vont aussi symboliser cette esprit du combat, cette lutte mais pour un autre point : la libéralisation du corps féminin (la contraception et l’avortement).La Marianne de Mai 683(Caroline de Bendern) symbolise elle aussi la lutte féminine mais elle n’est pas une femme revendicatrice, nuance. Les différentes femmes vues précédemment représentent toutes la lutte féminine mais chez les Penn sardines et chez la Marianne de Mai 68 la notion de conflictualité sociale s’ajoute. La conflictualité sociale dans le cadre des luttes féministe est-elle un facteur pathologique ou un facteur de cohésion sociale ou de changement social ? Les conflits sociaux sont inhérents à la vie sociale, ils sont la preuve que le corps social est en bonne santé, ils servent en quelque sorte de «soupape de décompression».Ils ont une dimension collective et peuvent être facteur de cohésion sociale même si ils s’inscrivent dans une rivalité. En effet, cela va renforcer les valeurs communes de chaque  groupe, des valeurs qui dépasseront l’individu et pour lesquelles les individus du groupe sont prêts à se battre. Mais au-delà du simple conflit, cela peut déboucher à des compromis ou à des accords qui réduiront les antagonismes et feront émerger de nouvelles relations sociales qui seront alors reconnues par tous, y compris les individus du groupe antagoniste. C’est donc bien ici que va s’inscrire le combat féministe et plus encore la démarche féministe puisque celle-ci se sert de la conflictualité sociale pour changer les normes et les valeurs de la société en vue d’égaliser les conditions, le sort et leur droit avec les hommes. Mais tout cela semble parfait,  alors pourquoi avoir parlé de la conflictualité sociale comme un facteur pathologique de notre société ? Depuis E. Durkheim, nous définissons cette conflictualité comme un facteur pathologique de l’intégration sociale, c’est à dire qu’il y a une perte des croyances et des représentations de la société qui ont engendré une conflictualité et un antagonisme prononcé entre les différents groupes de notre société. Notre société s’est divisée (de par la perte d’un socle commun) en groupes et les clivages entre ces divisions se sont accentués, il y a donc bien ici un facteur pathologique. Heureusement, les féministes ont pris soin de ne pas trop bouleverser ce «socle commun» pour l’orienter vers un dynamisme démocratique et émancipateur qui les aide à parfaire l’égalité entre les hommes et les femmes. La conflictualité sociale peut aussi être simplement un outil pour accélérer le changement social. Le travail des mouvements sociaux consisterait ici simplement à favoriser un groupe d’intérêt qui partage une même situation ou un intérêt commun et à prendre en compte ces revendications. La seule critique à proprement parler que l’on puisse faire de la conflictualité en plus de celle de l’insécurité est celle du passager clandestin de Olson. Pourquoi se mobiliser alors que les autres vont le faire à notre place à un moment de l’histoire et que nous allons profiter de ces avantages si nous ne sommes pas morts ?

L’égalité entre les hommes et les  femmes peut être menacée. Nous allons ici simplement aborder le cas d’une menace due à la socialisation de l’enfant par l’intermédiaire de la poupée Barbie. Dans le spectacle, la poupée Barbie était sous une cloche de verre. Dès que  Illustration et Citation l’ont levé, le militantisme de Consultation a été masqué par le bruit de la chanson «I am a Barbie girl». Après avoir dansé, Citation et Illustration sont revenues à la raison et avec Consultation, elles ont appelé Barbie pour savoir si elle avait des revendications. Bien sûr, elle n’en avait pas (son but était d’être belle et de faire du poney). La poupée Barbie est un outil de socialisation primaire, c’est-à-dire qu’elle va porter en elle des normes, des valeurs et des modèles que l’enfant va intérioriser. La Barbie en règle générale se limite à la socialisation primaire c’est-à-dire à la socialisation de l’enfant (à différencier à la socialisation secondaire qui se passe durant l’âge adulte puisque la socialisation au sens général se déroule durant toute la vie de l’individu). Cet outil de socialisation destiné aux filles (puisque l’on va plutôt donner au garçon des jeux de constructions ou des figurines de combat) peut les limiter et donc limiter les futures femmes à un cadre réducteur (pas de revendications et d’opinion politique, esprit essentiellement occupé par son apparence physique, la pratique de loisir comme l’équitation et l’occupation des enfants et pas de pratiques intellectuelles ou culturelles). Cet effet socialisation a été mis en scène au cours du spectacle avec le retour à l’enfance de Citation et d’Illustration et la perte des réalités qui vont avec. L’égalité homme / femme est quasiment acquise dans nos pays occidentaux mais elle peut être menacée d’un jour à l’autre. Pour assurer sa pérennité, elles doivent rester vigilantes et stimuler leurs intelligences car si leurs droits sont remis en question il faut qu’elles agissent avec des actes raisonnés et calculés  selon l’importance du phénomène.

                      Ce spectacle, grâce à des mises en scène et de très nombreuses références historiques et sociologiques, veut engendrer une réflexion chez le spectateur sur les avancés de notre société au sujet de l’égalité entre les hommes et les femmes. Il nous montre que la femme est trop souvent enfermée dans des cadres réducteurs .Elle doit être l’égal de l’homme mais pas seulement. La femme, c’est aussi la fleur, l’accès vers l’idéal. Elle doit gagner les droits des hommes tout en maintenant sa spécificité. Ce spectacle est le parfait complément des poèmes sur les femmes pour comprendre la complexité, la beauté, la richesse et le génie de la nature féminine. Les hommes ne peuvent oublier les femmes car c’est grâce à elles qu’ils sont présents sur cette terre.

Les Penn sardines* : prononcé pennsardinn « tête de sardine », est le nom donné à la population, à la classe populaire de Douarnenez depuis au moins le XVIIIe siècle ; elle désigne aussi et c’est bien le sens qui nous intéresse ici, les ouvrières des usines de conserverie de sardines.

La CGTU27 :  La Confédération générale du travail unitaire était un syndicat français ayant existé entre 1921 et 1936.  La CGTU est étroitement liée, pendant toute son existence, au Parti communiste français.

Marie André Lagrouna Weil-Hallé1 : (1916-1994) est une gynécologue, fondatrice du mouvement « La maternité heureuse » en 1956, qui devient plus tard le Mouvement français pour le planning familial. Par la suite, Hallé quitte ce mouvement, en raison de son désaccord avec la ligne générale du mouvement sur les questions d'éducation à la contraception ou de légalisation de l'avortement. La mission proclamée de l'association est de "satisfaire aux vœux du couple en ce qui concerne les problèmes de la naissance, du couple lui-même et de la famille", mais sous ce couvert, elle se propose d'aider au contrôle des naissances, ce qui est interdit par la loi de 1920 contre la contraception et l’avortement. Lagroua Weill-Hallé a trouvé son inspiration dans les cliniques créées aux États-Unis par Margaret Sanger. En 1960, la Maternité Heureuse deviendra le "Mouvement Français pour le Planning Familial". Ses activités seront illégales jusqu'en 1967.
Simone Veil2 : (1927 -2010) est une femme politique française. Rescapée de la Shoah, elle entre dans la magistrature comme haut fonctionnaire jusqu'à sa nomination comme ministre de la Santé, en mai1974. À ce poste, elle fait notamment adopter la « loi Veil », promulguée le 17janvier1975, qui dépénalise le recours par une femme à l'interruption volontaire de grossesse (c’est par rapport à cette action que l’on a parlé d’elle dans le spectacle). De 1979 à 1982, elle est la première présidente du Parlement européen, nouvellement élu au suffrage universel. Elle est Ministre d'État, ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville dans le gouvernement Édouard Balladur, puis siège au Conseil constitutionnel de 1998 à 2007. Élue à l'Académie française le 20 novembre 2008, elle est reçue sous la Coupole le 18mars2010.

La Marianne de Mai 683 :(ou Marianne de 68 ou la jeune femme au drapeau) est une photographie du reporter Jean-Pierre Rey prise le 13 mai 1968, place Edmond-Rostand près du jardin du Luxembourg, lors de la manifestation unitaire parisienne, étudiants, syndicats, travailleurs, entre les places de la République et Denfert-Rochereau à Paris, dans le cadre des événements de Mai 68. Elle fut publiée pour la première fois dans Life le 24 mai 1968. Elle représente une jeune fille, Caroline de Bendern, sur les épaules de son ami le peintre Jean-Jacques Lebel, brandissant le drapeau du Vietnam, en référence au conflit avec les États-Unis. Une image devenue emblématique, que la presse nationale et internationale a immédiatement assimilée au tableau de Delacroix : La Liberté guidant le peuple. A la suite de cette photo Caroline de Bendern sera déshérité par son fortuné grand père.  

 

 

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