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SES BELLEY
20 décembre 2016

VANDAL 1ES 2015


1ES : VANDAL

1-PARSEIHIAN Manon, 2-BAJRAKTARI Rina, 3-HERITIER-PINGEON Juliet,4-GIRAUD Mattias, 5-GALET Céleste                                                                              

 

1-PARSEIHIAN Manon                                                                                  Vandal

1ere ES1

 

Vandal c'est non seulement le titre du film de Hélier Cisterne mais aussi le nom d'un graffeur fantôme qui marque la vie de Chérif. Chérif est la figure centrale du film et ce que le réalisateur veut montrer c'est l'adolescence, ce passage de la vie entre l'enfance et le monde des adultes à travers ce jeune garçon. Le réalisateur ne manque pas de représenter la recherche de l'identité des individus pendant leur adolescence, avec l'exemple de Chérif. C'est pourquoi on approfondira la méthode de Hélier Cisterne pour mettre en avant la quête de l'identité du protagoniste principal dans son film Vandal.

Chérif a une famille monoparentale : une mère dépassée par les actions de son fils qui ne respecte pas les règles, qui se fait virer de l'école, vole des voitures, un père absent dans sa vie d'origine maghrébine, et un nouveau beau-père occidental. Dès le début du film on apprend que le protagoniste a une vie instable. Étant un adolescent on sait qu'il est en quête de qui il est et que sa quête d'identité ne va pas être facile. Car pour avoir une identité il faut avoir des contacts avec les autres, sa famille notamment. C'est ce qu'on appelle la socialisation primaire. Mais cette socialisation ne peut pas bien opérer lorsque l'individu comme Chérif n'a pas de contact avec un père certes étranger pour lui, qu'il ne parle pas avec les autres, ni même sa mère, ni même son oncle et son cousin. Lorsque sa mère l'appelle sur son téléphone portable quand il est à bord du train, il ne décroche pas, se lève et va jeter son téléphone dans les toilettes. Ce geste radical montre clairement que Chérif ne veut plus de contact avec sa mère.

Par ailleurs lorsque son père lui propose de faire son stage sur son chantier, Chérif refuse, malgré le fait que son père soit fier de son travail et que tout se passe bien pour lui. Chérif ne veut pas se retrouver au même endroit que lui, faire la même chose que lui, de peur de devenir comme lui. Par cette scène on comprend que le rôle de père n'a plus son effet sur le fils. Le père étant généralement un modèle pour l'enfant qui va alors chercher à l'imiter, dans le film c'est tout le contraire. En refusant la figure emblématique que représente le père, l'adolescent perd l'exemple qu'il représente et la poursuite du processus de socialisation primaire qui entraîne la création de l'identité.

De plus, Chérif évolue entre plusieurs mondes. Il y a celui de sa mère, avec une vie occidentale, et puis celui de son père maghrébin, qui parle l'arabe. La scène du repas de midi sur le chantier de son père avec ses collègues montre très bien l'écart entre le fils et le père. Les adultes se mettent à parler en arabe et Chérif ne comprend rien. Il est totalement ignorant sur cette partie de lui-même. Il est confronté à un problème d'identité, à savoir qui est-il face à ce père maghrébin. Face à ses différents mondes l'adolescent est perdu et ne comprendre qui il est.

A défaut d'avoir un père pour prendre en modèle, Chérif va s'identifier à un héros, Vandal. Vandal, cette ombre qui graffe sur les murs de la ville, dans des endroits incroyables et qui va développer la rêverie chez le protagoniste. Cet individu inconnu devient sa figure représentative et remplace le rôle de modèle du père pour Chérif. La scène où il fait un graffiti en hommage à Vandal, s'assoit devant puis se retourne, montre bien qu'il s'identifie à son héros et le prend en exemple.

Par ailleurs son cousin joue un rôle important puisque c'est lui qui va l'amener à connaître Vandal. C'est lui qui le fait rentrer dans le cercle des graffeurs. La scène où le cousin lui confie l'album contenant tous les graffitis de chacun des individus du groupe, dater sur plusieurs années lui permet de rentrer dans leur histoire et d'en faire partie. Ce geste va donner à Chérif un semblant d'identité.

De plus, avec ce cousin et ce groupe, Chérif va se trouver une identité en signant à son tour les graffitis. La scène où il se rend sur un toit avec son cousin et qu'il va signer lui aussi, montre l'identité trouvée au sein du groupe. Groupe qui se nomme ORK, comme l'orque, animal qui semble gentil au premier abord mais qui te mange par la suite. Chérif va alors se nommer SNARK, un mélange de snake et shark, le serpent et le requin. Cette identité est trouvée en prenant exemple sur celle du groupe.

Le film montre bien par cette signature que l'identité n'est pas réelle, qu'elle est en construction, et qu'à défaut d'en avoir une, Chérif s'en invente une. Cette invention est alors représentative de l'imaginaire. L'imagination qui caractérise l'enfance dans laquelle ces jeunes sont encore. Par exemple la signification de SHARK peut s'interpréter comme un manque d'identité, on ne sait pas ce que c'est. Ce nom appartient au monde des mythes, mythes qui peuplent l'enfance.

De plus, la scène chez sa copine Elodie où ils regardent les étoiles accrochées au plafond en essayent d'imaginer le futur représente parfaitement le passage de l'enfance à l'adolescence. Les étoiles sont symboliques du monde de l'enfance. Chérif est en train de grandir, comme on le voit dans la scène avec son père lorsqu'il joue puis que le père reprend une figure d'autorité. C'est un va et vient, le père se rend compte qu'il n'est plus un enfant mais pas encore un adulte. Cela met en avant ses difficultés à savoir comment se comporter avec son fils, et creuse le problème d'identité de son fils, qui est perdu face aux attentes indécises de son père.

Enfin, l'affiche de couverture est représentative de l'enfant que Chérif est toujours. Il adopte une position assise dangereuse, devant un grand haut mur. Il est insouciant face au danger, ce qui est caractéristique chez les jeunes. Cette position le montre comme un petit garçon.

Pour conclure, à travers trois grandes thématiques observées dans le film, on comprend bien que le réalisateur a réussi à montrer le problème d'identité de Chérif, qui représente plus particulièrement le problème majeur que rencontre l'individu à l'adolescence. On comprend bien que le personnage se cherche et qu'il est en quête de sa véritable identité.

 

 

 

2-Bajraktari Rina                                                     Vandal

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Comment faisons nous pour nous intégrer dans la société, se trouver une place et affirmer notre identité ?

Premièrement nous pouvons faire remarquer que le premier groupe dans lequel nous sommes intégrés c'est notre famille (quand nous en avons une) et celle-ci nous impose ses normes et ses valeurs dès notre petite enfance. On nous dit qu'on est d'une religion ou d'une autre, de cette origine et que nous avons nos traditions. Que ce soit de fêter Noël, manger épicer, parler une langue particulière ou vivre à la campagne, chaque famille à ses traditions et fait en sorte quelles perdurent. Les individus se définissent et sont donc définis par les normes et les valeurs qu'on leur a inculquées. Un problème se pose lorsque les autres nous définissent d'une manière mais que nous ne nous identifions pas à cette étiquette qui nous est posée. Nous pouvons voir cela dans Vandal, dans la scène où Chérif est avec sa grand-mère, ou lorsqu'il est dans le chantier avec son père et que ses amis commencent à parler et chanter dans la langue d'origine de son père. Dans ces deux scènes Chérif semble perdu, il essaie de trouver sa place mais finalement abandonne car il n’appartient pas à ces mondes. Après il y a aussi le reproduction sociale qui fait que dans la majorité des cas notre route est tracée dés notre enfance. Ici Chérif suit le chemin professionnel de son père. Les premiers groupes auxquels nous appartenons nous sont donc imposés et notre intégration se fait de gré ou de force. Car en effet nous avons une identité imposée dès notre naissance mais celle-ci change tout au long de notre vie avec les choix que nous faisons et les groupes que nous intégrons.

Après l'enfance, vient l'adolescence et là vient aussi les choix d'une vie. Personne ne demande vraiment son avis à un enfant, puis vient l'adolescence et les choix qui font que nous sommes responsables de notre avenir et que nous devons nous créer notre identité. A partir de là les groupes se forment chacun essaie de trouver sa place et de s'intégrer. Toujours la question de la religion revient mais le plus souvent les individus gardent leurs traditions familiales, après celle du travail, et donc de l'école. Cet adolescent va t'il faire bac +5 comme sa mère ou celui-ci va t'il passer son CAP pâtisserie comme son père ? Dans le cas de Chérif, il choisit la voie de son père et travaille en maçonnerie. Mais il n'y a pas que les groupes qui créent notre identité, il y a aussi nos idoles, nos modèles à qui nous pouvons nous identifier. Chérif admire Vandal et on en a la preuve à la dernière scène quand il lui fait un hommage. Chérif a un modèle spécial car Vandal, qui est le personnage éponyme, apparaît uniquement caché, on ne voit jamais son visage, on ne l'entend : c'est le un héros masqué. Vandal semble arriver directement des Comics, il agit la nuit la plus part du temps, il fait des choses incroyables, il a l'air surhumain. Chérif s'identifie donc à Vandal, il veut en apprendre plus sur lui en visitant sa tanière et lorsqu'il lui rend hommage il ne se cache pas et reste jusqu'au levé du soleil assis au bord du vide comme pour affirmer encore plus ce qu'il a fait et montrer au monde qui il est.

Pour s'intégrer à un groupe nous passons tous des rites de passages. Bien qu'il y en ait de très différents, ils ont tous un même but, tester l'individu qui veut entrer dans le groupe pour ensuite, être accepté. Dans Vandal, Chérif passe de nombreux rites de passages. Premièrement à l'école où un de ses camarades lui vole sa truelle pour affirmer son autorité sur lui mais Chérif n'entre pas réellement dans le groupe de la classe et donc le film ne revient que à quelques rares occasions sur cet endroit. Il se passe la même chose avec sa mère qui veut que Chérif se remette dans le droit chemin mais il coupe les liens avec sa mère de façon symbolique dans la scène du train où il jette son téléphone. Il ne sera plus complètement dans le « groupe famille » et nous pouvons encore mieux le voir dans la scène chez la grand-mère où il n'est pas à sa place. Après ces échecs à l'école et avec la famille et il essaie de s'intégrer dans le groupe de grapheurs de son cousin. Pour intégrer ce groupe Chérif doit passer plusieurs rites pour être accepté. Premièrement il doit garder le secret sur leurs agissements mais il échoue à cette épreuve en dévoilant tout à Élodie et se fait rejeter de ses amis et de sa petite amie. Il a du aussi pendant la première nuit leur servir de guetteur et c'est bien une des seules fois où il arrive à trouver sa place. Tout le film tourne donc autour des tentatives de Chérif pour trouver sa place et donc réussir à affirmer son existence.

En conclusion, trouver sa place est une chose assez compliquée quand on manque de repères et qu'on ne sait pas à quoi s'identifier, car on doit se créer une identité de toute pièce, sans avoir de modèle et rares sont les personnes qui y arrivent. La majorité des individus essaient donc de s'intégrer dans différents groupes sociaux, comme Chérif, mais ses tentatives ne sont pas fructueuses, jusqu'à ce qu'il se décide à faire ses choix seul et qu'ils créent, lui-même ses règles, car son problème c'est qu'il n'arrive pas à les respecter. La société actuelle nous impose d'avoir une identité pour pouvoir nous classer et c'est pour cela que nous essayons de nous intégrer dans des groupes sociaux, car nous devons trouver notre place réussir à avancer.

3-HERITIER-PINGEON Juliet                                                                    « VANDAL »

1 ES/L

 

→ Quel est le véritable modèle permettant la construction identitaire ?

La construction identitaire est formée de plusieurs processus dont la socialisation : primaire et dérivée. Celle ci se fait à l'aide de différents acteurs comme la famille, le groupe de pairs, l'école, le travail etc. … Chez certains individus, il y a une « déficience » au niveau d'un de ces acteurs, et cela mène l'individu à apporter plus d'importance à un spécifiquement ou à envoyer des signaux pour exprimer ce manque de structure. C'est pourquoi nous allons essayons de voir qui est le véritable modèle permettant la construction identitaire.

Tout d'abord, le principal acteur est la famille. C'est elle avec qui on est en contact dès notre plus jeune âge, et qui nous suit très longtemps tout au long de notre vie. Si généralement elle joue bien son rôle, il existe des cas où le système familial n'est pas propice à la construction de son identité. Dans les familles multiculturelles par exemple, où le père est de confession musulmane et où la mère est française. Les familles divorcées puis recomposées aussi peuvent poser de gros problèmes. Voir un parent refaire sa vie, notamment celui qui est absent peut nous faire se questionner sur la place qu'on occupe aussi de la « famille ». L'absence d'un parent est aussi difficile à gérer, et un individu à besoin de deux « point de vues » différents pour se développer.

Ensuite, cette construction est aussi faîte à l'aide du groupe de pairs, où différents codes de ceux de la maison sont appliqués. Certains groupes peuvent être lambdas, « simplement » des amis, mais d'autres peuvent être de véritables clans, avec des signes de reconnaissance bien distincts. Le groupe de pairs agit beaucoup sur l'individu car par exemple à l'école, c'est avec ceux qui le constituent que l'individu passe la majorité de son temps. Les amis, au même titre que la famille ou l'école, recadrent et inculquent des normes et valeurs communes à chacun d'eux.

De plus, l'école est importante puisque les études qu'on y fait nous permettent ensuite de déterminer la profession que l'on souhaite exercer et par conséquent sa place dans la société. Cela est très important car, lorsque l'on est enfant, on ne joue pas un véritable rôle dans la société dans laquelle on vit, mais lorsque l'on a des diplômes ou un métier, on est vu autrement. Nous n'avons pas la même place dans le système productif si on a fait un MASTER ou si on a un BAC PRO. Les grades ne seront pas les même, et donc l'identité non plus.

Enfin, parfois, lorsque l'individu est totalement « perdu », qu'il ne sent pas à sa place nulle part, celui-ci peut choisir une personne en laquelle il voit des choses qui l'attirent, dont il souhaite reproduire les comportements, etc. Ainsi, cette personne est souvent vue comme un « héros », quelqu'un que l'on admire et respecte. En voulant reproduire ses comportements, l'individu va s'approprier les codes que suivent ce modèle, qui est une sorte de repère lorsque la situation n'est pas très claire.

En conclusion, nous pouvons donc dire qu'il n'y a pas qu'un seul et véritable acteur qui joue un rôle lors de la construction identitaire, mais plusieurs qui interviennent à différents moments de la vie d'un individu et selon la situation dans laquelle il se trouve.

 

4-Mattias Giraud                                                                                Vandal

 

Vandal est un film français sorti en 2013, réalisé par Helier Cisterne. Il raconte la vie de Chérif, un jeune garçon qui va découvrir le tag par le biais de son cousin. Le groupe de tagueur est a la recherche d'un tagueur 'rival' qui se fait appeler Vandal, Chérif va donc lui aussi tenter de retrouver ce tagueur exceptionnel. Ce qui est marquant c'est que dès les premières images du film, on découvre le personnage de Chérif en train de commettre un délit en ''empruntant'' une voiture : ce personnage fait preuve de déviance sociale, il transgresse les normes collectivement établies. Il sera donc question de savoir pourquoi Chérif transgresse ces normes. Dans un premier temps nous observerons le rôle de l'exclusion, puis nous analyserons le rôle du groupe de tagueur.

L'exclusion se dévoile sous plusieurs facteurs : la situation familiale, la carence d'autorité ou d'affection, la pauvreté en sont des exemples. Dans le film, le réalisateur réutilise la situation familiale comme l'un des facteurs : Chérif est un jeune garçon qui vit avec sa mère et son petit frère, il va en être séparé par une décision de justice et par la demande de sa propre mère qui a peur que celui-ci influence son petit frère. Il ne peut pas vivre chez son père, il le connaît peu, il est absent, il a refait sa vie. Il va donc vivre chez son oncle qui lui aussi, il semble, a quelques problèmes de couple car dans une scène on le voit dormir sur le canapé.

On peut donc affirmer que la situation familiale de Chérif n'est pas stable et va donc provoquer une carence d'autorité et d'affection à son égard : le personnage semble 'souffrir' de l'anomie, il n'y a pas de normes pour lui. Il va donc 'emprunter' une voiture, sortir la nuit sans permission, dessiner des tags sur des propriétés privées, se battre avec un camarade en cours, aider ses amis à voler un extincteur...

Mais encore, il subit réellement un manque d'affection, si bien qu'il n'exprime jamais ses sentiments et ne dévoile jamais ses pensées ni à sa mère, ni à son cousin et son groupe de pairs, ni à son oncle, son petit frère ou encore son père qui pourtant, lors d'une scène où les deux personnages ont une altercation assez violente, va s'effondrer en pleur sur l'épaule de son père, en cherchant du réconfort auprès de lui. Cel    ui–ci est incapable de  le serrer dans ses bras bien que c'est tout ce que demande cet enfant. Chérif subit un échec de la communication, il est incapable d'exprimer ses sentiments auprès de ses proches. La seule personne avec qui il parlera sera son amie qui deviendra sa copine.

Ici, on voit donc que l'exclusion sociale produit la déviance mais on constate aussi que la déviance produit l'exclusion : il s'agit donc d'un cercle vicieux, plus on dévie plus on est exclu, plus on est exclu et plus on dévie. Bien sur certaines déviances sont acceptées comme lorsque Chérif vole la montre de son oncle, il le fait dans le contexte d'un tour de magie et cela dédramatise l'acte qui, lorsqu'il se fait dans la rue, est considéré comme du vol. Mais souvent Chérif exerce des déviances qui lui valent des sanctions : les sanctions dans leur fonction normale servent à renforcer la cohésion sociale du groupe, mais Chérif aurait commis plusieurs délits et l'on considère alors que les normes se sont affaiblies, qu'elles sont défaillantes et donc les sanctions ont un caractère plus exclusif : la scène avec la juge montre bien que le décision prise va éloigner Chérif de sa famille plutôt que de l'aider à s'intégrer au sein de celle-ci. Bien que la déviance joue un rôle majeur dans l'exclusion et l'inverse, dans le film, le groupe de pairs peut aussi être source d'intégration et d'exclusion ou de déviance sociale.

Observons maintenant le rôle du groupe de tagueur auquel Chérif appartient : il faut préciser que leur activité est fortement subversive et porte à débat : certains tags et graffitis sont considérés comme des chef-d’œuvres pour certains et leurs tagueurs comme des artistes, mais le tag est une activité illégale sur les propriétés privées et sur une très grande partie des propriétés publiques, mis à part quelques rares murs définis par la mairie (exemple de Belley où l'un des gymnase possède des graffitis renouvelés régulièrement). Ainsi le tag est un acte de vandalisme et est puni par la loi.

Les tagueurs, à la manière de ce qu'on appelle les blousons noirs ou bien les apaches peuvent subir une stigmatisation : ce sont des vandales, ils sont dangereux, on en a peur. Le groupe auquel appartient Chérif a plutôt tendance à s’exclure de la société car elle en rejette des normes.

De plus, ce qui permet à la fois de mieux distinguer le groupe mais aussi de mieux s'intégrer au groupe sont certains codes, essentiellement vestimentaires, qui permettent aux individus au sein du groupe à se reconnaître ainsi qu'aux autres de reconnaître le groupe. Les tagueurs, comme montrés dans le film, ont des vêtements de couleurs sombres, portent une capuche pour qu'on ne puisse pas voir leur visage et pour être plus discret ainsi qu'un foulard, notamment pour se protéger de la peinture. Cela est donc paradoxal car cela permet une meilleure cohésion sociale au sein du groupe en même temps qu'une stigmatisation plus poussée de ce même groupe par des individus ou groupes extérieurs : une sorte de marginalisation.

Enfin, ce groupe, comme n’importe quel groupe ou société, possèdent des normes et des valeurs qu'il faut respecter pour rester au sein du groupe : le phénomène de socialisation se fait donc au sein de l'ensemble des groupes et de l'ensemble des acteurs de la société, mais dans une même société, l'ensemble des groupes ne va pas véhiculer les mêmes valeurs et normes tout comme l'ensemble des acteurs ne va pas véhiculer les mêmes valeurs et normes. On peut donc penser que respecter l'intégralité des normes et valeurs d'une société est plutôt compliqué si les différents groupes auxquels appartient l'individu divergent d'opinion ou que les différents acteurs de la socialisation de cet individu divergent aussi. Ainsi, Chérif va devoir aider ces amis à voler un extincteur, faire le guet lorsqu'ils taguent ou encore être complice d'un meurtre involontaire (bien que le fin du film nous laisse la victime dans le coma) à l'insu des normes et valeurs, et donc des lois, de la société, mais si il ne respecte pas les règles de son groupe il sera rejeté, ce qu'il fait lorsqu'il emmène sa copine dans leur refuge secret.

On peut donc conclure que si Chérif transgresse les normes et les valeurs de la société, c'est dans un premier temps que sa situation familiale peut le pousser à la déviance, ce qui entraîne l'exclusion, exclusion qui entraîne la déviance, mais aussi car le groupe de pairs auquel il appartient comporte des normes et des valeurs qui sont divergentes des normes et valeurs de la société. On peut aussi comprendre que le personnage de Chérif est donc à la recherche de son identité et qu'il ne peut pas s'aider de sa famille. Il va donc la chercher auprès de son groupe de pairs, sa copine ou encore Vandal, qui est un peu comme son héros. Ce qui est intéressant de la part du réalisateur, c'est que bien qu'il utilise des situations types pour expliquer la déviance du personnage et sa quête d'identité, il s'amuse avec les clichés et stéréotypes que peuvent avoir les spectateurs en ne les faisant apparaître qu'une seule fois, puis plus du tout par la suite, comme lorsque le jeune dit « c'est bon » à son oncle, phrase que l'on pense typiquement ''de jeune'' et qui ne va être dit qu'une seule fois ou lorsqu'un collège du père de Chérif va faire question de ses origines maghrébines.

 

 

5-Céleste Gallet                                                                     Vandal

1ere ES

 

Pourquoi peut on dire que l'adolescence joue un rôle clé dans la mise en place de l'identité sociale d'un individu ?

Dans une première partie, nous allons voir que l'adolescence joue un rôle clé dans la mise en place de l'identité sociale d'un individu, car c'est durant cette période que les jeunes vont vouloir se détacher de leur famille pour s'affirmer en tant qu'individu.

Premièrement nous pouvons observer chez les jeunes une volonté de se détacher du cocon familial pour aller vers d'autres groupes sociaux, et vers une vie extérieure choisie, car il ressente un besoin de liberté, et d'affirmer leur choix. La scène du film où Chérif donne la chaîne que son père lui a offert à sa petite amie est un véritable symbole de cette volonté de se détacher du cocon famille pour aller vers d'autres individus, ici sa petite amie. On peut aussi dire que Chérif et son cousin, éprouve le besoin de se détacher de leur famille, notamment en se dirigeant vers le tag, et leur groupe de graffeurs, et en plus de ça, c'est quelque chose qu'ils cachent à leur famille. De plus, à travers le tag, Chérif et son cousin peuvent s'affirmer en marquant leur identité sur un mur, pour laisser une trace. En effet, comme le dit Elodie, « pour moi c'est comme des chiens qui font pipi sur les murs », Chérif et son cousin veulent marquer leur territoire de leur propre trace.

Deuxièmement, nous pouvons dire que le détachement progressif du cadre familiale et des parents se fait par une identification qui durant la période d'adolescence change, en effet elle ne passe plus par les parents. Les individus se trouvent progressivement d'autres modèles, qui leurs correspondent davantage, selon leurs propres goûts et propres choix. Pour Chérif cela fait bien longtemps qu'il a arrêté de prendre ces parents pour modèle, de plus il a pas été élevé par son père, donc on devine qu'il était déjà perdu car il n'avait au final jamais eu de véritable modèle. Jusqu'au jour où il entend parler de Vandal, qui devient son modèle par excellence, et qu'il admire, comme son héros. En effet Vandal apparaît comme un véritable héros, qui en possède toutes les caractéristiques : on ne connaît pas son identité, il est capable de réaliser des prouesses, et il se cache, il a une planque, et c'est désormais lui que Chérif prend pour modèle.

Pour finir, nous pouvons donc dire que l'adolescence pour les individus est une étape durant laquelle ils vacillent constamment entre l'enfance et le monde adulte, entre le confort de l'enfance et l'envie de s'assumer dans la société. Ce basculement constant est illustré et est mis en avant lorsque que le père de Chérif décide de lui donner de l'argent. En effet, il lui dit que c'est un homme dorénavant, car il a une petite amie, il décide donc de faire un pas vers l'avant et de lui donner de l'argent et de la responsabilité, puis la seconde d'après il le revoit dans l'enfance en reprenant son rôle de père et le recadre en lui rappelant qu'il faut qu'il se tienne droit. C'est donc durant cette période que les individus vont apprendre, plus ou moins rapidement, à découvrir la société, et donc parvenir à se forger plus ou moins bien, pour faire évoluer leur identité.

Dans une seconde partie, nous allons voir que l'adolescence est une période où l'individu commence à rechercher sa place dans la société, et cherche à définir son identité.

Tout d'abord, durant cette période les individus commencent à s'intégrer dans de nouveaux environnements et groupes sociaux pour chercher leur place dans la société et forger leur identité. Par exemple, Chérif est placé dans un nouveau lycée professionnel, dans lequel il va essayer de s'intégrer, en passant des rites de passages, en découvrant les différentes règles de ce nouveau milieu, et en essayant de se faire accepter par les autres élèves. Il va également essayer de s'intégrer dans le groupe de graffeurs de son cousin, qui à la suite de plusieurs étapes lui feront confiance et lui donneront une place dans le groupe. Or, Chérif a du mal à respecter les règles de chaque groupe dans lequel il essaye de s'intégrer, il est maladroit et a beaucoup de mal à trouver sa place. Face à cette situation, il tente alors de se chercher lui même, de pousser ses limites, et de prendre des risques.

En effet, durant l'adolescence, les individus n'ont pas encore connaissance de leurs limites, or, il est nécessaire pour qu'un individu se construise, de savoir jusqu'où il peut aller, jusqu'où il a le droit d'aller, et de se jeter dans l'inconnu pour découvrir la société. Ainsi il n'est pas rare que certains adolescents commencent à prendre des risques, pour se chercher, et chercher leur identité. Chérif illustre totalement ce propos, en effet, pour tester ses limites, et notamment sa peur, il décide de sortir seul, dans la nuit dans des endroits sombres, inconnus, dans la cachette de Vandal qu'il pense avoir découvert. Cet acte révèle son envie de connaître la vraie identité de Vandal, mais également de se tester, et de voir ce dont il est capable, pour qu'il se construise, et construise sa propre identité. On retrouve aussi son besoin de prendre des risques durant la dernière scène du film, quand il s'assied devant le graffiti qu'il vient de réaliser, il est tout en haut d'un immeuble de la ville et ses pieds pendent dans le vide, en observant la ville. Cette scène est aussi une métaphore de sa place actuelle dans la société, en effet, il est entre deux espaces, le ciel et la terre, comme dans sa vie, l'enfance et le monde adulte, et il peut tomber à tout moment, il peut à tout moment prendre une mauvaise décision et faire basculer sa vie.

Pour finir, nous pouvons dire que ce besoin de pousser ses limites peut même amener les adolescents à la déviance sociale. En effet, un individu qui n'arrive pas à trouver sa place et à connaître réellement qui il est, peut alors facilement basculer dans une forme de déviance, et c'est d'ailleurs dans cette catégorie d'âge que l'on retrouve les premières traces de déviance. Chérif, qui s'est senti rejeté par son père qui ne l'a pas élevé, puis rejeté par sa mère, a ensuite beaucoup de mal à s'intégrer dans la société et dans les différents groupes sociaux qu'il fréquente, et va donc basculer dans une forme de déviance, et d'interdit, en graffant, avec sa bande, sur des murs qui ne lui appartiennent pas. Cette action est bien évidement interdite par la loi et durant tout le film, la bande doit prendre des précautions énormes pour ne pas être démasquée. Mais Chérif se tourne vers la pratique de cette déviance, il ressent le besoin de transgresser les règles, car il ne se retrouve pas sa place dans la société, ne trouvent pas son identité ailleurs que dans cette action.

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