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SES BELLEY
18 janvier 2016

Année 2014-2015

2014-2015

Films :  lycéens au cinéma

Incendies de DENIS VILLENEUVE

César doit mourir de  PAOLO & VITTORIO TAVIAN

Vandal  de Hélier Cisterne

 

Musée

Musée d’art contemporain de Lyon expo ERRO

Musée des beaux arts de  Lyon une histoire de la peinture 

 

2013-2014

film Films :  lycéens au cinéma

La religieuse

Biennale d’art contemporain de Lyon

 

 

 

 

 

Musée d’Art contemporain de Lyon novembre 2014

Exposition : ERRO   1ES

1--Mattias Giraud, 2-HERITIER-PINGEON Juliet, 3-Valentin Pelissier 4-PARSEIHIAN Manon 5-Céleste  GALLET, 6-BAJRAKTARI Rina, 7-Laurine Perrin

1-Mattias Giraud                                   Musée d'art contemporain de Lyon :Exposition Erro

 

Erro est un artiste née le 19 juillet 1932 en Islande, et continue de réaliser des œuvres, bien qu'il ait 82 ans. Le MAC de Lyon a décidé cette année de réaliser une rétrospective sur les œuvres d'Erro. La technique la plus fréquente d'Erro pour créer une œuvre est de chercher des images dans des revues, des magasines type papier et des comics qu'il feuillette de lui-même. Ensuite lorsqu'il a récolté ces images, il procède à un collage. Dès que ce collage est fini, il le projette sur la toile qu'il va ensuite peindre. Ses œuvres suscitent énormément de questions, mais un grand débat se fait au sein des spectateurs : Erro, artiste engagé ? C'est ce que nous tenterons de décrypter : dans un premier temps nous verrons que l'artiste cherche une certaine neutralité. Ensuite que les éléments de l’œuvre nous porte à croire que celui-ci est engagé. Enfin, nous observerons que les deux arguments peuvent coexister au sein des spectateurs, à l'image de notre société.

Tout d'abord, Erro cherche une certaine neutralité. Dans les médias, l'artiste ne souhaite pas s'exprimer par rapport aux messages que livrent ses œuvres, ou reste très vague. Sa façon de travailler, en allant collecter des images un peu partout dans la revue et la presse papier ainsi que les comics peuvent nous prouver que l'artiste ne crée pas les images contenues dans son œuvre, ainsi toutes opinions que pourraient dégager ces images ne lui appartiendraient pas non plus.

Cette neutralité se ressent dans le tableau « God bless Bagdad », où le sujet est la guerre en Irak menée par les États-Unis. Dans cette œuvre les deux parties belligérantes occupent quasiment le même espace sur le tableau, ce qui nous permet de désigner une certaine neutralité politique d'Erro. De plus, l’œuvre est en noir et blanc, ce qui propose une neutralité des couleurs, qui sont les mêmes pour les deux parties.

L’œuvre « For Pol Pot » parle du génocide des intellectuels organisé par Pol Pot au Cambodge, qui sous le régime de Pol Pot, s'appelait le Kampuchéa Démocratique. Ce qui est intéressant, c'est que cette œuvre existe en 2 versions : une version couleur et une version noir et blanc. La neutralité est donc amplifiée : le spectateur peut avoir accès à deux versions comme si l'artiste ne portait aucune importance aux messages que peuvent apporter les couleurs ou une œuvre en noir et blanc. L'artiste ne protège pas l'originalité de son œuvre, il en propose une version différente, comme une sorte d'imprimante qui imprime en fonction de l'encre dont elle dispose.

Pourtant, de nombreux éléments permettent de penser que Erro est un artiste engagé. L'effet de saturation visuelle que l'on retrouve dans un grand nombres de ses œuvres, notamment dans les fameuses «scapes», où d'innombrables images sont mélangées peuvent témoigner d'une critique de la société de consommation : dans « carscapes », l'empilement de voitures est tellement abondant que le tableau fait penser à une casse automobile, bien que les voitures sont en bon état. De plus, parmi cet océan de voitures, on peut distinguer un homme dans un camion qui paraît bien ridicule parmi toutes ces voitures. On peut donc penser qu'il y a une critique de la société de consommation car l'homme produit tellement qu'il gaspille jusqu'à des produits encore neufs, les entassent dans un lieu qui devient saturé et où l'on si perd. Même l'être humain n'a plus sa place au sein des produits qu'il a lui même crée, à moins qu'il soit jeté comme ses voitures.

Dans ces œuvres les plus anciennes, on peut penser qu'Erro a tenté de retransmettre la peur qui sévissait dans les années 50 : avec la mécanisation, l'angoisse que l'homme soit remplacé par ses propres machines grandissait. Il a prit des mannequins de vitrine sur lesquels il a rajouté des éléments électroniques, comme si l'homme devenait progressivement une machine et que cela était à cause de lui car il crée lui-même les machines qui le remplace et accepte même de devenir une machine.

De plus, il reprend des sujets qui sont sensibles tels que la guerre d'Irak (God bless Bagdad), le génocide des intellectuels par Pol Pot (For Pol Pot) où encore les images de propagande du dictateur communiste chinois Mao. Ces sujets peuvent difficilement être représentés de façon objective, il paraîtrait absurde pour le spectateur que l'artiste ne veuille pas exprimer quelque chose vis-à-vis de ces sujets. Ils nous sont d'ailleurs représentés avec des images caricaturales, un style de peinture un peu kitsch, comme si l'artiste avait voulu rendre les personnages ridicules.

Enfin, nous pouvons démontrer que ces deux thèses peuvent coexister aux yeux des spectateurs, à l'image de notre société. Erro dit qu'il ne fait que récupérer des images dans différents journaux et revues, que toutes personnes sont en mesure d'avoir déjà vues, mais pas forcément : le tableau « Silver Surfer » est très parlant pour les jeunes où les fans de comics, ils peuvent donc seulement apprécier l’œuvre pour sa beauté, mais les personnes qui ne connaissent pas le personnage de comics peuvent en avoir une différente vision : ils peuvent penser que l'image est totalement saturée d'images qu'ils ne connaissent pas, à l'image de la société dans laquelle ils vivent où ils ne peuvent pas absorber toute la multitude d'informations qui circulent. L'inverse marche aussi : « For Pol Pot » ne parle pas forcément à certains qui sont donc dans une totale ''incompréhension'' de l’œuvre, tandis que certaines personnes auront reconnu le sujet de la peinture, et y verront une critique du dictateur. Cela montre une sorte de pluralisme culturel qui compose notre société et qu'en fonction de la culture et de l'individu l’œuvre n'est pas la même.

Les différentes techniques exercées sur le tableau vont aussi dégager des avis divergents : la saturation visuelle fait qu'il faudrait passer des heures sur chaque tableau pour en percer tous les détails et que chaque détail fait référence à différentes anecdotes en fonction de la personne : tout cela mène le spectateur à avoir un avis propre et unique sur le tableau. Les couleurs vont aussi altérer l'objectivité du spectateur, qui peut voir une œuvre joyeuse lorsque les couleurs resplendissent où une œuvre triste lorsqu'elle est grise, ce qui n'est pas toujours vrai. La disposition même des tableaux dans l'exposition n'a pas été influencée, ou peu, par l'artiste : le commissaire a été libre de disposer les œuvres comme il l'entend, ainsi on ne voit pas l’œuvre directement des yeux de l'artiste mais indirectement des yeux du commissaire : cela rajoute un médiateur et donc augmente à la fois la subjectivité de l’œuvre car le commissaire influence notre regard sur le tableau, et son objectivité car l'artiste n'est pas à l'origine de comment les spectateurs verront son tableau.

En conclusion, tout le génie d'Erro pourrait se mesurer à sa capacité à représenter un ''tout'' de manière à ce que personne ne soit d'accord sur ce que ce ''tout'' représente. Il nous montre à la fois l'uniformité de la société et les pensées individuelles qui contraste cette société. La véritable question n'est donc pas si Erro est un artiste engagé mais si le spectateur est un spectateur engagé.

2-HERITIER-PINGEON Juliet                                 Exposition Errò au M.A.C de Lyon

1 ES/L

 

Un artiste doit-il toujours avoir un message à faire passer ?

Errò est un artiste qui se veut neutre. En effet, il n'a pas de style définie, et ne cherche pas à faire un message quel qu'il soit, car pour lui les images parlent pour elles même. Ainsi, par exemple, dans le tableau avec Miley Cyrus et Poutine, avant même de voir le titre on peut déjà émettre une hypothèse : cette chanteuse étant provocante, Poutine étant contre les Pussy Riots, ces féministes révolutionnaires, on peut penser que l'artiste à fait un parallèle. Il a seulement utiliser deux images totalement différentes et opposées de sens pour en faire une seule et même image. Cependant on peut se demander si Errò n'avait pas prémédité cet acte, assembler ces deux clichés n'est pas un acte dénué de sens.

Dans le tableau « God Bless Bagdad » qui date de 2003, Errò nous présente comme séparé en deux parties par un pilier de tête de super héros. De chaque côte un « camp » : les États Unis et Irak. Le tableau est en noir et blanc, mais le collage en couleur. Qu'a voulu faire l'artiste ? Est-ce seulement un geste anodin ou une véritable volonté ? A-t-il un avis ? Cela est difficile à déterminer car pas un côté n’est plus discriminé que l'autre. Ces images sont d'actualité, et il les a assemblées ensemble comme à chaque fois sans message aucun. Seulement, nous spectateurs, tirons des conclusions. Par exemple, ce pilier de héros Marvel peut signifier qu'à la guerre, il n'y a plus de héros, plus personne n'est là pour sauver les civils ou même le monde.

Parfois même, son tableau peut-être simplement esthétique, comme l'est le célèbre « Silver Surfer ». Il a utilisé un seul et unique comic et l'a décliné. Son collage est tout de même organisé. A première vue, on pourrait penser que c'est simplement un assemblage à but purement artistique, décoratif même. Seulement, encore une fois, on ne peut s'empêcher d'essayer de trouver un sens à cela. Et en effet, ce tableau pourrait très bien représenter l'abondance d'images de notre époque. Les couleurs sont criardes, il y a tellement d'images à percevoir que l'on ne sait où poser notre regard, qui regarder en particulier. On ne peut regarder ses tableaux trop longtemps car tout cet environnement criard et d’abondance agace.

Ainsi, l'artiste peut choisir de ne pas avoir de message à faire passer, seulement son spectateur lui trouvera toujours un sens caché ou tirera des conclusions de telle ou telle image. Car l'être humain est fait pour penser, et cherche toujours un sens aux choses. Les tableaux d' Errò sont seulement un miroir de la société, ce sont les images sélectionnées qui « nous parlent » pas l'artiste, car celles ci proviennent de l'actualité, c'est le monde qui utilise ces images, on pourrait très bien les voir dans n'importe quel média. Mais l'artiste décide de les prendre, les assembler et de donner un rendu artistique.

 

 

3-Valentin Pelissier                                                                              Erro rétrospective

 

 

 

Après 1945, le monde assiste à une montée en puissance rapide des Etats-Unis, avec des avancées en matière d’armement notamment.  De part son développement, les Etats-Unis s’imposent sur le reste du monde en tant que pays de la liberté. Sa culture arrive jusqu’en Europe. Les Etats-Unis deviennent donc une Super Puissance inégalée. Toutefois des dissidents s’opposent à ce développement.  Comment Erro critique-t-il les Etats-Unis à travers God Bless Bagdad ?

            God Bless Bagdad est un tableau où les collages proviennent principalement de caricatures de journaux satiriques français et internationaux et de comics américains. En haut à gauche on voit un aigle avec une bombe entre ses serres. Des  soldats sont en dessous et tendent les bras comme pour les attraper. L’aigle est l’allégorie de la puissance et a été repris comme symbole par les Etats-Unis. Les bombes que lâche l’aigle arment en fait les soldats qui sont en dessous. A travers cette caricature Erro explique que les Etats-Unis ont armé et formé les terroristes auxquels ils ont fait la guerre par la suite.  En haut à droite on voit les tours jumelles avec la tête d’Oussama Ben Laden entre. En parallèle avec la caricature de l’aigle, cette image dénonce le fait que Ben Laden est été soutenu par la CIA en 1980. Il y a donc une véritable critique de la part d’Erro sur les Etats-Unis et leur rôle dans la guerre d’Irak.

            Le comic joue un rôle important dans la culture américaine. Les super héros de New York qui viennent sauver la ville lorsque la police et l’armée ne peuvent rien faire. L’Histoire montre que les super héros apparaissent en période de trouble pour les Etats-Unis. Le collage est organisé en comic, avec des cases et des grandes bandes de séparations entre certaines images. Au centre on peut voir un totem avec des têtes de super héros.  Si Erro choisit de les intégrer dans son œuvre, et au centre en plus, c’est peut-être pour montrer qu’ils sont là, qu’ils existent dans l’esprit des gens, mais que dans un monde réel, avec une guerre réelle et des morts réels, ils ne sont pas là pour sauver le gentil peuple des méchants ennemis.

            Enfin, Erro place des caricatures, de Charlie Hebdo notamment, pour se moquer des Etats-Unis. On voit par exemple la caricature de Ben Laden dans un fauteuil tranquillement. Cette caricature placée entre toutes les personnalités importantes de la guerre d’Irak, peut montrer que les Etats-Unis peuvent se démener, le chef d’Al Qaida  n’a pas à s’inquiéter. Mieux encore, il pourrait y gagner des armes. On voit aussi des caricatures de George W. Bush, qui a déclaré lors de l’entrée en guerre des Etats-Unis en Irak : God Bless America, d’où le titre de l’œuvre. Ces caricatures sont peut-être là pour donner un côté absurde à cette guerre, un côté risible. Peut-être qu’Erro veut que les gens se demandent si cette guerre est «juste » et son but est bien celui qu’on annoncer les chefs d’Etats, où s’ils se moquent du peuple, d’où la caricature qui donnerait un sens de « moqueur moqué ».

            Pour conclure, à travers les satyres du conflit, les comics et les caricatures, Erro critique les Etats-Unis et la guerre d’Irak. Grâce aux collages, il est fidèle à sa technique et peut critiquer en utilisant des images satyriques, qui ont peut-être été faites dans un autre but. On peut donc faire le lien avec la photo d’Allende placée dans une autre de ses œuvres, où l’image a été faite dans un but, affichée dans un autre but et reprise dans un autre  but.

 

 

4-PARSEIHIAN Manon                                                                    ERRO

1ere ES1

 

 

Erró est un artiste Islandais avec une technique de peinture très à part. Il collecte des images, les découpe et les colle, le tout formant un collage qu'il reproduit par la suite en tableau. Erró considère que toutes les images existent déjà, qu'il est difficile d'en inventer d'autres. Il préfère les regrouper et créer une atmosphère, faire passer une idée, un message à travers elles. Ses images sont très symboliques d'une époque. On peut alors se demander en quoi les œuvres de Erró sont le reflet de la société qui évolue au cours des siècles.

Ses premières œuvres sont très représentatives de l'industrialisation et plus particulièrement de la mécanisation dans les années soixante. Erró reproduit des images montrant des êtres mi-homme mi-machine, composés de chair et de pièces mécaniques qui font penser à l'homme bionique. Il réalise aussi des tableaux où les hommes sont des produits de la machine. Ses œuvres sont issues de la peur de la machine qui pourrait prendre le pouvoir, la peur de l'homme être remplacée par la machine. De nos jours beaucoup d'individus se font greffer des éléments, et notamment dans le futur proche on nous annonce que l'homme sera constitué ou en possession de nombreux systèmes électroniques, par exemple la possibilité d'avoir Internet dans les lunettes. Ces œuvres soulèvent alors de nombreuses questions sur la société, sur l'avenir de l'homme.

Dans une seconde période Erró commence une nouvelle série de tableaux, particulièrement les triptyques représentants la dictature de Mao. On peut faire un parallèle avec les livres pour enfant Martine. Par ailleurs il le place devant des lieux typiques comme New York par exemple, de façon à créer des photos amateurs, telles que tous les touristes prennent. Erró met ici en avant la représentation visuelle que tous les chefs d’État choisissent méticuleusement avec toute une organisation derrière pour réaliser une photo, déterminative de l'image qu'ils veulent montrer. Ces photos sont des produits construits. La société actuelle est basée sur l'apparence, l'image que l'on donne aux autres est devenu une valeur essentielle.

Durant un voyage aux États-Unis l'artiste découvre pour la première fois la profusion d'aliments, de produits dans les supermarchés. Il prend constat d'une société très dépensière, une société de consommation. Erró va être particulièrement marqué par cette société et va réaliser une série de tableaux, les Scapes. Ces tableaux ont la particularité d'être remplis, il y a très peu d'aération dedans. Il montre avec ses Scapes une société de consommation à travers les aliments où on remarque une évolution dans le tableau. Au premier plan les aliments sont périmables et lorsqu'on regarde le fond les aliments sont dans des boites de conserves donc conservables. Les grandes quantités de produits mis à disposition marquent le changement de société. Il réalise aussi un autre scape représentant des centaines de voitures, en tas, sur tout le tableau. Il y a seulement un homme au milieu qui nous regarde. Ce tableau traduit la surconsommation de voitures, voir l'invasion. L'homme n'a plus de place. Il soulève aussi plusieurs questions, notamment celle du développement durable ou le marché du pétrole dont le prix baisse pour cause de l'exploitation du gaz de schiste. C'est un moyen de remettre en cause les énergies renouvelables.

Erró aujourd'hui à changé sa technique, il peint avec l'aide de moyens modernes comme le vidéo projecteur, et avec de la peinture industrielle. Il représente beaucoup de super héros, par exemple le tableau Godless Bagdad ou Le surfeur d'argent, mettent en scène des super héros. Cette idée est issue de la culture américaine, dans l'art, le cinéma notamment. Aujourd'hui nous sommes sans arrêt au contact d'images, les enfants particulièrement à celles de super héros. Ils s'identifient alors à eux ou espère pouvoir être un sauvé par l'un d'eux. Cette profusion d'images est symbolique de notre société actuelle, et mène vers l'irréel, l'idéalisation de notre vie.

 

Erró est donc un artiste qui change ses techniques, ses représentations, en phase avec la société qui change elle aussi. Chaque série est propre à une société. Ses œuvres sont donc bien le reflet des différentes sociétés au cours des siècles

 

 

 

 

 

5-Céleste  GALLET                                                                     Rétrospective ERRO

 

EN QUOI L'AMERIQUE VA T'ELLE INFLUENCER L'OEUVRE DE ERRO ?

Tout d'abord nous pouvons dire que Erro va être particulièrement choqué par le «modèle américain» de la consommation de masse lorsqu'il se rend en Amérique, il aura donc la volonté de retranscrire ce fait dans ses réalisations. En effet en arrivant en Amérique, il quitte sa ville d'Islande fonctionnant en société traditionnelle pour se plonger dans une société pure société de consommation, nous pouvons alors voir à travers certaines de ses œuvres le thème de la société de consommation comme dans sa foodscape de 1964. Dans cette peinture, l'artiste retranscrit une accumulation panoramique de produits alimentaires appartenant au quotidien des américains, l’abondance et la répulsion pour le goût stéréotypé de cette nourriture industrielle y est clairement exprimée

Deuxièmement, on peut remarquer à partir des années 60 qu'il utilise le motif de reproduction dans ses réalisations, avec toujours sa série des scapes, comme the last duck scape où il reprend dans tout le tableau la figure de Donald de nombreuses fois à la chaîne. Ce procédé de sérigraphie traduit la production à la chaîne d'objets quotidiens en Amérique, dont l'artiste en fait l'objet d'une critique.

Pour finir on peut dire que le thème de société industrialisée se retrouve dans le choix de peinture de Erro. En effet il choisit de réaliser la grande majorité de ses œuvres, avec de la peinture synthétique, de la glycérine. Cette peinture industrielle rappelle la société de consommation, et Erro veut nous tendre un miroir de cette société de plus explicite possible, pour cela il va même jusqu'à utiliser une peinture spéciale.

Secondement, son passage par l'Amérique va pousser l'artiste à collecter des éléments de bandes dessinés bien particuliers pour la réalisation de ses œuvres : les fameux Comics américains. En effet des personnages de Comics sont omniprésents dans ses œuvres, ils sont particulièrement diversifiés et accompagnent quasiment chaque tableau. Ces images populaires héroïques deviennent dès alors sa matière première. Sa série de Saga of America Comics de 1999, en témoigne parfaitement. Parmi cette série on retrouve le Silver Surfer Saga qui met clairement en valeur le surfer d'argent par le biais de l'accumulation d'image du surfer jusqu'à saturation. Mais si Erro prétend nous offrir un miroir de la société, on peut alors se demander pourquoi il nous met face à un héros comme le surfer d'argent dont les pouvoirs fantastiques ne peuvent exister dans la réalité, et qui est doté d'atouts physiques qui n'ont rien d'une banalité. Erro fait sûrement une critique de la société américaine dans ce tableau, qui d'après lui à travers des figures héroïques inexistantes, serait plongée dans une vision floutée du monde réel, et une société accordant une importance démesurée au culte du corps.

Pour conclure on peut dire que en se rendant en Amérique, Erro, influencé par les idéaux et mouvement artistique du milieu, s'est progressivement ancré dans le mouvement de pop art. En effet le mouvement artistique pop art qui arrive naturellement dans les villes américaines au cours des années 50, vise à utiliser des images liées à la culture populaire, tels que la publicité, les objets culturels mondains, et notamment les bandes dessinés. Il se caractérise également par des techniques de réalisation nouvelles toujours tirées de la culture de masse populaire, dont la technique de collage d' Erro s'y apparente parfaitement.

 

6-BAJRAKTARI Rina                                                            Exposition Errò au MAC

1ES1

Pourquoi aimons-nous tant les  États-Unis ?

Les États-Unis ont connu une très forte croissance pendant les guerres mondiales. Du début de la première guerre mondiale à fin 2014, les États-Unis étaient le pays ayant le PIB le plus élevé - depuis décembre 2014 la Chine dépasse les États-Unis et passe 1re puissance mondiale-. Une des raisons pour laquelle les États-Unis sont devenus un pays riche et admiré et que l'Amérique s'est ''vendue'' grâce aux musiques, films et aux comics. Certains préfèrent les westerns d'autres les films d'amour, certains aiment plus le rap américain d'autres le jazz et il y a les comics connus dans le monde entier. La culture américaine est entrée dans les mœurs.

Errò semble critiquer les comics dont les fameux Marvels avec la toile Le surfer d'argent. Cette toile présente la reproduction en peinture glycérophtalique d'un collage d'images collectées puis vidéo projetées. Le surfer d'argent est le seul protagoniste présent sur la toile. Ce surfer est musclé, fort et grand, il a la carrure d'un sportif de haut niveau. Dans les comics, les héros sont toujours grands, beaux, forts et musclés. La majorité, sont des hommes exception faite de Wonder Woman. Ces histoires ont le même schéma : Dans une ville (imaginaire dans les DC Comics et réelle dans les Marvels Comics) il y a un méchant, ce méchant sème la terreur dans la ville et là il y a un héros qui sauve : soit quelques victimes, soit la ville ou dans d'autres cas sauve la planète entière. Et enfin la population l'acclame et le héros continu de veiller sur le monde. Ces histoires ont connu un très grand succès dans le monde, il y a même des personnes se déguisant en super héros dans les rues et qui aident les personnes. Cela montre l'influence sur notre société des comics.

Cette profusion d'image n'est effective que depuis quelques années et particulièrement depuis l'arrivée de la télévision et massivement à l'arrivée d'Internet ; même si pendant la deuxième guerre mondiale le jazz a beaucoup influencé les cultures européennes. La société actuelle est donc amenée à être en contact avec toutes ces images dès la plus jeune enfance. Avec les dessins animés, dont les comics, les jeux vidéos, les publicités et toutes ces images qui valorisent les États-Unis. Toutes ces images influences beaucoup nos goûts, notre manière de penser et de parler. Il y a une forte américanisation de l'existence dans notre société ; cela se retrouve dans beaucoup d’œuvres d'Errò. Les enfants idolâtrent ces héros, voulant leur ressembler – certaines publicités font références aux super héros en qualifiant le père de super papa et la mère de super maman, leurs rajoutant une qualité qui font que les enfants deviennent plus admiratifs de leurs parents – moralement, mais aussi physiquement.

En effet il y a aussi un culte du physique dans ces comics, mais aussi dans l'apparence des chanteurs, acteurs et présentateurs télé. Ces personnalités ou personnages sont beaux, et s'ils ne le sont pas, le maquillage et la chirurgie le compense. On donne une image de l'Amérique belle, les villes et les paysages sont beaux, les personnes sont belles physiquement et moralement. Pour ce qui est de la morale il y a beaucoup à redire et physiquement les critères sont subjectifs, il n'y a donc que des idées majoritairement fausses ou dont on ne connaît que la partie visible de l'iceberg. Malgré toute cette idéalisation de l'Amérique, il y a un gouffre entre les plus démunis et les plus aisés qui posent de sérieux problèmes concernant l'accès à l'éducation et à l'assurance maladie, ainsi que de gros problèmes sociaux notamment raciaux en terme d'égalité ; on peut citer les manifestations suite au décès Michael Brown à Ferguson, homme noir tué par un policer blanc. Quand on regarde en détail les États-Unis ne sont pas parfaits contrairement à l'image diffusée.

 

7-Laurine Perrin                                                        sortie : Exposition Erro au M.A.C de Lyon

1° ES

 

Comment Erro nous fait redécouvrir, dans ses « Scapes », la société de consommation de manière négative ?

Tout d'abord, dans toute sa série de «Scapes», Erro utilise en plan des paysages ininterrompus et de multiples couleurs pour nous représenter cette abondance de choix dans la consommation. Que ce soit dans «foodscape» où l'artiste nous peint une infinité de nourritures étendue à perte de vue ou «carscape» qui nous présente une accumulation de carcasses de voiture, il nous expose, de manière réaliste, le choix considérable de produits qui envahissent le monde. Il montre la profusion de denrées dont la société dispose et de leur mauvaise utilisation. De nouveaux produits toujours plus développés apparaissent régulièrement pour relancer les achats et inciter la société à consommer davantage mais ces produits ne sont pas durables ce qui oblige à nous en procurer sans cesse de nouveaux, c'est un des principaux moteurs entraînant la consommation.

De plus, par cette amplitude d'images envahissant toutes les toiles, Erro critique cette surconsommation qu'entreprend l’homme. Son œuvre « foodscape » nous donne un sentiment d’écœurement à force d'observer toute cette nourriture. Ce tableau est pourtant une véritable représentation de la société de consommation qui ne cesse d'acheter, dans des quantités toujours plus importantes, des biens et des services sans en avoir la nécessité.

Enfin, par cette surconsommation qui envahit le monde, l'artiste nous transmet le sentiment de cette invasion d'objets, de technologie, de nourriture...au détriment des êtres vivants. Tout d'abord, dans l’œuvre « carscape » notre vision peut être attirée par un homme se trouvant au milieu de ce cimetière de voitures. Nous pouvons interpréter ce tableau de deux manières différentes, tout d'abord nous pouvons nous demander, par la représentation de cet individu, qu'elle est la place de l'Homme dans cette industrialisation qui s'étend progressivement. Mais, nous pouvons également penser que cette toile incarne ce problème de pollution et de gaspillage dont fait face actuellement la société, et qui est en partie causé par cette surconsommation qui crée de nombreux déchets souvent non recyclables. Puis, dans « Fishscape » et « Birdscape » Erro nous présente des animaux entassés, les uns sur les autres, et même certains mourants, particulièrement les poissons qui sont hors de l'eau. Au-dessus de ces derniers nous pouvons percevoir des hommes tirer sur eux avec cruauté et acharnement. Ces œuvres traduisent la surexploitation, la maltraitance et la mort qu’entraîne la surconsommation des individus sur tous les autres êtres vivants.

Nous pouvons conclure que Erro, à travers sa série de « Scapes », nous fait redécouvrir grâce aux images et aux techniques qu'il fait figuré dans ses toiles la société de consommation de manière négative. Ainsi, il dénonce que cette consommation abondante devient beaucoup trop importante ce qui provoque de sérieux problèmes pour l'homme, pour les êtres vivants et pour l'écologie car les produits usés sont fréquemment non renouvelables. De plus, si la société continue à surconsommer plus que ses propres besoins, les fabricants augmenteront de plus en plus leur production et ce circuit vicieux provoquera la destruction de l'environnement.

 

 

 

 

  

 

 

 

INCENDIES 1ES

 : 1-Blassel  Camille, 2-BAJRAKTARI Rina, 3-PERRIN Laurine, 4-VALLA Adeline, 5- TRAORE Maïmouna

1-Blassel  Camille 1ère ES-L                                                             INCENDIES

 

Quelles sont les conditions de vie des femmes dans la guerre?

Durant la guerre, les femmes ont été des actrices majeures. En effet, la représentation des femmes dans la guerre s’arrête souvent à leur place de soignante, d’infirmière de guerre ou de travailleuse de l’arrière front. Cependant beaucoup d’entre elles ont participé activement à la guerre par la résistance et le combat et n’en n’ont jamais réellement été reconnues, elles qui ont pourtant subi des atrocités conséquentes et qui pour certaines y ont laissé leur vie. Dans le film, Nawal tient un journal qui prône la paix entre les réfugiés musulmans et les chrétiens. C’est en découvrant, à travers son voyage pour retrouver son fils qu’elle a eu avec un réfugié musulman, les horreurs de la guerre, qu’elle va finir par intégrer la résistance musulmane, pour laquelle elle ira jusqu’à tuer de sang froid le chef de la milice chrétienne. Les événements et les traumatismes qui découlent de cette guerre vont en faire une résistante pour la paix.

         Quelle que soit leur place dans la guerre, combattantes, résistantes, civiles ou infirmières, les femmes sont avec les combattants, touchées par la violence et les brutalités. Ce sont des violences physiques comme morales qui leurs sont affligés tel que la torture et le viol rendant des conditions de vie inhumaines visant à les faire souffrir le plus possible et à les détruire, à leur enlever leur statut d’humain. Dans le film, Nawal est emprisonnée dans une cellule très étroite, dans laquelle rien ne permet de survivre. En prison, elle est torturée et violée par ses bourreaux qui veulent la détruire, la dominer, la casser, prison dans laquelle elle restera quinze ans. Ces monstruosités soulignent la violence que les femmes ont subie et subissent pendant les guerres et les impacts considérables que cela implique. Cela nous montre que dans le contexte de guerre, toutes les interdictions comme celles de torturer ou de tuer sont levées.

          Il résulte de ces violences une destruction majeure de l’individu. Les châtiments affligés, les horreurs vécues ainsi que les conséquences qui émanent de la guerre laissent des séquelles. En effet, ses femmes qui ont résisté, qui se sont fait violer, torturer essayent de se reconstruire seules avec leurs traumatismes et leurs blessures. Dans le film Nawal, tente de se reconstruire, avec ses enfants, qui sont issus de son viol en prison. Elle essaye de reprendre le cour d’une vie normale suite à tout ce qu’elle à vécu, mais en apprenant que son bourreau est également son fils elle se retrouve complètement anéantie.

2-BAJRAKTARI Rina 1èreES1                                       Incendies

 

 

Est-ce que les personnes ayant été victimes ou acteurs de violences dans la guerre sont capables de retrouver une vie normale?

Dans ce film les réactions sont assez différentes. Je vais commencer par le gardien d’école, qui, pendant la guerre, était gardien de prison. Il a gardé la cellule 72, celle de Nawal, pendant 13 ans et à sûrement, lui aussi, fait preuve de violence envers elle. Après la guerre il devient gardien d’école et nettoie les classes. Il cache son identité et nie plusieurs fois avoir été gardien de cette prison avant d’avouer. Il a donc une vie qui semble ordinaire avec un travail ordinaire mais est marqué par ce qu’il a fait; ses actes le poursuivent, il doit cacher son identité.

Dans la première scène on voit Nihad et les autres orphelins qui ont été kidnappés -après l’incendie qui a brûle leur orphelinat- couvert d’hématomes et sales. Ils ont tous le regard baissé, ils ont peur et des personnes armées leurs tondent les cheveux pour montrer l’autorité qu’ils ont sur eux. Ce groupe armé a donc torturé les orphelins physiquement et psychologiquement pour les rendre obéissant et que toute forme de rébellion soit presque impossible. Après cela Nihad devient un des meilleurs tireurs d’élite tuant de sang froid tout ce qui est vivant. Il n’a donc pas retrouvé une vie ordinaire étant devenu lui-même auteur de violence. On peut voir d’ailleurs une scène où on le voit dans un bâtiment tirant sur des enfants ; il reproduit ce qu’on lui a fait pendant son enfance. Il n’a plus aucune pitié. Il ne connaît plus la justice.

Après avoir subi les tortures il devient lui-même tortionnaire et par la même occasion il change de nom pour passer de Nihad de Mai à Abou Tarek. Il torture Nawal Marwan jusqu’à la fin de ses 15 ans de prison. Il la viole à répétition et finit par la rendre enceinte de jumeaux. Quand la guerre est finie, Nihad est envoyé au Canada sous un autre nom et devient agent d’entretien. Il finit par avoir une vie normale, on le voit dans une scène à la piscine avec ses amis.

Nawal subi beaucoup de tortures pendant sa vie, quelles soient psychologiques ou physiques. Il y a d’abord la mort de Wahab devant ses yeux et le fait qu’on lui ait enlevé son fils, Nihad. Après cela Nawal s’engage dans un journal étant pour la paix, elle a des convictions politiques. Après avoir cherché Nihad elle finit par s’engager dans un camp et elle tue un chef de guerre. Elle change donc de personnalité. Cet acte l’envoie en prison pendant 15 ans, à ce moment de sa vie on peut parler de survie. Elle y est torturée, violée par Abou Tarek et finit par tomber enceinte. Après être sortie de prison elle part vivre au Canada avec ses deux enfants et semble avoir réussi à vivre une vie assez normale. Mais lorsqu’elle comprend que son fils Nihad, qu’elle a cherché toute sa vie, a aussi été son tortionnaire en prison elle devient muette et est absente. Elle meurt quelques jours après cela.

Quand Nihad lit les lettres il a la même réaction que Nawal, il en reste muet ; choqué par la nouvelle. On le voit après sur la tombe de sa mère avec des fleurs, regrettant sûrement ses actes. La torture et les violences en général, semblent effacer l’identité des personnes. Après chaque acte de violence cités ci-dessus les personnes changent d’identité, de mode de vie, de comportement : de personnalité. Pour pouvoir avoir une vie normale, ordinaire, ces personnes doivent changer d’habitat, de nom, de métier. Ils n’ont plus de liens directs avec tout ce qui peut leur souvenir ces moments. Nawal a dû élever des enfants issus de viol qui ont sûrement du lui rappeler les tortures qu’elle a subies ; c’est d’ailleurs elle qui a été la première à avoir été rattrapée par son passé.

Lorsqu’un souvenir est remis à jour les réactions sont souvent violentes : la peur, le mutisme, la tristesse et la haine. Ces personnes, si elles retrouvent une vie ordinaire, restent hantée par ces violences; avec un degré différent suivant les personnes. Il est donc dur et rare de pouvoir retrouver une vie normale, après ces violences d’autant plus importantes, étant donné de l’inexistence de justice pendant la guerre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3-PERRIN Laurine    1ES                                                                               Incendies

 

Problématique : Qu’est ce qui amène, un individu, à torturer ?

Tout d’abord, dans Incendies, Abou TAREK, appelé également Nihab, est un gardien de prison qui doit, sous l’ordre de son chef de guerre, violer des femmes «traîtres» prisonnières. Nous pouvons déduire, par cet exemple, que l’autorité joue un rôle important dans l’incitation d’un individu à devenir tortionnaire. Elle est le pouvoir d’un Homme de décider ou de commander, d’imposer ses volontés à autrui. Les personnes détenant ce pouvoir réussissent à se faire respecter par la crainte qu’ils suscitent; ils semblent, dans n’importes quelles circonstances, être les plus forts. C’est pour cela que la plupart des individus ne remettront pas en cause l’autorité qui leur est imposée, puisqu’il est difficile de se mettre en danger mais facile d’obéir.  Se plier sous l’autorité est donc pour, tout individu, une sorte d’instinct de vie, de sécurité notamment, comme dans notre exemple, en période de guerre.

Mais, l’autorité n’est pas la seule raison pouvant entraîner une personne à devenir tortionnaire. La vengeance en est une également et elle occupe une place importante. Dans le film,  Nawal infiltre un groupe radical musulman et réussit à assassiner un dirigeant politique chrétien. Elle fait cela par esprit de vengeance, les chrétiens ont tué Wahab, l’homme qu’elle aimait car il était du camp adverse et son enfant lui a été retiré à la naissance pour l’unique raison qu’il était fils de l’ennemi. Toute personne peut donc torturer voir même comme ici, tuer par vengeance, pour le mal que l’on nous a fait subir. La vengeance est un sentiment pouvant faire perdre la raison, aveugler un individu et lui faire commettre l’irréparable. Lorsqu’on est possédé par elle, on ne souhaite qu’une chose, châtier ceux  qui nous ont fait du mal. On pense quand se vengeant notre souffrance s’apaisera et que tout ira mieux. Mais souvent se produit le contraire et nous en subissons les conséquences comme par exemple pour Nawal. En effet, suite à son acte criminel celle-ci se retrouve emprisonnée, torturée.

De plus, nous pouvons ajouter que nos actes dépendent aussi du type de société dans laquelle nous avons évolué. Au début du film, Nihab, l’enfant de Nawal, vit dans un orphelinat. Celui-ci sera, lors de la guerre, détruit par les combattants musulmans. Ces derniers, emmèneront les enfants avec eux pour les destiner à devenir soldats, tortionnaires. Les enfants sont dociles, il est donc très simple, pour les soldats musulmans de leur imposer une certaine éducation centrée sur la violence, qui, ne les heurtera plus dans leurs vies futures.   Nous sommes tous, donc, le produit d’une société, c’est l’inculcation de certaines valeurs qui fait que l’on puisse trouver certaines attitudes cruelles normales. Nous sommes dans ce cas dans une société traditionnelle, où l’obéissance à certaines valeurs est primordiale et où ces dernières s’imposent de façon obligatoire. Cette société inculque donc aux enfants des valeurs prégnantes notamment, comme dans notre exemple, en situation de guerre. Nous pouvons donc dire que le type de société, dans laquelle on vit, a une influence sur le comportement. Ici, elle fait de Nihab un bourreau.

Enfin, la religion peut également avoir son importance dans l’attitude tortionnaire d’un individu. Dans notre exemple, Nawal change de clan elle passe au groupe radical musulman qui l’amènera à tuer. La religion lorsqu’elle est abusive peut rendre une personne intransigeante vis-à-vis des autres et lui ôter toutes libertés. Elle restreint les certains croyants dans leurs idées qui engendre le fait de ne plus supporter les autres religions et donc de vouloir les anéantir, par n’importe quel moyen. D’où des destructions de villages, des viols de femmes, des massacres d’enfants présents dans le film. C’est pour cette dernière raison que Nawal dégoûtée de ses deux religions décidera de ne plus avoir de  lien avec aucune d’entre elles et donc dans son testament elle demandera de ne recevoir aucune prière et aucun signe religieux.         

 

 

4-VALLA Adeline                                                                 Incendies

1°ES/L

 

 

Comment la torture détruit littéralement tout être humain ?

 

Nous pouvons voir dans le film que Nawal Marwan se fait torturer quand elle se fait violer, par exemple, qu’elle n’est plus la même, cela la détruit au niveau moral. Il l’a viole car elle ne faisait que de chanter et donc il avait pour but de la faire taire. Elle sera détruite physiquement car son violeur va lui enlevé sa dignité, son âme et faire d’elle une femme enceinte. Elle va se sentir salie, car elle est enceinte de quelqu’un qui normalement n’est pas sensée connaître et qui n’a pas de pitié. Elle va être humiliée, salie. Cette femme va essayer de tuer son enfant car il n’est pas souhaité et surtout car elle est tombé enceinte par un viol. Son moral sera anéanti, brisé, mais malgré tout elle tente d’y faire face. Le viol est quelque chose que personne ne peut supporter et donc elle est humiliée, détruite moralement et aura peur de chaque choses de la vie, mais elle va essayer malgré tout d’aller de l’avant. Une personne qui passera par là, ne sera plus la même moralement  et changera totalement de personnalité pour essayer de ne plus rien à voir avec tout ça, mais cela ne sera pas si facile à faire, mais ils pourront essayer et c’est ce qu’ils feront. Mais est-ce que c’est possible d’y arriver ? C’est ce que nous verrons plus loin. Il y a aussi quand Nawal et les enfants se font raser les cheveux, pour leur enlever leurs identités est une forme d’humiliation morale aussi car ils vont devoir se mettre dans la peau de quelqu’un qui n’est pas le leur.

Nous pouvons voir aussi que dans le film, Nawal Marwan se fait torturer quand celle-ci arrive en prison est qu’elle se fait couper les cheveux et celle-ci ne baisse pas les yeux pendant toute cette scène. Cela va la détruire physiquement car elle n’aura plus sa féminité d’avant, elle sera forcer d’accepter un physique qui ne sera pas le sien.  En lui faisant ça, il lui enlève son identité, une forme d’humiliation physique. La première scène aussi, celle des enfants qui se font raser les cheveux, ce qui veut dire qu’ils vont devoir se battre et aussi dans le même but qui est de leur enlevé leur identité. Ils vont devoir entrer dans un camp, ce qui est une forme de domination et de faire voir qui sont les plus grands. Il y a aussi une destruction physique quand Nawal se fait violer car elle n’aura plus son corps, elle sera encore plus pudique et n’aura plus le courage de montrer son corps. Toutes ses formes de destructions physiques sont très dures à accepter et seront très dures à surmonter mais leur identité reviendra quand tout cela sera enfin fini. Leur identité leur a été enlevée pendant le temps de la guerre mais ils la retrouveront quand la guerre sera finie, ils mettront du temps, mais cela reviendra.

Après toute forme de torture aussi bien physique que moral, n’est pas facile à oublier et que se reconstruire après tout ce que Nawal a subit ou ce que les enfants ont subit, la reconstruction n’est pas simple. Nawal ne se remettra jamais de tout cela, car elle apprendra plus tard, quand la guerre sera passée, que son fils était aussi son violeur est donc lui rajoute une sorte de torture en plus au niveau morale et quand elle écrit les lettres, elle en fait deux, une pour son bourreau et une pour son fils. Elle lui pardonnera mais n’oubliera pas, tout le monde ne ferait pas cela, mais elle, a eu le courage de le faire. Les enfants qui ont eu la tête rasée se referont leur propre identité et reprendront une sorte de vie normale, qui ne sera, certes, plus la même qu’avant, mais vivront avec leur passé et accepteront le présent. La torture n’est pas simple à oublier, et après la torture, la vie normale n’est pas d’autant plus simple à reprendre. La torture traumatise toutes personnes aussi bien fortes moralement et physiquement ou non.  Pour que les personnes retrouvent un peu près une vie normale après les différentes formes de torture, les tribunaux de militaire se mettront en place, ce qui servira de juger les personnes qui ont torturé pendant la guerre et qui seront punies après. Mais même après cela personne n’arrivera à faire avec et les souvenirs seront toujours présents.  Les personnes qui ont torturé, seront jugées et punies mais le personnes qui ont subi, ne seront jamais comme avant, ils retrouveront une vie après, mais pas celle d’avant.

 

 

 

 

 

 

 

 

5- TRAORE Maïmouna                                                    Incendies

1re ES2

 

Problématique : Pourquoi la violence est utilisée par et sur Nawal?

Nawal est sans cesse mise à l’épreuve. Dans la scène du bus, Nawal est confronté à des soldats chrétiens armés qui ont mitraillé le bus. Apres avoir détruit le bus, ils ont voulu l’incendier. Nawal réussit à se sauver en montrant sa croix qu’elle avait enlevée juste avant de monter dans le bus. Cette scène montre que pendant la guerre, les soldats s’attaquent même aux civils que ce soit des femmes ou des enfants. Un simple contrôle peut ainsi mal tournée et se finir en meurtre.

Suite à cet acte, Nawal répond en assassinant le chef de guerre de la droite chrétienne. Elle bascule alors elle aussi à l’usage de la violence. C’est un comportement tout à fait commun en situation de guerre, les personnes sont entourées par la violence qu’eux même s’y mettent aussi. Ils sont en quelque sorte obliger d’utiliser cette issue afin de se défendre même s’il est difficile de le faire. Ce qu’il faut retenir de ce film est que la violence est un cercle vicieux à force de la vivre au quotidien on adopte un comportement violent sans s’en rendre compte.

Nawal a été condamnée à 15 ans de prison pendant lesquelles elle s’est faite violée et torturée. C’est une façon de détruire la personne afin qu’elle perde pied est devienne complètement folle. Dans une telle situation il n’y a pas de justice, tout est permis. Nawal est à de nombreuses reprises insultée, les bourreaux sont là pour finir les personnes les casser intérieurement, pour en faite les tués moralement. Ce qu’il faut retenir, en situation les personnes ont une conscience collective très autoritaire qui peut pousser n’importe qui à torturer pour ne pas se mettre en danger.

 

 

 

 

  

 

 

 

César doit mourir  1ES
César doit Mourir 1ES : 1-HELFER Alice, 2-Giraud Mathias, 3-BENISTANT Lancelot, 4-Pellissier Valentin, 5-Fralon Lauranne, 6-GALLET Céleste

 

1-HELFER Alice                                                                   César doit mourir

1ES1

 

 

 

En quoi le théâtre est-il à la fois salvateur et destructeur ?

Premièrement, le théâtre permet de s’évader de son quotidien, de laisser exprimer ses émotions. En effet, en jouant le rôle d’un personnage, ne serait-ce que pendant le temps d’une pièce, cela donne l’opportunité de devenir quelqu’un d’autre, de laisser libre cours à ses pensées. De plus, les hommes du film vivent dans une prison sous haute surveillance, ce qui induit des conditions de détention difficiles et peu glorifiantes. Le théâtre est donc ici une manière de montrer qu’ils existent, qu’ils sont sur le chemin de la rédemption. Parfois, lors de certaines tirades, nous ne savons plus exactement si les paroles prononcées viennent du détenu lui-même, ou du personnage qu’il incarne. Cela nous montre donc que cet art permet aux prisonniers de dire ce qu’ils pensent, de leur laisser une chance de parvenir à exprimer leurs propres opinions, chose qu’ils ne peuvent pas faire normalement dans l’univers carcéral dans lequel ils sont plongés quotidiennement. Le théâtre leur donne donc une chance de se comporter à nouveau comme des hommes ordinaires et d’accéder ainsi à la liberté fondamentale et vitale d’expression. De plus, nous pouvons remarquer qu’au cours du film et au fur et à mesure que la répétition de la pièce avance, les anciens criminels semblent évoluer positivement, ils sont de plus en plus optimistes et impliqués dans leur travail.

Deuxièmement, lors de la représentation finale, les détenus sont salués par une standing ovation de la part du public. Ce public est issu du monde extérieur, il est composé de personnes n’ayant aucun lien avec le milieu carcéral, mais qui pourtant ont choisi d’aller voir une pièce de théâtre dans une prison. Leur réaction, suite à la représentation, nous montre que les prisonniers ont su jouer de manière convaincante et en réussissant à toucher le public, ce qui implicitement nous démontre que ces hommes ont beau être d’anciens criminels, ils sont capables, malgré la difficulté, de jouer parfaitement du Shakespeare. Nous remarquons également la joie immense sur le visage des acteurs lorsqu’ils se font applaudir. Ils sont reconnus pour leur travail, ils retrouvent une dignité perdue après ces années passées en prison. On leur donne ainsi la chance d’être pardonnés, d’être à nouveau considérés comme des êtres humains, ce qui est un grand pas dans le chemin difficile de leur reconstruction. Le théâtre les aide donc à obtenir une certaine reconnaissance de la part du public, et donc de la société en général, mais également une satisfaction personnelle par rapport au dur travail qu’ils ont accompli, l’estime de soi étant une des premières étapes dans le recouvrement d’une vie ordinaire.

Troisièmement, une fois la représentation finale de « Julius Caesar » achevée, les détenus retournent à leur vie monotone, sans but, enfermés dans des chambres à doubles portes métalliques. La dernière phrase du film prononcée par l’un des prisonniers « Depuis que j’ai connu l’art, cette cellule est devenue une prison. » nous illustre bien le revers cruel du théâtre sur les prisonniers. Effectivement, ils ont pu, à travers cet art, goûter à nouveau à une forme de liberté et à une considération de la part du monde extérieur. Cependant, aussitôt leur travail fini, on leur retire sans préambule ce qu’ils avaient durement réussi à acquérir. Ils sont donc de nouveau en proie à leurs démons intérieurs, sans aucun moyen de se libérer, de se défouler. Par conséquent, la cellule dans laquelle ils passent leurs journées et qui n’avait plus d’importance pour eux durant la répétition de la pièce, se referme désormais sur eux et leur rappelle incessamment qui ils sont et où ils sont, c’est-à-dire dans une prison. Le théâtre une fois terminé leur a repris le semblant de liberté et de dignité qu’ils avaient, et ils se retrouvent donc à nouveau seuls, malheureux et emprisonnés.

En conclusion, le théâtre a été salvateur pour ces hommes puisqu’il leur a permis de se retrouver, de reconquérir un peu de dignité, de reconnaissance, et surtout de liberté, les conduisant petit à petit sur le chemin de la rédemption et de la reconstruction de soi. Cependant, le théâtre a également été destructeur envers eux puisqu’une fois la représentation finale achevée, il leur a repris ce moment de bonheur extrême qui avait fait d’eux des hommes à part entière, et leur a encore davantage fait prendre conscience de la prison dans laquelle ils se trouvent, et de l’impossibilité de fuir la vie qui est la leur.

 

2-Giraud Mathias                                                           César doit mourir

 

César doit mourir est un film sorti le 17 octobre 2012 réalisé par Paolo et Vittorio Taviani qui sont deux réalisateurs italiens. Le film prend place dans une prison de haute sécurité en Italie ou des centaines de citoyens vont regarder Jules César, une pièce de William Shakespeare interprétée par des prisonniers. Le spectacle est grandement applaudi. Le film va ainsi retracer l’histoire de ces prisonniers du casting jusqu’à la représentation en passant par les répétitions et le ressenti des prisonniers. Ce film mélange ainsi tragédie théâtrale et documentaire, racontant l’histoire vraie de ces prisonniers touchants tout au long du texte. En effet, ces prisonniers ayant été emprisonnés pour des faits terribles semblent bien loin du criminel sans foi ni loi qu’il faut absolument enfermer, mais semblent très humains, sensibles et touchants. C’est pourquoi nous nous demanderons : que faut-il faire des déviants de notre société ? Pour commencer nous verrons pour quelles raisons et dans quelles conditions ces hommes ont-ils été enfermés, puis nous constaterons que ces prisonniers sont des personnes très sensibles, enfin nous étudierons la portée de l’atelier théâtre sur ces hommes.

Les hommes présents dans le film sont tous des prisonniers d’une prison haute sécurité, ils ont donc été enfermé pour des crimes graves. Lors de la scène du casting, lorsque les hommes sont choisis pour les rôles, chacun nous est présenté avec le nombre d’années de prison qu’il doivent purger et leur crime : 15, 20 ans, perpétuité pour association mafieuse, trafic de stupéfiants... Cela montre que la société considère ces crimes comme graves, les sanctions sont donc fortes et semblent juste aux yeux de cette même société : les lois sont donc dictée par une certaine société à un certain temps : le trafic de stupéfiant n’était pas puni avant car l’État n’avait pas encore reconnu certains produits comme stupéfiants de même que dans certains pays actuels ce genre de crime pourrait être puni de la peine de mort.

Les conditions de vie en prison semblent difficiles : les prisonniers sont coupés de la société, sont entassés à quatre, cinq dans une chambre censée être pour une personne ou deux, enfermés à double tour, surveiller par des gardes tout au long de la journée, subir l’absence des femmes... Ici, dans le film, c’est une réalité qui est tristement bien décrite, rien que dans la couleur du film qui est principalement en noir et blanc, hormis dans certaines scènes ou les personnages semblent s’évader par la pensée. Il faut savoir qu’en Italie, mais dans de nombreux pays aussi, la surpopulation carcérale est un grand problème : il n’y a pas assez de cellules pas assez de gardes, et avec la crise, pas assez d’argent n’est déployé pour s’occuper de ce genre de problème. À cela s’ajoute le problème de la récidive qui concernerait 65% des prisonniers italiens. Mais est-ce nécessaire que ces déviants de la société, ayant commis des crimes graves, soient enfermés dans ces conditions, si cela ne leur sert pas à sortir de prison en respectant les lois ? D’autant plus qu’a travers ce film, les prisonniers nous sont plus présentés comme des êtres humains plutôt que comme des criminels.

Les prisonniers semblent très humains. Tout d’abord, lors du casting ces hommes savent tous à merveille interpréter le sentiments de la colère comme le désespoir et nous transmettre ces émotions, ce qui nous semble inimaginable pour de simples prisonniers : peut-être est-ce intimement liés au fait que la plupart des sociétés, incluant la notre, voient les prisonniers comme des êtres malveillants en tout point et qu’ils ne changeront jamais ? Ce qui se retranscrit, par exemple, dans la difficulté de certains ex-prisonniers à retrouver un travail après leur incarcération, voir à garder ou à fonder une famille, garder des liens ou en créer avec des amis : la réinsertion sociale semble compliquée, les prisonniers semblent encore plus marginalisés après leur passage en prison qu’avant celui-ci.

De plus, ces hommes ne semblent pas insensibles au texte de Shakespeare, à l’art qu’on leur présente et d’ailleurs sont loin d’êtres des incultes : le prisonnier ayant le rôle de Jules César a le bac+5 et, lorsqu’on lui demande d’adapter son texte pour le rendre plus noble, il sait faire preuve d’un vocabulaire riche. Les prisonniers n’étaient donc pas totalement marginalisés au point de ne rien connaître de leur société lorsqu’ils ont commis leur crime : le phénomène de socialisation qui s’applique à tout individu s’applique tout aussi bien pour eux, avec l’intégration des normes et des valeurs qui va de pair, ils étaient donc bien conscients qu’ils enfreignaient la loi. Il y a donc probablement des raisons à ces crimes qui résulteraient de problèmes sociaux qui n’ont pas été « soignés » par la société : paupérisation, éducation scolaire mal menée, contexte familial... Mais cela peut aussi montrer que personne n’est à l’abri du crime car même un diplômé peut en commettre. À cela s’ajoute les capitaux sociaux, culturels, économiques et symboliques que ces hommes auraient pu hérité de leur famille qui peuvent tous aussi bien les avoir menés en prison (réseaux de connaissances au sein d’associations mafieuses) que leur avoir offert un « bagage culturel » (vocabulaire riche, connaissances dans certains domaines...) et dont chaque être humain dispose, qu’il soit prisonniers ou simple citoyen.

Enfin, ces hommes sont capables de faire un lien entre le rôle qu’ils jouent et leur passé : le prisonnier jouant Brutus, lorsqu’il prononce une réplique disant qu’il espérait pouvoir tuer l’esprit de Jules César sans tuer l’homme, est submerger par l’émotion : il se rappelle que l’un de ses amis lorsqu’il faisait parti de la mafia avait été chargé d’assassiner un confrère et en était accablé, aurait voulu faire la même chose que Brutus, tuer l’esprit du traître sans avoir a tué l’homme. D’ailleurs cela montre, dans le cas de la mafia, que le groupe social que représente la mafia est régi par des normes et des valeurs très fortes qui peuvent rappeler le fonctionnement des société traditionnelle ou l’individu devait absolument respecter tout ce que le groupe social lui disait, sinon il risquait d’être exclu de ce groupe ou tué pour l’exemple de la mafia. Cela montre que l’embrigadement qu’a subit Salvatore Striano (le prisonnier qui joue Brutus) est si fort que les crimes qu’il a dut commettre ont pu se faire par la contrainte ou par la peur d’être tué. Cela tend à l’optimisme car toutes ces raisons prouvent que chaque homme peut changer et que tous les prisonniers ne sont pas condamnés à faire de la récidive, nous allons donc voir la portée pédagogique de l’atelier théâtre qui nous est racontée dans le film.

L’atelier théâtre dans la prison Romaine de Rebibbia mené par Fabio Cavalli a, depuis des années, un grand succès auprès des prisonniers qui semblent y adhérer et surtout des spectateurs qui sont des citoyens. Cette année, la pièce sera la tragédie Shakespearienne de Jules César : Cette pièce raconte l’assassinat de Jules César par Brutus, Cassius et des sénateurs alors que celui-ci allait bientôt renverser la République pour devenir empereur. Son assassinat va attiser la colère de Marc Antoine qui affectionnait énormément César et aurait voulu le voir empereur et la tourmente de Brutus qui n’est autre que le fils adoptif de Jules César et qui affectionnait aussi César, mais qui l’a tué pour conserver les valeurs républicaines. Cet œuvre est un chef d’œuvre du théâtre et a été repris par de nombreux metteurs en scène. Mais l’interprétation faite par les prisonniers est totalement inédite car ceux-ci se l’approprie et y appose leur dialecte, leur tonalité, changent certains mots et jouent avec passion comme pour s’évader de leur routine carcérale et avec tristesse et colère car certains passages leur rappellent leur passé : d’un point de vue pédagogique cela leur permet de réaliser un projet auquel ils sont attachés (lors de la dispute entre deux prisonniers, chacun à peur que la représentation soit suspendue) tout en leur permettant de réfléchir sur ce qu’est l’art, l’auteur avec son « To be or not to be » peuvent leur rappeler que l’on ne vis qu’une seule fois et que la mort les rattrapera, mais qu’ils ont le choix de devenir quelqu’un de meilleur. Ils peuvent aussi s’intéresser à d’autres œuvres englobant la pièce, comme lorsque Giovanni Arcuri, qui interprète Jules César lis les livres écrit par Jules César sur la guerre des Gaules et qu’il regrettais presque de trouver cela ennuyeux au lycée. D’ailleurs Cosimo Rega qui interprète Cassius, à la fin du film, prononce cette phrase « Depuis que j’ai connu l’art, cette cellule est devenue une prison » et qui porte à réflexion : peut-être qu’il dit qu’il ressent encore plus la sensation d’enfermement qu’avant depuis qu’il sait que le monde extérieur est capable de créer des œuvres d’art, ou bien que la cellule s’est agrandie pour devenir une prison et que l’art lui a permis de s’élever au dessus de sa peine, au dessus du simple prisonnier condamné à la récidive, bien que l’enfermement ne lui permette pas de reprendre sa vie en main. Les prisonniers peuvent également réfléchir sur leurs crimes passés, la trahison grâce aux nombreux parallèles qu’il est possible de faire entre la mafia et les sénateurs romains ou encore de s’occuper durant leur longue peine.

Enfin, cet atelier de théâtre permet à de nombreux citoyens de voir que les prisonniers ne sont pas des gens qu’ils faut absolument écarter à tous jamais de la société mais qu’ils sont capables de faire des choses biens, de faire de l’art, de se réinsérer socialement et qu’il ne dépend que des citoyens de les réintégrer lorsque ceux-ci en sont capable. Ainsi l’art et le moteur de l’éducation, on éduque ou rééduque les société par l’art : il permet de faire réfléchir l’individu sur des sujets brûlants ou sur lui même tout en lui transmettant des émotions : le rire, la joie, la tristesse, la colère, la passion, la sensation de beauté.

En conclusion, le film César doit mourir nous présente de grands criminels, qui sont autant humain que quiconque et qui sont capable de comprendre l’art, de l’apprécier et de prouver qu’ils sont capables de se réinsérer socialement bien que les barrières de la réinsertion se font aussi au-delà de la prison. En effet, les populations n’ont pas l’air d’être prête à accepter les déviants de la société ni même à les aider, et cela semble durer depuis bien longtemps : dans le roman de Victor Hugo qu’est Les Misérables, Jean Valjean, un ancien bagnard, n’arrive pas à trouver un travail lorsqu’il sort du bagne de Toulon et, pour se nourrir, va voler un homme d’église, qui lui pardonnera et lui permettra ainsi de vouloir agir pour le bien des personnes qu’il croisera. Mais alors, comment a évolué la mentalité des sociétés par rapport aux prisonniers depuis les sociétés traditionnelles jusqu’à nos sociétés modernes ? Comment ont évolué les politiques carcérales ?

 

 

 

 

 

3-BENISTANT Lancelot                                               César doit mourir                                                                                                                                                        

1 ère ES1

 

 

 

Problématique : À travers la pièce de Shakespeare, quels sont les droits et les libertés auxquels accèdent les détenus ?

Tout d’abord, grâce à la pièce de Shakespeare Jules César, les prisonniers accèdent à une forte identité malgré leur statut social. En effet, en prison, les détenus sont sur un pied d’égalité. Ils n’ont pas le même prénom, ils n’ont pas le même âge et tous ont commis des délits plus ou moins grave, ce qui ne leur donne pas les mêmes peines. Mais malgré ces différences, ils sont tous traités de la même façon. Ainsi, il n’existe pas d’identité particulière parmi les individus emprisonnés. La pièce de théâtre qu’il leur est proposée de jouer va leur en donner une. En effet, chaque détenu accède à un rôle particulier qui lui redonne une certaine fierté. La pièce de Shakespeare met en scène des personnages nobles et illustres de l’Antiquité que tout le monde connaît. Il s’agit de grandes figures politiques et militaires tels que Jules César, Cassius, Brutus ou encore Marc Antoine. Or, dans la société, les prisonniers sont des personnes mal vue et stigmatisés à cause des actes qu’ils ont commis, ce qui les relègue à un rang social inférieur, voir au niveau le plus bas de la société. Avec les rôles qui leur sont proposés, ils obtiennent une immense identité qui dépasse toute les autres. Ils se retrouvent soudainement élevés socialement. Ensuite, jouer un des rôles de la pièce n’est pas perçu comme une série de règles et d’obligations à respecter. En effet, le metteur en scène de Jules César leur laisse une grande liberté au niveau de la diction, puisqu’ils sont invités à parler dans leurs dialectes respectifs, et au niveau du jeu, puisque le metteur en scène accepte qu’un des détenus joue le personnage du devin à sa façon. De plus, chaque comédien est enrichi car ils possèdent désormais deux noms : leur nom de naissance et leur nom de scène. Enfin, l’identité des personnages du film atteint son apogée lorsqu’elle est reconnue par le public applaudissant, au moment de la représentation finale. Donc, la pièce de théâtre est une libération pour les détenus car elle leur permet de retrouver leur fierté perdue et d’accéder au droit à une identité certes symbolique, mais forte, qui, d’une certaine façon, leur avait été enlevée par l’emprisonnement.

Ensuite, grâce à la pièce de Shakespeare, les comédiens peuvent s’exprimer librement et aspirer à la liberté. En effet, l’art est une libération pour ces détenus. D’ailleurs, cette libération prend tout son sens lorsque l’acteur Cosimo Rega déclare à la fin du film « Depuis que j’ai connu l’art, cette cellule est devenu ma prison ». Seul l’art permettait aux détenus de s’échapper de leur prison et de retrouver un peu d’humanité auprès de la société qui les juge trop violemment pour leurs actions passées et qui oublie que ce sont avant tout des hommes. De plus, cette pièce de théâtre offre aux prisonniers la liberté de se construire comme des êtres humains et le droit d’être reconnu comme tel. En effet, le rôle de la prison devrait être de rééduquer les individus afin de leur permettre de se réintégrer dans la société. Pourtant, le taux de récidive est anormalement élevé en Italie, puisque environ 75% des prisonniers récidivent. Le même constat est observé en France. Les rôles théâtraux accordés aux prisonniers leur permettent donc de faire un pas de plus dans leur cheminement vers la liberté. Car, grâce à leur investissement dans leur personnage respectif, ils deviennent des hommes nouveaux, différents, souhaitant être pardonnés, et qui n’ont rien à voir avec les délinquants qu’ils étaient dans la vie civile. Enfin, la pièce de théâtre défend la liberté de ne pas être asservi. En effet, elle met en scène le complot monté par Brutus, fils adoptif de César, et par Cassius, qui avait pour but d’assassiner Jules César car ils étaient convaincus que ce dernier aspirait à rétablir la monarchie à Rome. Finalement, Brutus a préféré tuer son père adoptif plutôt que de risquer un retour de la tyrannie. L’affirmation « César doit mourir » présente dans le titre du film annonce cette fin tragique du dirigeant romain. Ainsi, nous pouvons penser que le film, et plus particulièrement la pièce, remet en question l’exercice du pouvoir et qu’il suggère de veiller à ne pas laisser les dirigeants politiques prendre goût au pouvoir afin d’éviter la tyrannie. Donc, à travers la pièce, les prisonniers ont accès à une liberté quelque peu restreinte, mais qui a son importance pour leur réintégration future.

Enfin, la pièce de théâtre brise la monotonie de la vie carcérale et apporte une certaine distraction aux prisonniers qui acceptent d’y participer. En effet, le film apparaît parfois sous la forme d’un documentaire qui semble décrire les conditions de vie des détenus. Avant l’arrivée du metteur en scène et de sa proposition, les prisonniers n’avaient que très peu de distractions. La vie carcérale nous est présentée comme une vie longue et ennuyeuse où l’on doit faire le ménage, où l’on peut lire et jouer aux cartes pour passer le temps, comme nous le prouvent certains plans. De plus, le film évoque la surpopulation carcérale, avec des cellules qui comptent cinq individus, alors qu’ils ont le droit à des cellules individuelles. Ensuite, cette vie est rythmée par l’enfermement. Le film comprend en effet de nombreux plans où l’on voit et entend des grilles et des portes claquer et se verrouiller. Enfin, les prisonniers se considèrent comme des « scruteurs de plafond ». En effet, chacun souhaite avoir la possibilité de dormir sur un lit superposé pour pouvoir observer, toucher, voir être en communication avec le plafond et ainsi, imaginer les visages de leurs proches. Ainsi, des choses qui dans la vie courante paraissent peu importantes prennent une toute autre importance en prison, car elles constituent des moyens pour vaincre l’ennuie. Cependant, dès que les détenus acceptent de jouer dans la pièce, leur vie quotidienne change radicalement. Ils répètent tous les jours seuls, en groupe, en cellule, dans les couloirs, dans la cour du pénitencier… Ils prennent plaisir à se préparer pour la représentation finale, ce qui semble être confirmé par l’engouement avec lequel ils s’investissent dans leur rôle. Donc, la pièce semble être un moyen d’adoucir la vie monotone de ces prisonniers en leur apportant une sorte de jeu, la liberté de se distraire.

En définitive, la pièce Jules César a différents objectifs. Elle permet de redonner une fierté et une identité perdue aux comédiens, elle annonce une réintégration future et elle constitue une distraction importante pour ces prisonniers. Les moyens culturels, artistiques mais aussi sportifs visant à faciliter la réinsertion des détenus se multiplient en Italie, comme en France. En effet, le 20 décembre 2014, pour la première fois en France, un match de basket a eu lieu dans le centre pénitencier de Mont-de-Marsan entre une équipe de détenus et une équipe landaise. A la fin du match, un des prisonniers a déclaré : « Nous avons fait des conneries, mais nous avons envie de nous en sortir », ce qui en dit long sur la réelle possibilité de réinsérer les détenus dans la société.

 

 

4-Pellissier Valentin                   César doit mourir

 

 

 

César doit mourir est un docufiction des frères Taviani sortit en 2012. Entre rôle et réalité, les détenus de la prison Rebbibia jouent leur vie pour se sentir libre. Brutus, Antoine, César et tous les acteurs traînent un lourd passé derrière eux, entre trafic de drogue et homicide volontaire. Là où l’on aurait tendance à les comparer à des animaux, les frères Taviani nous montre leur part d’humanité. Paradoxalement, plus qu’être, les détenus se sentent exister lorsqu’ils jouent leur rôle, ils se sentent exister lorsqu’ils sont dans la peau d’un homme politique romain, ils se sentent exister car on leur donne de l’importance. Comment le film met-il en parallèle l’univers carcéral et le monde politique romain ? Comment les frères Taviani utilisent-ils ce parallèle pour humaniser les prisonniers ?

Lors de la scène de la bibliothèque, César et son serviteur jouent une scène importante de la pièce, le serviteur doit pousser césar à aller au sénat afin qu’il soit assassiné.  Il joue donc un double jeu. S’entremêle alors dans le dialogue les vers de Shakespeare et les sentiments des deux détenus, si bien que le spectateur se perd dans ce règlement de compte. Deux millénaires après Jules César, quatre siècles après Shakespeare, les problèmes sont les mêmes, toute proportion gardée, et les détenus se retrouvent dans cette pièce. Les Prisonniers s’en vont régler leurs comptes et un détenu dit qu’il ne veut pas que cette pièce s’arrête. Cet homme est emprisonné pour crime, et il est au bord des larmes pour une pièce de théâtre. Les frères Taviani nous montrent bien l’importance qu’à cette pièce pour les prisonniers, de par le fait que leur esprit s’évade lorsqu’ils jouent. A travers l’expression de leur sentiment, on compatit pour ces détenus et nous nous rendons compte qu’ils sont comme nous autres, des êtres humains.

Au début du film, lorsque les détenus jouent la scène 2 de l’acte 1, le metteur en scène leur demande de parler dans leur dialecte. Chaque détenu à un argot différent et vient d’un endroit différent, et chacun traîne son vécu derrière lui, mais rien ne les différencies au départ. Le metteur en scène fait sortir d’eux leur différence afin de les démarquer. Il dit à César qu’il parle trop vulgairement pour un noble. On retrouve le parallèle entre la noblesse romaine de César et la vulgarité de l’argot de l’acteur. Les deux personnalités s’entrechoquent dans le rôle. L’acteur s’y reprend à trois fois avant de réussir à adapter son langage à celui de l’homme politique romain. Le fait de démarquer les détenus par leur dialecte leur donne une histoire, un passé, qui les rend plus humains. Ce passé se racole à leur rôle et les difficultés que rencontre césar le montre, même dans un rôle fictif, une part de lui-même intervient ce parallèle humanise et le personnage et son interprète.

Lors de la scène de la préparation de l’assassinat de César, Brutus dit qu’il aime césar mais qu’il doit le tuer car il a des ambitions tyranniques, il dit que s’il le pouvait, il ne tuerait que l’esprit. Il en a la voix coupée si bien que le metteur en scène lui demande s’il a oublié son texte. Un détenu dit qu’il le connaît par cœur, que c’est juste le texte qui est réaliste et qui lui rappel son vécu.  En effet l’acteur de Brutus explique qu’il a connu un ami qui a vécu cette situation, avec la même phrase, du moins le même sens. On sent dans ses mots que s’il devait recommencer, il ferait autrement, on sent les remord et les regrets dans les paroles de Brutus. Cet acteur revoie une partie de sa vie dans cette pièce, un traumatisme ancien qui refait surface et qui prend un sens grâce à cette scène de la pièce. Il se rend compte à quel point il a loupé une partie de sa vie. La transparence entre la pièce et le passé du détenu est flagrante et tellement mise en avant par les frères Taviani que l’on arrive à avoir de la pitié pour Brutus. Là encore, grâce à une expression des sentiments du prisonnier et un lien entre la pièce et son passé,  les frères Taviani humanisent Brutus et par extension le reste des prisonniers.

Habituellement, les prisonniers sont vus comme des rebuts de la société, des animaux, des moins que rien. A l’inverse, le théâtre est vu comme une culture noble, antique et prestigieuse. L’opposition entre ces deux clichés est dépassée et même supprimés par les frères Taviani. Plutôt que de les opposés, ils les rassemblent.  A tout moment dans le film les détenus se retrouvent, se reconnaissent, se trouvent dans la pièce.  L’opposition qu’il y a dans leur rôle est aussi dépassé. En effet, les détenus sont les moins que rien et les hommes politiques les « plus que tout » or ici les moins que rien sont les plus que tout.  Plutôt que de diviser et d’opposer, les frères Taviani rassemblent et assemblent. Ces procédés stylistiques mettent en valeur le parallèle entre leur vie et leur rôle, et brises les préjugés. Ainsi, grâce à ces différentes scènes émotives, les parallèles entre le rôle et le vécu humanisent les prisonniers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

5-Fralon Lauranne                                CESAR DOIT MOURIR

1ES2

 

 

 

Quelle influence l’art a-t-il sur un individu ?

Tout d’abord, l’art est une forme de liberté. En effet, comme le déclare Cosimo Rega (interprète de Cassius) : « Depuis que j’ai connu l’art, cette cellule est devenu une prison ». Cette phrase est paradoxale puisqu’il se trouve déjà en prison. Mais le théâtre lui permet de s’évader, de se sentir plus libre, cette phrase démontre donc la prise de conscience de son enfermement ainsi que ce qu’il engendre, c’est a dire une réelle privation de liberté. De plus, 65% des individus sortant de prison récidivent. Or, lorsque ces prisonniers ont pratiqué l’art du théâtre, le taux de récidive est proche de 0%. L’art leurs permet donc de comprendre qu’il ne sont pas fait seulement pour la déviance, ils savent faire d’autres choses, des choses « biens ». L’art est donc un premier pas vers la liberté et la réflexion sur ses propres actes.

Ensuite, l’art influence le comportement des hommes. Nous pouvons prendre l’exemple Giovanni Arcuri (César) et Juan Dario Bonetti (Décius) qui règlent leurs comptes au milieu de la répétition. Ils partent se battre puis reviennent quelques secondes après, ils savent pertinemment qu’au moindre conflit, la pièce s’arrête. Pour eux même, et pour leurs camarades, ils décident de ne pas en venir aux mains, et de reprendre les répétitions comme si de rien n’était. Nous pouvons nous demander si dans un autre contexte, ils ne seraient pas allé jusqu’au bout, or le théâtre et l’art les influencent. Tous ces prisonniers se sont fixés un objectif commun, ce qui, d’une certaine façon, crée un lien social entre eux. Ils forment un groupe, essayent d’être unis dans le seul but de réussir la pièce.

Enfin, l’art permet de se construire en tant qu’homme. En effet, les conditions de détention font d’eux des individus dont l’humanité a été réduite. Ils sont considérés comme le fond de la société, le but étant de les taire. Ainsi, le fait de leur offrir la possibilité de devenir comédiens plutôt que prisonniers durant une courte période, leur permet de se montrer au public et de bénéficier du même regard que des hommes libres. Ils sont applaudis et acclamés pour leurs talents d’acteur et non pas rejetés pour leurs actes passés.

En conclusion, l’art a une réelle influence sur l’être humain. C’est un moyen de s’exprimer comme on l’entend, une façon de montrer sa liberté et son opinion. L’art relit les individus entre eux, il les pousse à se soutenir, à se battre ensemble pour une cause commune. C’est également une manière de se construire, de se montrer en tant qu’être humain aux yeux d’une société qui les rejette. L’art prouve donc notre part d’humanité.

 

6-GALLET Céleste                                                          César doit mourir

 

Pourquoi peut on dire que l’art dans les prisons parvient à façonner les détenus ?

I – L’art conduit vers de multiples réflexions

A travers le personnage principal de la pièce, Brutus, on suit tout au long du film une de ses grandes réflexions, qui consiste en un choix crucial : doit il choisir de tuer César malgré leur d’amitié, et faire passer avant tout, les libertés communes des citoyens, et sauver la démocratie ? Ainsi en jouant cette pièce théâtre, les détenus se retrouvent face à un fait qui les amène à réfléchir, et a se questionner sur leurs actes passés.

Le titre, ‘césar doit mourir ‘ résulte de la réflexion finale de Brutus. C’est une affirmation, il doit mourir, car il fait de l’ombre aux libertés des citoyens, Brutus juge alors ce meurtre nécessaire pour respecter des valeurs démocratiques. Après une réflexion censée, il a décidé ce qui lui semblait juste.

            A travers cette leçon exemplaire d’humanité, les détenus apprennent à réfléchir pour comprendre Brutus, et se questionnent eux aussi sur ce qui leur semble juste de faire, ce qui leur semble droit. De plus ils apprennent à être responsables de leur actes passés, comme a du l’être Brutus en faisant le choix d’assassiner César.

Lors de la scène où Brutus doute de ces choix, il porte un regard philosophique sur sa vie, et fait un bilan sur ce qu’il a fait de bien, et de mal. A travers cette scène, l’interprète de Brutus ainsi que tous les autres détenus, sont également amenés à porter une réflexion sur leur propre vie, sur leur passé de malfrats, et ainsi à déterminer le bien et le mal qu’ils ont fait.

La phrase finale du film, « depuis que j’ai connu l’art, cette cellule est devenue une prison »,prononcé par le prisonnier jouant de rôle de Cassius, montre bien que pour arriver à cette conclusion, il a traversé de nombreuses réflexions sur sa vie. Le théâtre lui a ouvert les yeux, et lui a offert de nombreuses possibilités d’avenir. Grâce à l’art, les détenus prennent conscience de leur situation.

II - L’art ouvre les portes à la liberté

L’art apporte aux prisonniers des libertés cruciales.  En effet, les prisonniers du film faisaient, pour la grande majorité, autrefois partie de la mafia ou autres organisations et gangs malfaiteurs, dans lesquels il fallait obéir, coûte que coûte. Grâce au théâtre, il accèdent a une liberté inconnue jusque là. Autrefois malfamés, ils ont pour la première fois la possibilité d’être César, Brutus, Cassius ou qui ils veulent. Ils accèdent à une liberté individuelle, un rôle individuel, avec leur propre jeu d’acteur, dans lequel on leur demande de garder leur dialecte natal. Dans ce contexte la prison peut alors devenir Rome, ou n’importe quoi d’autres autres villes, si ils en ont l’envie. Le théâtre apparaît alors pour eux comme un échappatoire, une liberté inouïe, à travers lequel ils ont la possibilité de changer de rôle, de changer de vie.

De plus, les frères Taviani ont choisi d’instaurer une distinction très précise entre la prison et les moments dédiés au théâtre durant lequel ils semblent libérés. Cette distinction apparaît avec les passages de l’image en couleur lors de la vie quotidienne de la prison et l’image en noir en blanc quand les détenus dédient leur temps à l’art, à jouer leur pièce. L’image en noir et blanc exprime le fait que à ce moment là, les prisonniers sont dans un monde totalement diffèrent, qu’ils accèdent à la liberté d’être ailleurs quand ils jouent. Les grilles omniprésentes dans le film, excepté le moment où les détenus sont sur scène, retranscrivent également le fait que à travers le théâtre, les prisonniers sont libres, ils se sentent libres, et accèdent à de nouveaux horizons.

Pour finir, nous pouvons dire que au début du film, le metteur en scène est présent pour aider les acteurs durant les répétitions, mais petit à petit il s’efface de la caméra. Ainsi le travail personnel des prisonniers est mis en valeur, et ils deviennent alors des acteurs à part entière, accédant à de nouvelles libertés.

III – La source d’un capital social et culturel

L’art fait évoluer les prisonniers car il apporte un capital social et culturel important. En effet, les créations théâtrales misent en œuvre dans les prisons nécessitent d’adopter un sens de l’écoute, d’apporter leur aide, et les obligent à fonctionner en groupe. Ils ont besoin les uns des autres pour monter leur pièce, et ils offrent à la fin du film un travail commun dont ils sont fiers. A travers le théâtre, ils gagnent alors une sorte de capital social, et apprennent à vivre en groupe, à s’écouter et à mener leur travail à bien.

De plus, leur représentation de Jules César de Shakespeare s’achève sous les applaudissements, ils sont félicités de leur travail et de leur production. Les spectateurs deviennent alors le temps de la représentation comme la famille des détenus. A ce moment là, les prisonniers accèdent a une vision de la vie différente, car ils redeviennent des citoyens à part entière, mais mieux encore, ils sont gagnants d’un nouveau capital social, et ils sont acclamés d’applaudissements.

Nous pouvons également dire que, tandis que dans une prison basique beaucoup de prisonniers se maintiennent en faisant du sport, l’approche de la culture qui leur est offerte, apporte en plus d’un sport physique, un sport intellectuel. En effet la pièce de Shakespeare, proposant un grand texte intellectuel et au langage soutenu d’autre siècle, apporte aux prisonniers quelque chose de nouveau, de nouvelles connaissances, et de nouvelles portes de réflexions. Ils sont amenés s’intéresser au travail de Shakespeare, gagnant ainsi un capital culturel qui n’est pas négligeable. Après avoir pris conscience de ce que leur apportait l’art et des gains culturels qu’ils ont acquis, le revers de la médaille en est d’autant plus dur comme l’exprime le détenu interprétant Cassius dans la toute dernière scène « Depuis que j’ai connu l’art, cette cellule est devenue une prison. » Avant de toucher à l’art, il se sentait seulement physiquement prisonnier, désormais il a ouvert les yeux sur sa vie, et son esprit l’est aussi,

Pour finir, à travers le théâtre, ils apprennent, ils découvrent, doivent parler différemment, s’exprimer de différentes façons théâtrales, ils gagnent alors en savoir faire et en expérience. Ils apprennent aussi à comprendre le texte de Shakespeare. Cela leur apporte alors de nouvelles émotions, comme en témoigne la réaction du prisonnier interprétant Brutus, qui est submergé par l’émotion en pleine répétition en récitant son texte, tellement les mots lui semblent justes. Les prisonniers prennent donc le goût au savoir, aux lettres, et à l’art, et ressortent gagnant de cette expérience avec un grand capital culturel qui leur était jusque la inaccessible, et un nouveau capital sociale plus sain.

Ainsi, on peut dire que l’art est une échappatoire à emprisonnement, il fait évoluer les détenues, et d’une manière générale, l’art fait évoluer les hommes. Il contribue façonner les hommes d’un point de vue psychologique car il amène à des réflexions, car il est une source d’évasion et ouvre les portes de nombreuses libertés, et pour finir car il apporte un énorme capital culturel bénéfique dans la société.

Nous pouvons alors conclure on ajoutant que grâce ses programmes de ‘laboratoire théâtre’ proposer dans les prisons d’Italie, le taux de récidive baisse, passant d’une moyenne de 65% à quasiment 0%. Ces programmes très concluants ont été adoptés dans 110 prisons d’Italie. L’art témoigne donc bien d’un processus d’évolution philosophique dans la manière des prisonniers de penser et de voir le monde.

 

 

 

  

 

 

 

César doit mourir 2nde

1- Damay Agathe, 2-Scanzi Ambre, 3-Gruselin Léa, 4-BOUVIER Rémi, 5-Chivot Owen, 6-Deuscht Eline ; 7-Jeanney Alexia

 

1- Damay Agathe                                                         César doit mourir                               

2nde 5

 

 

Les prisonniers lorsque le chef de la prison annonce le projet théâtral.

 

 

 

César doit mourir est un film de Paolo et Vittorio TAVANI, deux frères italiens qui ont passés une partie de leur vie en prison. Ce film est tourné dans une maison d’arrêt italienne avec des prisonniers au passé mouvementé. Tout au long du film nous voyons les répétitions des acteurs surtout celle de Brutus, joué par Salvatore Striano. Ce personnage est très impliqué dans la pièce de Shakespeare, il nous fait confondre la réalité et la fiction. Cette projection nous engage à nous demander si la pièce de théâtre a un intérêt particulier à être jouée dans une prison. Tout d’abord nous verrons que les prisonniers réfléchissent en comparant leur vie à celle personnage joué, puis nous aborderons le fait qu’ils s’investissent dans la  pièce pour oublier les mauvaises conditions de la prison. Enfin, nous étudierons les pensées d’Aristote sur le théâtre.

Tout d’abord, jouer une pièce de théâtre dans une prison sert à faire réfléchir le prisonnier car il compare sa vie à celle du personnage fictif. Nous pouvons voir cela lorsque Salvatore Striano répète son rôle avec les autres détenus, il s’interrompt car une réplique le touche au plus profond de lui. Il se remémore un épisode du passé quand un ami a été obligé de tuer sans avoir le choix, pour échapper à la mort. Il voit que Brutus, lui, a eu le choix de prendre la vie de César, il n’a pas été contraint à le faire. Mais Brutus l’a achevé car il voulait garder une République avec des citoyens libres. En se remémorant son passé de servile Salvatore comprend qu’il n’a jamais eu à prendre de décisions sur ses choix tout lui était dicté. Il regrette d’avoir commis des crimes et des vols. Cela l’atteint psychologiquement et il pense certainement qu’après la prison il sera maître de ses actes afin de démarrer une nouvelle vie. La réflexion permet de diminuer la récidive et même qu’elle disparaisse.

Ensuite, grâce à leur investissement dans ce projet, les détenus peuvent faire abstraction des mauvaises conditions de vie dans la cellule. En Italie, les prisons sont surpeuplées, le pourcentage d’occupation est de 147%. Nous pouvons aussi constater qu’avec ce taux de surpeuplement les suicides sont fréquents. Dans certaines scènes du film, Salvatore répète seul mais les autres se moquent de lui. Il est tellement concentré sur son texte qu’il ignore le comportement des autres qui pourraient l’influencer. Il dit que depuis qu’il a connu l’art (le théâtre) sa cellule est devenue une prison. Cette phrase témoigne de l’investissement et du regret du prisonnier elle nous fait aussi part de l’envie de réussir sa vie après des années d’enfermement.

Enfin, la pièce de théâtre nous fait comprendre que la question de choix dure depuis bien des années, déjà avec César en -53, aussi, avec Shakespeare en 1599. Pour Aristote, philosophe du premier siècle, le théâtre a un effet cathartique sur le spectateur ainsi que sur les acteurs. Si nous prenons comme exemple le parcours chaotique de Salvatore, interprète de Brutus, l’idée d’Aristote est vérifiée. A travers le projet mis en place il a vu ce qui est correct et ce qui ne l’est pas. Salvatore est en train de purger sa peine et le chef de la prison lui donne le choix de participer à un atelier théâtre, il accepte. C’est ainsi qu’il regrette ses actes passés. Il décide d’en faire abstraction et de démarrer une vie d’acteur après avoir retrouvé sa liberté.

La pièce de théâtre a un effet positif sur certains des détenus. Elle permet d’éviter les conflits entre prisonniers et la récidive, lorsque les hors la loi sont à l’extérieur. Elle a aussi un effet cathartique sur les comédiens ce qui les aide à faire la différence entre le bien et le mal. A travers ce film qui peut aussi être reconnu comme un documentaire, nous savons que le théâtre peut représenter une thérapie pour les personnes privées de liberté. Nous pouvons nous demander si la pratique d’une autre activité tels les arts plastiques, auraient autant d’impact sur les prisonniers.

 

Brutus en train de tuer César.

 

 

 

 

 

 

 

 

1-

2-Scanzi Ambre                                                                           César doit mourir

2°3

 

 

Des prisonniers très dangereux sont sélectionnés pour une pièce de théâtre qui s’intitule « César doit mourir » Pourquoi des prisonniers ? En Italie le taux de récidive est de 65 %, le gouvernement a donc décidé de créer des troupes de théâtre dont celle-ci. Tout d’abord ce rôle les occupe beaucoup et leur apprend à obéir à un metteur en scène. Après leur sortie nous remarquons que le taux de récidive est de 0% ce qui prouve que ces prisonniers peuvent faire autre chose de leur vie et que pratiquer du théâtre en prison les aident à avoir un nouveau départ dans la vie.  Nous voyons le meilleur et le pire chez l’être vivant.

César se fait tuer par Brutus et ses alliés car ils ont peur que César devienne trop puissant et que Rome tombe encore une fois sous une dictature alors ils décident de tuer César de 23 coups de couteau pour la liberté de Rome. Comment un homme aussi puissant que César ne se méfie t-il pas de ses amis, il meurt comme un vulgaire individu. On met en avant la fragilité des hommes les plus puissants qui malgré leur puissance meurent tous un jour. Après sa mort Brutus lit le testament de César où est inscrit que César donne sa fortune à son peuple et également tous ses biens. Le doute sur d’une dictature s’installe et la culpabilité entre en Brutus. Si César voulait mettre en place une dictature il n’aurait probablement pas donné tout ce qu’il possédait à son peuple.

Après la grande bataille, Brutus veut mourir, il n’arrive plus à vivre avec la mort de César sur la conscience qui pour lui était quelqu’un de très proche, il l’aimait et s’en veut de l’avoir tué. Il préfère mourir que de continuer à vivre comme ça, Brutus demande de l’aide car il n’arrive pas à se suicider ce qui est un cas de conscience. Un de ses amis accepte et le tue c’est la fin de la scène. Brutus a choisi de mourir, il a été libre de choisir comment et quand il décide de mourir.

En conclusion le théâtre a beaucoup aidé les prisonniers pour leur réinsertion dans la vie où ils ont compris qu’il y avait autres choses que les délits. Cette pièce de théâtre est aussi une leçon de vie qui nous fait réfléchir sur le bien et le mal, ce qui est juste ou non, la liberté ou l’enfermement, jusqu’où serions nous capable d’aller pour nos idées et convictions.

 

 

3-Gruselin Léa                                                         CESAR DOIT MOURIR.

2nde5

 

L’art est il un moyen de se sentir libre pour des prisonniers ?

En Italie, il y a 110 troupes de théâtre dans les prisons. Cela est une occupation pour les détenues, d’autant plus que les prisons sont bien souvent surchargées (147%). La création d’une pièce de théâtre au sein d’une prison permet de divertir les prisonniers, et aussi montrer au public que tout prisonniers est avant tout un homme, avec ces faiblesses et ces émotions. Dans le film « César doit mourir » nous pouvons voir des détenus motivés, bien qu’ils ne soient pas des hommes respectueux envers la loi, ce sont des hommes qui ont commis les crimes les plus pires. Une scène dans le film représente bien la motivation des prisonniers, et une tâche accomplie, la fin de la pièce. Ils sont face au public, tous le sourire aux lèvres, crient en cœur et saluent le public. Ils ont l’air heureux. En tant que spectateur nous n’avons pas l’habitude de voir des prisonniers se comporter de telle sorte, d’habitude ils ont le regard noir, ils sont renfermés, et là c’est tout le contraire. Chacun c’est peut-être retrouvé dans son rôle pour la pièce, avec ses anciennes histoires, peut-être que certains se sont défoulés avec l’art étant en prison.

« Depuis que je connais l’art, cette cellule est devenue une prison. » dit un prisonnier de la prison de Rebibbia, à Rome, là où se tourne le film. Les acteurs de cette pièce de théâtre s’exprime à travers la pièce, à travers le dialogue et l’échange entre les différents personnages.

D’anciennes histoires resurgissent, on le sait grâce à la réaction de certains acteurs, comme Brutus, face aux répliques. Peut-être qu’une fois la pièce terminée, les détenues se sont libérés de leurs anciennes histoires, de leurs anciens eux en fin de compte. Peut-être qu’ils sont devenus des hommes meilleurs grâce au temps de réflexion que demande une pièce écrite par Shakespeare. Peut-être qu’ils ont réfléchis sur eux même, à leurs façons de procéder dans la vie où la société est directrice de tout fait et gestes, surtout en Italie où la mafia est énormément présente. Il faut choisir entre continuer à obéir en ayant aucunes libertés ou décider d’être maître de soi même.

Dans le film, nous suivons de plus près l’acteur qui joue Brutus dans la pièce. Enfermé en prison, cette pièce de Shakespeare lui tient à cœur. Il respire à travers cette pièce, il a incarné son rôle. Il finit par vivre à travers son rôle, ces émotions, ces faiblesses se ressentent à travers son regard. Une fois la pièce achevée, quand tous les acteurs sont sur scène pour saluer, en partie Brutus, plutôt l’acteur de Brutus a l’air énormément heureux, il a l’air libre ! Jusqu’au retour en cellule, il avait la liberté à porter de main, il pouvait s’exprimer comme il le pouvait, par la gestuelle comme la parole, uniquement a travers cette pièce.

Conclusion :

Un homme en prison, enfermé 7 jours sur 7 sans aucunes libertés, sans prise de parole pour défendre sa cause, sans défoulement. Introduire une pièce de théâtre en prison est un bon moyen pour défouler les prisonniers, pour leur faire comprendre quelque chose, pour qu’ils s’expriment, qu’ils se retrouvent dans certaines situations, qu’ils comprennent ce qu’est avoir le pouvoir sur soi même ou être contrôlé par quelqu’un d’autre, décider soi même ou subir les décisions d’autres personnes sur nous (mafia). Je pense que l’art est un bon moyen de liberté et de réflexion pour un prisonnier.

 

4-BOUVIER Rémi                                                       César doit mourir

2°5

 

Problématique : Comment les prisonniers sont-ils vus dans la société ?

La scène de la représentation finale, que ce soit au début ou à la fin du film, permet de voir comment nous, spectateurs, réagissons en sachant que ces personnes sont en réalité des prisonniers. Durant cette première scène, on peut voir des personnes jouer une pièce de théâtre : à aucun moment on ne peut se douter que ces personnes sont en réalité des détenus, car elles jouent en plus bien, et elles pourraient très bien être des acteurs. Si nous avions su que ces personnes avait été des prisonniers dès le départ, nous aurions sûrement réagit différemment, et nous aurions même sûrement dévalorisé la qualité de la pièce jouée, tout ça à cause du statut de « prisonnier » de ces gens-là. Pourtant c’est une personne comme une autre, et elle peut très bien jouer une pièce de théâtre aussi bien, voire même mieux qu’une personne n’étant pas en prison. La société a donc tendance à dévaloriser les détenus et à les mettre de côté, ce qui explique sûrement le taux de récidives d’environ 65 %, en partie dû a une mauvaise intégration des prisonniers à leur sortie.

Dans la première scène, on voit aussi que les spectateurs présents dans la salle applaudissent les prisonniers et leur font une longue ovation : leur représentation était donc très bonne et digne d’une troupe de théâtre. Les détenus, eux, sautent de joie, car ils sont très content que leur pièce ait plus a autant de monde, d’avoir réussi à divertir le public et peut être même d’avoir réussi à faire changer le point de vue qu’il avait sur eux. Cette joie va pourtant être de courte durée, car ils vont retourner en prison, et leur vie va redevenir « normale » et ennuyante. Cette pièce de théâtre a donc servi à intégrer les prisonniers un peu plus dans la société et à les rendre utiles, mais aussi à améliorer le point de vue que la population a sur eux.

Dans une autre scène du film, on peut observer comment les gardiens de la prison voient les prisonniers, et comment le fait qu’ils fassent du théâtre fait évoluer leur point de vue. Dans cette scène, on voit deux gardiens regarder les détenus répéter, un autre arrive et dit « La promenade est finie, ils doivent rentrer ». Cet homme, en utilisant ces mots, dévalorise et rabaisse les prisonniers, pour lui, le temps qu’il leur est autorisé d’être dehors est simplement une petite promenade, et on doit les « rentrer » à une heure précise, comme des animaux. Il ne considère donc pas les détenus comme de vrais être humains. Il souhaite même les faire arrêter de répéter au milieu de la scène, ce qui montre un grand manque de respect de sa part. Les deux autres gardiens prennent la défense des prisonniers et disent au troisième, d’attendre au moins qu’ils aient fini la scène. De plus ils commentent cette scène, ce qui montre qu’ils sont intéressés par la scène jouée, et qu’ils ne souhaitent pas qu’elle s’arrête. Le troisième gardien revient à la charge, mais les deux autres lui répètent d’attendre la fin de la scène. Ces deux gardiens sont donc admiratifs du travail des prisonniers. Leur regard sur eux a donc sûrement beaucoup changé, ils découvrent leurs sentiments et les voient plus comme des êtres humains qu’avant.

Dans ce film, on peut aussi voir comment les prisonniers qui ne participent pas au projet de la pièce de théâtre voient ceux qui y participent. Ces premiers critiquent les seconds comme on peut le voir dans une scène du film où un détenu dit : « Au lieu de purger sa peine sérieusement, il fait le clown » à un autre qui répète. Pour lui ce projet de théâtre est ridicule, il pense que cela ne sert à rien, et qu’il vaut mieux attendre dans son coin de sortir de prison, en ne faisant rien. Il a pourtant tort car ce projet de théâtre pourrait premièrement l’occuper et lui faire paraître le temps moins long, mais aussi lui permettre de montrer ses qualités. Mais le succès de la pièce est surtout dû au fait que ce soit des volontaires qui ait été choisis, et que personne n’a été forcé ; si un homme comme lui avait participé au projet, la pièce aurait sûrement eu moins de succès à cause d’un manque de volonté et d’implication. Même les prisonniers se dévalorisent entre eux et ne se soutiennent pas, ce qui peux expliquer en partie le grand nombre de suicides dans les prisons, plus de 700 entre 2000 et 2012 en Italie.

Les prisonniers sont donc dévalorisés par une très grande partie de la population, que ce soit des personnes vivantes hors des prisons, des gardiens, ou même d’autres prisonniers. La population a de nombreux préjugés sur les détenus, ne les croit capable de rien faire et en a aussi très peur, ce qui explique qu’une fois sortis, ils n’arrivent pas à s’intégrer et récidivent pour 65 % des cas. De plus, ils ne sont aussi pas forcément tous solidaires entre eux, ce qui n’arrange pas les choses. Les pièces de théâtre organisées dans les prisons permettent donc de montrer aux prisonniers qu’ils peuvent être utiles, mais aussi de montrer à la population qu’ils sont capables de faire quelque chose et donc qu’il faut les aider à s’intégrer quand ils sortent de prison.

 

 

 

5-Chivot Owen                                                                           César doit mourir

2°5

                                  

 

Quelles sont les prisons dans ce film ?

La prison. Thème indéniablement abordé par ce film. La plus évidente est bien sûr celle dans laquelle évoluent les acteurs, « vraie » prison, qui limite leur liberté, mais aussi celle des cinéastes : la caméra ne sort pas de la prison de tout le film ! Ce qui donne une intéressante dimension aux choix des frères Tavianni : comment  faire un tel film sans sortir de la prison ? En jouant avec l’ambiance et le scénario du film, pardi. Eh oui... En mélangeant les histoires de la pièce et des hommes qui la jouent, les frères Tavianni donnent une autre dimension à cette prison qui devient tour à tour sénat, agora, maison de Brutus... Une façon de quitter la prison et de se libérer peut-être pour les prisonniers. Une prison au final peu efficace, puisqu’on peut s’en évader...

Une autre « prison » crainte par Brutus et ses amis, dans la pièce et en -53, est moins évidente mais est bien réelle : la privation de la liberté, qu’appréhende Brutus, si jamais un dictateur voit son avènement arriver. Ici, c’est César qui cristallise les craintes des Républicains ; elles ne sont toutefois pas bien dirigées : ils sous-estiment la dangerosité d’Antoine et se contentent de tuer César, chose qui va au final précipiter l’arrivée de la dictature et des complots politiques, puisque la finalité directe sera le trium virat, puis le Princeps, avec le sacre en tant qu’Auguste d’Octave. Ici, la « prison » est invincible, inarrêtable, et, malgré tous leurs efforts, Brutus et Cie ne pourront pas empêcher l’avènement d’un empereur, bref, « s’évader ».

Une dernière « prison », maintenant. Le temps, prison censée être absolument contraignante pour les vivants, pourtant transcendée de manière on ne peut plus facile par les acteurs ; dans une prison du XXI° siècle, des acteurs jouent une pièce écrite en 1599, racontant de événements survenus en -53. Et on y croit, à toutes ces histoires mêlées et parfois similaires dans leurs détails, on y croit parce que le présent raconte, en noir et blanc, le passé, les passés, qui, eux, peuvent aussi raconter le présent. La prison la plus inébranlable est ici anéantie, et même transcendée. Dans le cas de cette prison, oui, « César est mort ».

 

6-Deuscht Eline                                                                   César doit mourir
2°7

 

 

L’art de s’évader.

 

« Ces images qui défilaient dans sa tête à une vitesse ahurissante se virent stoppées par un frisson qui l’envahit de la tête aux pieds. Il devait arrêter de penser au passé et se concentrer sur l’avenir. Il se coucha sur son lit, en pensant à sa famille. Il espérait au plus profond de lui trouver une échappatoire à cet enfer avec le théâtre. Il regardait fixement le plafond et imaginait les oiseaux, libres dans le ciel. Un jour, lui aussi aurait sa place au ciel. »

Comment un homme condamné à perpétuité pourrait-il s’évader de l’environnement hostile et violent qui l’entoure ? Comment l’art peut faire oublier toutes les peines ?

Tout commence au début du film, la scène où les acteurs volontaires se présentent un par un en audition. Un des acteurs joue le devin selon sa propre manière, un peu spéciale, et donc un jeu qui fait oublier la prison aux nouveaux comédiens. Les prisonniers prennent beaucoup de plaisir et s’amuse à jouer leur rôle, et cela à n’importe quels moments, y compris dans leurs cellules. C’est la prison toute entière qui participe à l’évènement. L’art les a tous unis, détenus et gardiens. Au début, moqueurs et dubitatifs, les gardiens finissent par se laisser prendre à leur tour par la beauté de l’art, ils sont davantage humains et indulgents, le temps du projet. Nous observons bien que, lors des auditions mais aussi dans la vie de la prison, l’art permet à tous de sourire, d’oublier le plafond de leur cellule et surtout de devenir plus humain.

A un moment, le regard d’un des comédiens se porte sur le poster qui couvre le mur de la bibliothèque. Un rocher émerge de la mer, avec au premier plan, des cimes de pins. Au loin, l’horizon qui se confond avec le ciel. Le regard du personnage se perd dans cette image de liberté et d’infini. Ici, on comprend que le théâtre n’est pas le seul art qui aide les détenus dans leur évasion mentale.

Et enfin à la fin du film, la représentation de « Jules César » de Shakespeare s’achève sous les applaudissements. Les lumières s’éteignent sur les acteurs redeviennent des détenus. Ils sont escortés et enfermés dans leur cellule. De retour dans sa cellule, « Cassius », prisonnier depuis de nombreuses années dit : «C’est depuis que j’ai découvert l’art que cette cellule est devenue une prison». Le film se termine sur cette phrase choquante dans laquelle le détenu nous montre l’importance et le changement que l’art a fait dans sa vie.

 

Finalement, « l’art comme échappatoire ? » est la question que nous pose ce film. Alors oui, l’art est une échappatoire pour ces condamnés qui oublient leur état au profit du théâtre. Mais est-ce qu’au quotidien l’art peut-il nous rendre plus heureux, compréhensif et humain ? Que seraient devenus ces hommes sans arts pour s’évader ?

 

 

7-Jeanney Alexia                                                       César doit mourir    

2nde5

 

Que pourrait apporter l’Art dans une prison ?

En prison, les détenus sont victimes de conditions de vie assez difficiles. Ils n’ont pas vraiment d’occupation, et toute activité est, bien sûr, la bienvenue. Dans le film nous constatons l’investissement des prisonniers dans la pièce de théâtre, César doit mourir. Ils sont en permanence enfermés dans leur cellule et donc participer à une pièce de théâtre est une occasion de se divertir et de « s’évader », en quelque sorte, de prison. Par exemple, lorsque que l’acteur de Brutus répète son dialogue dans des escaliers et que d’autres détenus se moquent de lui. Lors de cet extrait, nous voyons une implication entière, importante de la part des prisonniers. Ils se mettent entièrement dans la peau des personnages. Nous constatons que Salvatore Striano (allias Brutus) ne réagit pas aux moqueries de ses camarades et continue à réviser sa réplique. Il est donc tellement investi dans son rôle qu’il est totalement indifférent aux méprises des autres. Si ce prisonnier n’avait pas été engagé dans une pièce de théâtre, il aurait très sûrement répondu aux provocations qui lui étaient destinées. Donc le théâtre, l’art est pris très au sérieux dans les prisons et les détenus en prennent même beaucoup de plaisir. Nous pouvons aussi prendre pour exemple l’extrait où Brutus (ou plutôt son acteur) se compare, à un moment de la pièce, au personnage de Brutus. Cela nous prouve encore leur investissement dans leur nouvelle occupation. Ils sont concernés par les histoires de complot et de crime présentes dans la pièce, des histoires qui existent également dans la vie des prisonniers. S’ils sont en prison, c’est qu’ils ont commis eux aussi des crimes. Cette pièce de théâtre ravive donc des souvenirs chez les détenus, ils se comparent aux personnages, ce qui explique toute leur motivation pour jouer cette pièce de théâtre. Ils sont tous très investis dans la tragédie. L’art est donc, ici, quelque que chose de très important dans les prisons, à un point que les prisonniers s’accordent une grande implication à cet art.

L’art n’est pas seulement une occupation, c’est une certaine liberté pour les prisonniers, c’est une façon de s’évader des murs dans lesquels ils sont enfermés. Dans le film, le théâtre est une forme d’autonomie. A l’aide du théâtre, ils arrivent à sortir de prison par l’imagination. Ça leur donne une distraction, autre chose à penser que le fait qu’ils soient enfermés dans des cellules à longueur de journée. Ils arrivent à passer leur temps autrement qu’à se morfondre. Grâce au théâtre, ces prisonniers prouvent qu’ils peuvent être des gens bien, ils prouvent qu’ils sont avant tout humains. La culture les aide à réfléchir sur leur situation actuelle. Ils se sentent concernés par leur rôle dans la pièce, ils s’impliquent. Ils peuvent donc penser à autre chose que le fait d’être en prison. La culture les aide à voir ce qu’il se passe dans le monde puisqu’ils ne sortent jamais en dehors de la prison et même pour certains, ils n’en partiront jamais. Alors le théâtre est la seule chose qui les rallie au reste du monde. La caméra filme à l’intérieur de la prison tout le long, et c’en est de même des détenus. Ils sont enfermés, prisonniers et ont peu de libertés. Et la culture en est une. Nous pouvons constater tout ceci, par exemple, au tout début du film, moment où les prisonniers finissent leur pièce de théâtre et tout le public se lève pour les applaudir. Les acteurs sont tous très épanouis et nous ne savons pas encore que ce sont des prisonniers et nous ne pouvons pas deviner qu’ils le sont. Le film se termine par la même scène mais cette fois-ci, nous savons qui ils sont. Ces deux scènes, pourtant les mêmes, veulent nous faire comprendre que ce n’est pas parce qu’ils ont commis un crime qu’ils ne sont pas humains. Ils ont eux aussi le droit d’être, en un certain sens, libres. Nous pouvons également prendre pour exemple la phrase que prononce Cosimo Rega, allias Cassius : « Depuis que j’ai connu l’art, cette cellule est devenue une prison ». Cette phrase nous montre que la culture, l’art est une sorte de sortie pour eux. C’est-à-dire que tout ceci leur ont fait ouvrir les yeux, ils se sont pris d’attache à l’Art et à présent ils réalisent que l’art est une échappatoire, quelque chose que la prison ne peut pas leur prendre.

Dans le film, nous pouvons voir à la fin ce que sont devenus les prisonniers après la représentation de la pièce de théâtre. Pour la plupart d’entre eux, ils sont devenus écrivains, comédiens ou encore travaillent dans le cinéma. Ils se sont tous pris de passion pour le théâtre et n’ont certainement pas récidivé. D’après les chiffres étudiés en classe, 65% des prisonniers en Italie récidivent. Seulement, nous avons également vu qu’après la mise en scène d’une pièce de théâtre par des prisonniers il y avait 0% de récidive. On constate alors que l’Art est avant tout un « remède ». Ceux qui participent à ces projets, sont des bénévoles, ils pensent que c’est utile et en effet ça l’est puisque les chiffres cités précédemment nous le prouve. L’art peut rendre les prisonniers meilleurs, plus conscients de leurs actes. Et la phrase de Cosimo Rega, citée dans le dernier paragraphe, porte exactement le même message. Les détenus sont au départ enfermés mais seulement physiquement et l’art leur fait prendre vraiment conscience de leur situation, et à ce moment-là ils se sentent réellement emprisonnés.

Pour conclure, l’art apporte beaucoup dans une prison. C’est un signe de liberté et le seul moyen pour les prisonniers de « s’évader ». Ça peut aussi les aider à devenir meilleurs et pour ceux qui sont condamnés à rester en prison à perpétuité, c’est la seule vraie chose de bien qu’il puisse leur arriver là-bas.

 

Filles de Mai Terminale ES

 

1-ROY Nathanaëlle, 2-MOKADDEM Cheima,3- SCHIRRU Chiara, 4-Nicollet Lucile, 5- Benoît Laurence           

 

1-ROY Nathanaëlle                                                               Les filles de Mai

                                                                                                                                            

 

 

             La place qu’on  accorde  aux femmes dans la société ainsi que les responsabilités qu’on peut leur confier sont encore inégalitaires par rapport aux hommes, notamment au niveau du travail, pourquoi un homme aurait davantage de chances d’avoir un poste qu’une femme alors qu’ils ont le même niveau de diplôme ? Pourquoi ce plafond de verre est toujours d’actualité ? Ce sont autant de questions qui montrent ces inégalités entre hommes et femme. Mais du chemin a été parcouru, des droits ont été créés, ainsi que des lois pour réduire ces différences. Alors, quel a été le combat qu’ont du mener les femmes pour essayer de forger leur place dans la société ? Pour répondre à cette question, nous verrons l’idéal féminin, puis une mobilisation en 68 ainsi que de nouveaux droits qui leurs sont accordés.

                Au début du 19ème les femmes étaient considérées comme des fleurs, fragiles, auxquelles on ne peut pas confier de taches trop importantes. Il fallait leur inculquer des valeurs précises qu’elles devaient suivre et respecter. Ce sont de jolies créatures, image qui est renforcée par l’apparition de la poupée Barbie, symbole de l’idéal féminin (mince, avec de longs cheveux...) Elle représente aussi le stéréotype de l’habillement féminin qui consiste en des jupes courtes... Cela montre que le physique est considéré comme une valeur  essentielle des femmes. Et quand il s’agit de voir la définition de la femme dans un dictionnaire, on s’aperçoit que son utilité est assez restreinte : il y a moins d’un siècle, elle était perçue comme outil de reproduction de l’espèce humaine. Il s’agit seulement d’un attribut de l’homme servant à perdurer son nom ! Pour résumer il n’y a pas si longtemps, les femmes étaient considérées comme de jolies poupées qui devaient faire des enfants pour être considérées réellement comme une femme. Cette définition a heureusement évolué pour devenir adulte de sexe féminin par opposition à la jeune fille, d’après Larousse.

                Cependant, l’image qui leur était attribuée ne leur convenait pas, ce qui a conduit à Mai 68. En effet de nombreuses femmes se sont mobilisées. Une de leurs actions médiatisée consistait à déposer une gerbe en l’honneur de la femme du  soldat inconnu, une phrase va marquer cet événement, « Il y a plus inconnu que le soldat inconnu, sa femme »  Elles souhaitent changer l’image de femmes obéissantes... Cette « révolution » est surtout marquée par des hommes qui prennent  la parole, mais les femmes s’imposent aussi,  différemment, sous les projecteurs ou par les photos elles défendent leurs idées. C’est le cas de la mannequine Caroline de Bendern, qui étant sur les épaules d’un  de ses amis, se tenait droite, le visage déterminé, comme allant au combat.  De plus, elle a le poing levé tout cela contribue à la mise en scène de cet événement.

                Mais le combat continu, rien n’est acquis et le problème de l’avortement se dévoile au grand jour. Cet acte n’était pas légalisé, si les médecins le pratiquaient, ils risquaient une lourde amende. Il existait des faiseuses d’anges, qui sous Pétain étaient condamnées à la guillotine. C’est pourquoi, ces femmes tentaient de s’avorter toutes seules. C’est le cas d’Annie Ernaux, une femme très brillante, qui a fait le chemin de l’ascension sociale. Cependant, elle a avorté seule, avec des moyens précaires tels que des aiguilles à tricoter comme cela se faisait, ce qui causait la mort de nombreuses femmes. De plus, si elles étaient surprises elles devaient endurer le mépris des médecins... Alors que les hommes on ne leur reprochait rien, c’était forcément la faute de la femme si elle avait mal géré les moyens de contraceptions... En 1971, le Manifeste des 343 apparaît, ce sont toutes des femmes qui ont avorté et qui veulent que des solutions soient apportées, que les choses évoluent et que ce ne soit plus un sujet tabou. Simone Veil en fait son combat, malgré les difficultés, les reproches... La loi sur l’avortement est finalement votée le 29 Novembre1974, elle a légalisé l’interruption volontaire de grossesse ce qui est un gros progrès. Elle a ainsi participé à l’émancipation des femmes.

                Les femmes ont aussi acquis des droits que ce soit du plus normal, qui semble évident tel que le droit de s’asseoir durant leur travail en 1900, ou le droit de vote en 1944. Cependant, par trois fois ce projet de loi avait été formulé et rejeté. Il a fallu de nombreuses années ainsi que de multiples prises de conscience pour que le droit de vote des femmes soit voté. En 1914, elles ont le droit de disposer de leur salaire... Mais malgré ces évolutions, les idées n’évoluent pas forcément au même rythme, les femmes se sentaient obligées de demander à leur mari quoi voter... En effet, on leur avait inculquées une certaine éducation. Dans les années qui suivent avec la loi de Neuwirth en 67, autorisant la prise de pilule, la femme peut alors disposer librement de son corps, elle peut avoir « un enfant quand elle veut, si elle veut ». Au fil du temps elles n’hésitent pas à imposer leurs idées, à défendre leurs droits en faisant des grèves. On voit une autre image de la femme capable d’avoir des idées politiques, de résister durant des manifestations...

                Comme nous l’avons vu, les femmes ont du mener un combat qui n’est pas de toute simplicité, puisqu’il ne suffit pas de voter les lois, il faut changer les idées, les mœurs. Les hommes, ont des a priori facilement, mais les femmes aussi ont tendance à se dévaloriser et ne se sentent pas toujours capables de défendre leurs idées, problème qui est toujours d’actualité malgré les larges progrès réalisés.

2-MOKADDEM Cheima                                   Pièce de Théâtre «Les Filles de Mai »

Terminale ES

Les Filles de Mai est une pièce de théâtre jouées par trois comédiennes.

Ces dernières retracent les luttes et les revendications des Femmes au 20ème siècle et faisant références à des événements marquants tels que : La grève des sardinières de Douarnenez ou encore à la Loi Veil. Nous nous questionnerons sur l'évolution du statut des femmes au sein de la société française.

La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 mettait de cotés les femmes car elle ne les concernaient point et durant plusieurs siècles, les femmes n'étaient pas reconnues au niveau de la loi comme étant l'égal des hommes. Elles étaient considérées comme étant simplement des outils de reproduction à l’espèce humaine. C'est durant La Révolution Française qu'on eu lieu les premières revendications féminines bien qu'elles étaient vues comme des « citoyens passifs ». C'est en 1791, Olympe de Gouges célèbre auteur qui écrit la Déclaration des droits de la Femme et de la Citoyenne puisque que les femmes n'étaient pas perçues comme des citoyennes à part entière. Elles revendiquaient les droits des femmes comme notamment le droit au divorce.

Les femmes ont été souvent réduites à leur rôle de femme d’intérieur, de ménagère alors qu'elles accumulaient travail domestique et leur travail afin de subvenir aux besoins de leur famille. En 1907, les femmes mariées pouvaient disposer entièrement et librement de leur salaire faut-il d'abord qu'elles disposent d'un compte bancaire. C’est en 1920, les femmes ont obtenues le droit à adhérer à un syndicat sans avoir la permission de leur époux. D’ailleurs, ces dernières n'ont pas hésité à faire entendre leur voix et leurs revendications menant la fronde en réclamant des meilleures conditions de travail ou une revalorisation de leur salaire qui était auparavant misérable. Elles n'ont pas hésité à faire la grève comme celle des sardinières de Douarnenez en 1924. Ces 2000 ouvrières travaillant dans des conserveries dans le Finistère dans de rudes conditions de travail avec un salaire de misère sont parvenues après une lutte qui aura durée plus de 6 semaines faisant front à des intimidations à faire entendre leurs revendications ouvrières face aux patronats et montre la conscience collective qui régnaient chez elles. Cette lutte difficile mais victorieuse aura permis d’établir un nouveau rapport de force entre ces femmes ouvrières et leurs patronats : « Dans la conserverie ; c'est la fin du patronat de droit divin » disent-elles.

Le droit des femmes à connu une plus grande avancée avec le droit de vote après la Seconde Guerre Mondiale car ayant participé activement à l’effort de guerre en remplaçant les hommes dans les usines ou en entrant dans la Résistance. Les Françaises obtiennent enfin le droit de vote qui était auparavant réservé exclusivement aux hommes et celui d'être élues. Elles ont voté pour la première fois le 19 avril 1945, lors, des élections municipales puis, le 21 octobre 1945 elles participent au scrutin national puis entreront au Sénat en 1946. Cette loi, a été sujet à de nombreux refus de l’Assemblée Nationale qui n’était composée que d'hommes. Ces derniers estimaient que la citoyenneté et le droit de vote étaient incompatibles avec leur rôle d'épouse et de femme au foyer. La société n'était pas encore prête en vue des ces normes et valeurs d'accorder l'un des droits les plus fondamentales dans une démocratie et leur entrée des femmes dans la sphère politique. Les lois peuvent mener à une prise de conscience, transformer des normes et faire évoluer les mœurs. Le désir des femmes était bien celui de faire partie d'une société et d'y contribuer pleinement. Cependant, ces dernières ont été pendant longtemps sous une logique de tutelle. Nombre d'entre elles n’osaient pas prendre parti ou se positionner dans l'espace politique et de se donner la liberté de voter et d'avoir des opinions politiques s'inscrivant dans la continuité ou en opposition avec leur mari. Une égalité homme/femme sembla nécessaire.

Cependant pendant encore plusieurs siècles, ces dernières n'étaient considérées comme étant des « fleurs » symbolisant la pureté et la fragilité. Elles ne devaient pas avoir de lourdes responsabilités craignant qu'elles n'y arriveront pas. Son apparence était beaucoup plus importante aux yeux de la société. C'est en 1956 qu’apparaît aux États-Unis la poupée Barbie en plein boom d'une société de consommation. Cette poupée blonde et filiforme représentant l'idéal de la femme fait un tabac c'est toujours la cas aujourd'hui auprès des jeunes filles qui voit en elle un modèle à suivre, une beauté à imiter. Elle apparaît comme une fille légère ayant des attributs sexuels qui sont bien évidemment mis en valeur par ses habits courts. Elle est intemporelle puisque que son image n'a pas bougée, elle symbolise le stéréotype de la Pin-up venant tout droit des États-Unis. Barbie n’est cependant nullement représentative de la femme des années 60 ou d'aujourd'hui car ses mensurations sont irréelles. Cela nous donne l'impression d'un retour en arrière que tous les efforts qu'ont fourni les femmes, clamant leurs revendications, désirant plus de liberté et de droits n'avaient tout bonnement servi à rien. Barbie, une femme objet qui n'a aucune revendication, qui ne désire rien, n'est faite que pour être contemplé et qu’a joué à «Sois belle et tais-toi »

Dans les années 60 des revendications féminines portaient sur le droit à l'avortement et à la contraception, les femmes voulaient avoir les droits de disposer de leur corps. La Loi Neuwirth adoptée par l'Assemblée nationale le 19 décembre 1967 autorise l'usage des contraceptifs ainsi que la Loi Veil datant du 17 janvier 1975 permettant à l'interruption volontaire de grossesses et encadrant une dépénalisation de l'avortement en France. Ces lois ont mis fin à des avortements illégaux qui étaient passible d'une amende pour les médecins ainsi que les « faiseuses d'anges » qui les pratiquaient à l'aide d'une aiguille à tricoter. Ces avortements cachés ont causé la mort de nombreuses femmes à cause des mauvaises conditions d’hygiènes dans lesquelles ont les pratiquaient. C'est notamment le cas de Annie Ernaux. Ces lois ont permis aux femmes de disposer entièrement de leur corps en choisissant ou non d'avoir un bébé et cela quand elles le désiraient, «  un bébé quand je veux, si je le veux! » C'est Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé, a été la fondatrice du mouvement « La Maternité heureuse » en 1956 qui sera à l'origine du Mouvement français pour le planning familial. On assiste à une véritable émancipation, à la liberté, à l'autonomie de la femme par le biais de ces lois.

 

 

 

3- SCHIRRU Chiara                                       LES FEMMES DE MAI.

Terminale ES                                                         

 

Le XXiéme siècle marque de grands progrès quant à la place des femmes dans la société. Les acquis en termes d’émancipation ont été nombreux. De grands combats ont été menés par certaines d’entre elles afin d’aboutir à ces progrès, par le biais de manifestations, de grèves... C’est principalement dans le domaine du travail et de la vie politique que les conquêtes de nouveaux droits ont garanti l’émancipation. Cependant, les inégalités restent nombreuses par rapport aux hommes, et les acquis ont besoin d’être défendus. Ainsi, l’évolution de l’image des femmes, de leur place dans la société et de l’acquisition de leurs droits, peuvent être trois points intéressants à traiter.

 

                Il est intéressant de commencer ce travail en expliquant comment la femme était perçue dans la société auparavant. Le modèle de la Barbie et le plus gros stéréotype de la femme, c’est un idéal, un modèle. La jupe est courte, seuls les attributs sexuels sont mis en avant, contrairement  au cerveau qui lui, ne l’est à aucun moment. La femme avait comme devoir d’être belle et de se taire, d’où la comparaison avec une fleur. En 1920, la femme était définie comme l’outil de reproduction de l’espèce humaine, ainsi que le jouet de l’homme. A cette époque, la femme qui n’avait pas d’enfants n’était pas considérée comme femme.  Avec le temps, la définition n’est plus la même, la femme a acquis une place plus importante, avec la prise en compte de la parité Hommes/Femmes. Le stéréotype reste néanmoins toujours présent et l’idéale de la femme est toujours le même. Dans les années 60, c’est la Pin-up qui est devenu un mythe, la dimension est donc toujours sexuelle.    

Certaines femmes sont devenues de grands noms dans l’histoire de l’évolution de la place des femmes dans la société française ; Simone Veil par exemple, accompagnée de nombreuses autres femmes pour sa bataille afin d’obtenir le droit à l’avortement. Annie Ernaux est une auteure qui cherche à écrire ce qu’elle a ressenti dans sa vie. Cette femme a réussi à lutter contre la reproduction sociale car ses parents passent d’ouvriers à épiciers, ce qui est une énorme réussite sociale dans les années 50 ; c’est le passage à l’indépendance. Annie Ernaux est envoyée par sa mère dans une école, où elle s’avère être excellente élève. Elle deviendra professeur, puis écrivain, ce qui crée un énorme décalage entre son monde et celui de ses parents. Ce n’est qu’en 1974 que la loi pour l’avortement a été votée.

 

Au fur et à mesure des années, les femmes n’ont pas arrêté de se battre, et le résultat n’en est que récompense. En 1902, elles obtiennent le droit de s’asseoir au travail, ce qui leur était interdit auparavant. En 1945, c’est le droit de vote qu’elles obtiennent, après des années et des années d’attente. En 1967, c’est le droit aux moyens de contraception (pilule) qu’elles parviennent à avoir, puis celui de l’avortement en 1974, comme il a été dit précédemment. Cette loi de 74 est l’aboutissement du mouvement de 68. Mai 1968 est une date importante dans l’Histoire, car c’est le plus gros mouvement de révolte connu dans l’histoire de la France au XXème siècle. L’image d’une jeune mannequin sur les épaules d’un homme, en train de lever le poing a fait le tour du monde. Mais cette dernière a été déshéritée par son grand-père qui trouvait inconcevable le fait que sa petite fille manifeste et se « donne en spectacle » ainsi, vu le milieu social dans lequel elle a grandi et l’image qu’elle doit se tenir de renvoyer. Le comportement aristocratique est très présent dans les familles issues d’un milieu très aisé ; le non-respect des règles dans l’ordre social doit être puni.

 

Les femmes ont toujours été obligées de lutter pour obtenir une certaine parité Hommes/Femmes, qui auparavant n’était pas du tout prise en compte. Les successions importantes de mouvements de grèves, de révoltes ont été primordiales pour l’avancer de la place de la femme dans la société française. Le fait que ces dernières se battent, est une preuve indirecte qu’elles étaient capables de se faire entendre, de se réunir, et de ne jamais rien lâcher. Il est donc dans notre devoir de ne pas faire stagner tout cela, et de continuer à lutter pour maintenant réduire les inégalités persistantes, et détruire le stéréotype de la femme qui n’est pas à son avantage.

 

4-Nicollet Lucile TES1                                            Compte rendu sur Les filles de Mai

 

Ce vendredi 20 mars nous avons assisté à une pièce de théâtre présentée par une compagnie de Lyon. Dans cette pièce suggérée aux lycéens, 3 femmes se sont présentées dans le rôle de leurs personnages qui sont : Illustracionne, Citationne et Démonstrationne. La représentation avait pour but de montrer le parcours des femmes dans la société depuis le 20eme siècle jusqu’à mai 1968 comme peut le laisser entendre le titre de l’œuvre. C’est à travers le jeu de citations, de mise en forme des personnages qu’on a pu s’apercevoir à la fois des progrès mais aussi des obstacles, des «régressions »  auxquelles ont été confrontées les femmes durant ce dernier siècle.

Au commencement Illustracionne se fait juger comme Hermaphrodite au vu des réponses qu’elle donne aux questions. Car en effet la définition de la femme se trouve incomplète et se voit attribuer seulement les critères qu’on lui donne. Par exemple si une femme n’a pas d’enfant ce n’en n’est pas une. L’égalité entre les hommes existe, mais seulement entre les hommes et non l’humanité. De ce passage en découle la lecture de la définition de la femme dans des dictionnaires datant de 1852 (Larousse) et de 1951(Le Robert) définissant la femme comme l’espèce de reproduction, l’attribut de l’homme. Ce n’est pas d’une grande reconnaissance pour celle-ci  et se situant déjà à la moitié du 20ème siècle. De plus on dit que la femme est une fleur, en quelque sorte il faut être belle et sage, ne pas prendre de décision importante car ce n’est pas censé être son rôle. Dans cette idée de non progrès on peut parler de « Boulinex libère la femme », en réalité il l’affirme dans son rôle de ménagère. Dans les années 50, la société de consommation et la hausse du niveau de vie des ménages fait qu’une pièce dans la maison est  spécialement dédiée à la cuisine avec tout le matériel nécessaire. C’est une belle illusion que de croire à la libération de la femme juste en leurs facilitant des tâches qu’elles devront remplir quand même. Un témoignage de Annie Ernaux qui  à travers L’évènement raconte son passé et ce qu’elle a ressenti durant sa vie. Le passage en question est celui de son avortement forcement clandestin puisqu’on est en janvier 1964 et que depuis 1920 une loi stipule l’interdiction d’avorter et de prendre une contraception, loi qui ne cessera d’être renforcée par la suite. Ce passage fut particulièrement dur parce qu’elle a faillis perdre la vie. Mais le plus dur a été le traumatisme causé par les mots du médecin survenu lorsqu’elle était au plus mal. Elle n’eut pas l’impression d’avoir mal agit mais c’était comme si elle avait commis un crime, elle était prise en faute. Les médecins n’ayant pas le droit de pratiquer l’avortement à cette époque sinon ils pouvaient être condamnés. Cela se faisait donc par le biais de dite « faiseuse d’ange » dans des conditions d’hygiène épouvantable avec des outils pas prévu pour ces pratiques… Mais elles aussi risquaient leurs vies en essayant d’en sauver d’autres, sous la gouvernance de Pétain une faiseuse d’ange avait été guillotinée en 1943.

En écho à ce qui se passe en France, Marie-André Lagroua Weil-Halléa voulu faire bouger les choses et a donc fondée le mouvement « la maternité heureuse » en 1956 qui deviendra par la suite le mouvement français pour le planning familial. Ce mouvement avait pour but de délivrer des moyens contraceptifs tel que la pilule pour limiter le nombre d’avortement clandestin et donc ainsi limiter le risque de mort. Elle est blâmée la même année par le Conseil de l'Ordre des médecins. Mais grâce à cette lutte du docteur Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé quelques années plus tard advient la loi Neuwirth adoptée par l'Assemblée nationale en décembre 1967, qui vient abroger celle de 1920 et autorise l’usage des contraceptifs. Au lendemain de cette loi on note la crise de mai 68 qui a changé la vie des femmes. A partir de cette date elles sont devenues plus libres et respectées. Elles découvrent que, comme les autres, elles ont le droit de parler haut et fort et de dire "non" à une société qui semble les ignorer. Elles revendiquent le droit d'être égales aux hommes. C'est avant tout une histoire de statut, de position dans la société. Pendant les manifestations, les filles défilent et l’on remarque certaines d’entre elles. Par exemple la célèbre photo de Caroline de Bendern, se retrouvant sur les épaules d’un homme un drapeau à la main. Cette photo a fait le tour du monde et fut la cause du déshéritement de Caroline par son grand-père. Par la suite une nouvelle femme fit avancer les choses il s’agit de Simone Veil instaurant la loi Veil autorisant l’Interruption volontaire de grossesse en 1975. Dans l’idée de progrès on peut noter les nombreuses tentatives de projet de loi pour le droit de vote des femmes qui ont été refoulé par le Sénat. Or, sous la IIIe République, aucune loi ne peut passer si le Sénat vote contre. A cette époque où les relations entre l'Eglise et l'Etat sont tendues, de nombreux sénateurs redoutaient que les femmes soient trop influencées dans leur vote par ce que leur dirait le prêtre. Cette idée montre le rôle des femmes attribué par la société de l'époque: aux hommes les affaires publiques, aux femmes la gestion du foyer. Cependant en 1944 la loi est définitivement acceptée, mais n’oublions pas que ce droit de vote aux femmes intervient près de cent ans après l'instauration du suffrage universel masculin.

On peut dire que depuis le début du 20eme beaucoup de mouvements de révolte, ou de femmes marquant l’histoire on fait évoluer la conditions de la femme au sein de la société: le droit à la contraception, au divorce, droit de disposer de son corps, revendication d’égalité professionnelle, de partage des tâches…Autant de possibilités que de lois favorisant l’égal accès des femmes et des hommes à des fonctions politiques et administratives qu’a des changements dans les manières de penser.

 

 

 

 

5- Benoît Laurence TES1

 

Affiche du spectacle FILLES DE MAI de la compagnie Pare Choc.

 

Ce spectacle «Les filles de mai » pose la question de l’égalité entre les hommes et les femmes à l’heure où tout semble désormais acquis ; il lisse les sentiments pour permettre d’engendrer une réflexion chez le spectateur. Il est, en effet, sans apitoiement ni colère et c’est sur un ton libre et démocrate qu’il pose des questions sur les avancés de notre société concernant l’égalité entre les hommes et les femmes. Nous nous poserons donc la question suivante : comment, à travers la forme de pseudo conférence, ce spectacle engendre-t-il une réflexion chez le spectateur au sujet des avancés de notre société sur l’égalité entre les hommes et les femmes suivant les époques, les combats menés pour l’obtenir et la persistance de cette égalité ? Pour répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps les modifications de définitions du mot femme ; dans un second temps nous étudierons les luttes des femmes pour leur égalité avec les hommes; enfin, dans un dernier temps, nous verrons que cette égalité peut être menacée.

 Le spectacle a commencé par la question suivante : Qu’est-ce que la femme ? Pour y répondre, «Citation» (son nom se prononce de manière latine c’est-à-dire citatione) a lu différentes définitions issues de dictionnaires anciens. Elle a montré le dictionnaire à certains élèves pour démontrer la véracité de ces propos. Citation a adopté une démarche neutre et objective qui peut nous faire penser à la démarche de M. Weber. En effet, celui-ci va s’intéresser aux différentes visions des individus en les sondant pour former des idéaux types. Cette démarche est opposée à celle des Holistes pour qui les comportements des individus sont le résultat de mécanismes sociaux qui les dépassent. Le tout (le système social)  va passer avant les parties qui le composent (les individus). Ce serait donc l’ensemble des visions que les individus ont de la femme qui composerait la définition du dictionnaire. Ou plutôt le rédacteur de cette définition serait porté par un esprit ambiant composé par des visions de la femme d’individus actifs. Cette définition viendrait des individus mais en même temps (vision holiste) c’est une définition qui s’impose aux femmes, une définition issue du système  social qui les dépasserait et s’imposerait à elle pour les enfermer dans un cadre. Et cet esprit ambiant constitue davantage le tout (système social)  que les différentes  parties qui le compose (vision holiste).  Nous pouvons aussi donner une explication de ces définitions à travers le prisme de l’individualisme méthodologique : les individus seraient les atomes de base de l’analyse sociologique tandis que les faits sociaux sont le produit d’une multitude de conduites distinctes, prises séparément par les individus (effet de composition ou effet d’agrégation).C’est donc bien parce que les femmes rentrent dans ce cadre, dans cette définition ou plutôt dans la définition incomplète dans laquelle on les a enfermées que l’on peut les définir de cette manière. Les définitions vont  donc refléter le sort des femmes durant ces époques et la vision que l’on avait d’elles. Bien sûr, ces définitions oublient les luttes que certaines femmes ont mené et pour ne pas être enfermée dans les définitions que nous allons étudier. Voici les définitions du Larousse et du Robert des années 1920et 1930 : « la femme est la femelle de l’espèce humaine, l’outil de reproduction de l’espèce humaine, compagne de l’homme ; épouse. Celle qui est ou a été mariée». C’est aujourd’hui une habitude d’agir de la même sorte que Citation,quand le doute vient nous assaillir ou que l’esprit veut parfaire à la réflexion car celui qui cherche à définir, recherche dans le dictionnaire. Citation a aussi défini la femme comme une fleur(une référence au poème «Les femmes sont sur la terre» issu du recueil :Les contemplations de  Victor Hugo 1856)gentille,  douce, inoffensive, sans revendication et belle ; c’est une image symbolique propre à la cristallisation amoureuse que pourrait nous décrire Stendhal (référence à De l’amour de Stendhal) mais la femme n’est pas qu’un objet de désir ou une porte vers l’idéal (référence à C. Baudelaire et à son recueil Spleen et idéal) et c’est bien ce que vont nous monter « les filles de mai ». Consultation et Citation vont d’ailleurs prendre Illustration (ces noms se prononcent de manière latine c’est à dire illustratione, consultationne et citationne) pour une hermaphrodite car elle n’est pas mariée, elle n’a pas d’enfant et elle gagne moins que le  SMIC (elle n’est donc pas un homme qui doit selon les stéréotypes gagner beaucoup d’argent).Elles lui pincent le téton et Illustration prononce alors «je t’aime»associé à un prénom masculin ; cette mise en scène démontre donc l’absurdité de ces définitions hautement réductrices.

Les luttes des femmes pour leur égalité avec les hommes ont été plusieurs fois abordées au cours du spectacle. Nous avons vu : la force du combat des Penn sardines, le militantisme de Marie André Lagrouna Weil-Hallé et de Simone Veil et enfin la force de ce que représente Caroline de Bandem. Les Penn sardines* (nos trois actrices lèveront les poings pour parler de ces femmes militantes) firent en 1924 une immense grève pour obtenir une augmentation de salaire. Malgré les nombreuses intimidations des patrons, elles vont mener une véritable lutte qui sera considérée comme «exemplaire» par la CGTU27 ; la grève des Penn Sardines marque une date dans l'histoire des luttes syndicales. Elles avaient des conditions de vie difficiles, elles devaient parfois travailler jusqu’à soixante-douze heures d’affilée dès l’âge de douze ans,  il n’y avait aucune législation du travail et enfin elles ne gagnaient que 80 centimes de l’heure (c’est pour cela qu’elles vont demander1 franc de l’heure sachant que le prix d'un kilogramme de pain (à Paris) était d’1,58 F). Pour se rendre compte de la violence de cette lutte, il suffit de lire ce qu’avait titré le journal l’Humanité le 5 décembre 1924: «Le sang ouvrier a coulé à Douarnenez». Le journaliste racontera dans l’article comment une «charge sauvage commandée par le chef de brigade de Douarnenez piétina vieillards et enfants». Ces femmes ont servi, au cours du spectacle, à montrer que les femmes pouvaient aussi se battre et avoir des revendications (à la différence des fleurs !). Elles représentent le symbole de l’esprit de combat et la force féminine dans le cadre du spectacle. Marie André Lagrouna Weil-Hallé1 et Simone Veil2 vont aussi symboliser cette esprit du combat, cette lutte mais pour un autre point : la libéralisation du corps féminin (la contraception et l’avortement).La Marianne de Mai 683(Caroline de Bendern) symbolise elle aussi la lutte féminine mais elle n’est pas une femme revendicatrice, nuance. Les différentes femmes vues précédemment représentent toutes la lutte féminine mais chez les Penn sardines et chez la Marianne de Mai 68 la notion de conflictualité sociale s’ajoute. La conflictualité sociale dans le cadre des luttes féministe est-elle un facteur pathologique ou un facteur de cohésion sociale ou de changement social ? Les conflits sociaux sont inhérents à la vie sociale, ils sont la preuve que le corps social est en bonne santé, ils servent en quelque sorte de «soupape de décompression».Ils ont une dimension collective et peuvent être facteur de cohésion sociale même si ils s’inscrivent dans une rivalité. En effet, cela va renforcer les valeurs communes de chaque  groupe, des valeurs qui dépasseront l’individu et pour lesquelles les individus du groupe sont prêts à se battre. Mais au-delà du simple conflit, cela peut déboucher à des compromis ou à des accords qui réduiront les antagonismes et feront émerger de nouvelles relations sociales qui seront alors reconnues par tous, y compris les individus du groupe antagoniste. C’est donc bien ici que va s’inscrire le combat féministe et plus encore la démarche féministe puisque celle-ci se sert de la conflictualité sociale pour changer les normes et les valeurs de la société en vue d’égaliser les conditions, le sort et leur droit avec les hommes. Mais tout cela semble parfait,  alors pourquoi avoir parlé de la conflictualité sociale comme un facteur pathologique de notre société ? Depuis E. Durkheim, nous définissons cette conflictualité comme un facteur pathologique de l’intégration sociale, c’est à dire qu’il y a une perte des croyances et des représentations de la société qui ont engendré une conflictualité et un antagonisme prononcé entre les différents groupes de notre société. Notre société s’est divisée (de par la perte d’un socle commun) en groupes et les clivages entre ces divisions se sont accentués, il y a donc bien ici un facteur pathologique. Heureusement, les féministes ont pris soin de ne pas trop bouleverser ce «socle commun» pour l’orienter vers un dynamisme démocratique et émancipateur qui les aide à parfaire l’égalité entre les hommes et les femmes. La conflictualité sociale peut aussi être simplement un outil pour accélérer le changement social. Le travail des mouvements sociaux consisterait ici simplement à favoriser un groupe d’intérêt qui partage une même situation ou un intérêt commun et à prendre en compte ces revendications. La seule critique à proprement parler que l’on puisse faire de la conflictualité en plus de celle de l’insécurité est celle du passager clandestin de Olson. Pourquoi se mobiliser alors que les autres vont le faire à notre place à un moment de l’histoire et que nous allons profiter de ces avantages si nous ne sommes pas morts ?

L’égalité entre les hommes et les  femmes peut être menacée. Nous allons ici simplement aborder le cas d’une menace due à la socialisation de l’enfant par l’intermédiaire de la poupée Barbie. Dans le spectacle, la poupée Barbie était sous une cloche de verre. Dès que  Illustration et Citation l’ont levé, le militantisme de Consultation a été masqué par le bruit de la chanson «I am a Barbie girl». Après avoir dansé, Citation et Illustration sont revenues à la raison et avec Consultation, elles ont appelé Barbie pour savoir si elle avait des revendications. Bien sûr, elle n’en avait pas (son but était d’être belle et de faire du poney). La poupée Barbie est un outil de socialisation primaire, c’est-à-dire qu’elle va porter en elle des normes, des valeurs et des modèles que l’enfant va intérioriser. La Barbie en règle générale se limite à la socialisation primaire c’est-à-dire à la socialisation de l’enfant (à différencier à la socialisation secondaire qui se passe durant l’âge adulte puisque la socialisation au sens général se déroule durant toute la vie de l’individu). Cet outil de socialisation destiné aux filles (puisque l’on va plutôt donner au garçon des jeux de constructions ou des figurines de combat) peut les limiter et donc limiter les futures femmes à un cadre réducteur (pas de revendications et d’opinion politique, esprit essentiellement occupé par son apparence physique, la pratique de loisir comme l’équitation et l’occupation des enfants et pas de pratiques intellectuelles ou culturelles). Cet effet socialisation a été mis en scène au cours du spectacle avec le retour à l’enfance de Citation et d’Illustration et la perte des réalités qui vont avec. L’égalité homme / femme est quasiment acquise dans nos pays occidentaux mais elle peut être menacée d’un jour à l’autre. Pour assurer sa pérennité, elles doivent rester vigilantes et stimuler leurs intelligences car si leurs droits sont remis en question il faut qu’elles agissent avec des actes raisonnés et calculés  selon l’importance du phénomène.

                      Ce spectacle, grâce à des mises en scène et de très nombreuses références historiques et sociologiques, veut engendrer une réflexion chez le spectateur sur les avancés de notre société au sujet de l’égalité entre les hommes et les femmes. Il nous montre que la femme est trop souvent enfermée dans des cadres réducteurs .Elle doit être l’égal de l’homme mais pas seulement. La femme, c’est aussi la fleur, l’accès vers l’idéal. Elle doit gagner les droits des hommes tout en maintenant sa spécificité. Ce spectacle est le parfait complément des poèmes sur les femmes pour comprendre la complexité, la beauté, la richesse et le génie de la nature féminine. Les hommes ne peuvent oublier les femmes car c’est grâce à elles qu’ils sont présents sur cette terre.

Les Penn sardines* : prononcé pennsardinn « tête de sardine », est le nom donné à la population, à la classe populaire de Douarnenez depuis au moins le XVIIIe siècle ; elle désigne aussi et c’est bien le sens qui nous intéresse ici, les ouvrières des usines de conserverie de sardines.

La CGTU27 :  La Confédération générale du travail unitaire était un syndicat français ayant existé entre 1921 et 1936.  La CGTU est étroitement liée, pendant toute son existence, au Parti communiste français.

Marie André Lagrouna Weil-Hallé1 : (1916-1994) est une gynécologue, fondatrice du mouvement « La maternité heureuse » en 1956, qui devient plus tard le Mouvement français pour le planning familial. Par la suite, Hallé quitte ce mouvement, en raison de son désaccord avec la ligne générale du mouvement sur les questions d'éducation à la contraception ou de légalisation de l'avortement. La mission proclamée de l'association est de "satisfaire aux vœux du couple en ce qui concerne les problèmes de la naissance, du couple lui-même et de la famille", mais sous ce couvert, elle se propose d'aider au contrôle des naissances, ce qui est interdit par la loi de 1920 contre la contraception et l’avortement. Lagroua Weill-Hallé a trouvé son inspiration dans les cliniques créées aux États-Unis par Margaret Sanger. En 1960, la Maternité Heureuse deviendra le "Mouvement Français pour le Planning Familial". Ses activités seront illégales jusqu'en 1967.
Simone Veil2 : (1927 -2010) est une femme politique française. Rescapée de la Shoah, elle entre dans la magistrature comme haut fonctionnaire jusqu'à sa nomination comme ministre de la Santé, en mai1974. À ce poste, elle fait notamment adopter la « loi Veil », promulguée le 17janvier1975, qui dépénalise le recours par une femme à l'interruption volontaire de grossesse (c’est par rapport à cette action que l’on a parlé d’elle dans le spectacle). De 1979 à 1982, elle est la première présidente du Parlement européen, nouvellement élu au suffrage universel. Elle est Ministre d'État, ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville dans le gouvernement Édouard Balladur, puis siège au Conseil constitutionnel de 1998 à 2007. Élue à l'Académie française le 20 novembre 2008, elle est reçue sous la Coupole le 18mars2010.

La Marianne de Mai 683 :(ou Marianne de 68 ou la jeune femme au drapeau) est une photographie du reporter Jean-Pierre Rey prise le 13 mai 1968, place Edmond-Rostand près du jardin du Luxembourg, lors de la manifestation unitaire parisienne, étudiants, syndicats, travailleurs, entre les places de la République et Denfert-Rochereau à Paris, dans le cadre des événements de Mai 68. Elle fut publiée pour la première fois dans Life le 24 mai 1968. Elle représente une jeune fille, Caroline de Bendern, sur les épaules de son ami le peintre Jean-Jacques Lebel, brandissant le drapeau du Vietnam, en référence au conflit avec les États-Unis. Une image devenue emblématique, que la presse nationale et internationale a immédiatement assimilée au tableau de Delacroix : La Liberté guidant le peuple. A la suite de cette photo Caroline de Bendern sera déshérité par son fortuné grand père.  

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

Incendies 2nde

 

1- LELIEVRE Adélaïde, 2- ROY  Emmanuelle, 3- LAPERROUZE Cyrianne, 4- CHARVET Claire

1- LELIEVRE Adélaïde                                                                         Incendies

2°3

 

 

 

 

 

 

 

 

Est-ce que Nawal vit dans une société traditionnelle ou dans une société dite moderne ?

Une société traditionnelle est une société où c'est le chef du clan ou le père de la fille qui décide ce qu'elle doit faire. Le père de famille a tous les droits : la fille est mariée par son père, et fait le travail que ce dernier a décidé.

Dans une société dite moderne, l'individualisme est plus développé. L'individu a de plus en plus de possibilités, on doit réfléchir par nous-mêmes, choisir notre avenir. Par exemple, si le chef dit qu'une guerre va avoir lieu, on peut dire qu'on veut y prendre part ou non.

Mais dans les deux sociétés, des choses restent quand même interdites : le mariage mère fils, père fille, frère soeur. C'est de l'inceste, une loi sur cela existe depuis la nuit des temps.

Comme le montre la couleur de l'affiche et la couleur des lieux, des personnages, le rouge est sans arrêt présent. Le rouge signifie la couleur du sang. Cette vue du sang abat Nawal, elle ne peut plus supporter cette vue : il est toujours présent dans sa vie : le jour où ses frères ont abattu son copain, les mitrailleurs qui tirent sur des personnes innocentes … Les militaires tuent tout le monde, peu importe si c'est des enfants, des femmes, des hommes... Ils exterminent tout le monde sans pitié.

Le viol est un acte par lequel une personne est contrainte à un acte sexuel, généralement par la force. Il est très courant dans les guerres et est l'acte le plus intolérable qu'il existe. Lorsque des femmes subissent un viol, elles n'ont souvent pas le courage de se révolter et de porter plainte.

Une femme tous les trois jours, meurt sous les coups de son mari.

Au contraire, Nawal fait un acte de résistance lorsqu'elle chante, quand les gardes veulent la soumettre à leurs choix. Elle passe d'une société traditionnelle à une société dite moderne.

Il y a dans le film une frontière à l'intérieur du Liban, c'est la séparation entre le camp musulman et chrétien. Nawal veut aller dans le camp musulman pour retrouver son fils, elle va dans le sens contraire de toutes les autres personnes. Une frontière est un changement de groupe. Ce sont des groupes d'êtres humains qui décident la frontière. Comme par exemple la frontière Israël/Palestine ou la frontière Mexique/États-Unis. La frontière au Liban est aussi pour des raisons économiques. Dans cette scène, tous les musulmans veulent fuir le pays car c'est une tuerie dans leur camp. Les chrétiens sont à la frontière et ne veulent pas les laisser passer.

La dernière scène du film, Harmanni vient se recueillir sur la tombe de sa mère. C'est logique que son fils vienne voir sa tombe.

Pour le décès, on prévient la famille proche, on fait l'enterrement, il y a une cérémonie. L'enterrement est là pour dire adieu à la personne, pour montrer à la famille proche qu'on est là pour les aider, pour passer un moment ensemble. Le groupe vient constater que la personne n'est plus là, mais aussi pour la mémoire de tout le groupe. Dans la société on ne peut pas vivre tout seul, on vit en groupe : famille. Cette réunion de famille est un moment "convivial".

 

2- Roy  Emmanuelle                                                                      Incendies        2°3

 

Dans ce film le personnage principal est «la femme qui chante». On la nommait ainsi car lorsqu'elle était en prison elle chantait tout le temps. Pour la faire cesser de chanter un tortionnaire la violait régulièrement et au bout de quelques mois elle devint enceinte, malgré tout cela elle continua à chanter. Durant la guerre c'est le moment où les femmes ont été le plus violées, car leur maris étaient partis à la guerre, les détruire devint un enjeu. En temps de guerre les ennemis, se servaient du viol pour terroriser et asservir. Apres la guerre il y eu un grand nombre de morts, mais la guerre a aussi eu un lot de blessés, ceux dont le corps a été touché. Le viol a pour but d'anéantir, de faire taire ou même de tuer une personne, c'est l'humiliation et la violence la plus affreuse qu'une femme peut subir. Chaque heure, prés de neuf personnes sont violées en France. En France une femme décède tous les trois jours sous les coups de son conjoint.

Il y a une scène où l'on voit Nawal qui chante dans sa petite cellule. Plus le tortionnaire la battait, plus elle chantait même en étant enceinte de son tortionnaire, elle continuait à chanter. On appelle cela un acte de résistance. L'acte de résistance est une qualité qu'ont certaines personnes à affronter toute situation qui leur paraît illégitime. Il désigne la volonté à ne pas se soumettre. C'est un acte physique mais bien plus moral. L'acte de résistance peut se différencier sous différentes formes on peut peindre, écrire des poèmes, écrire des lettres. On peut avoir besoin d'utiliser un acte de résistance lorsque les ennemis veulent nous faire parler, on peut mourir au prix de la résistance, ce qui devient un acte héroïque.

Il y a une scène ou l'on voit trois garçons de 8 ans qui courent dans la rue en se cachant le plus possible, mais un enfant plus âgé réussit à en tuer un. Cet extrait nous explique que durant la guerre ce sont les enfants qui allaient chercher de la nourriture pour leur famille. Ces enfants ont été dressés, élevées dans le milieu de la guerre ils ont appris à se battre, se sont des enfants soldats, que se soient des civils, des militaires, des femmes, des enfants, tout le monde se bat comme il peut. Les enfants sont très souvent contraints à tuer. On a envoyé les enfants à la guerre car ils ne coûtent pas chers, ils sont faciles à remplacer et plus faciles à persuader de commettre sans peur des actes criminels et d'obéir aveuglement. Ils sont transformés en machines de guerre. Il y 300 000 enfants soldats actuellement en activité dans le monde. Les enfants sont en première ligne comme victime de guerre.

3- LAPERROUZE Cyrianne                                                    Incendies

2°3                                                             

 

 

Choix de la scène où Nawal Marwan tue le chef politique de la droite chrétienne tandis qu’elle est elle-même chrétienne. Nous la voyons d’abord donner une leçon, de français, à l’enfant du chef. Elle emploie alors toujours des phrases lourdes de sens : « toujours a toujours un « s » ».  Elle reçoit à ce moment un coup de fil, elle se rend à un rendez-vous à l’extérieur avec la personne qui l’a appelé et revient plus tard avec un paquet. Le garde, la connaissant, la laisse passer sans demander ce que contient le paquet. Elle peut alors infiltrer la demeure du chef avec une arme à feu. Elle s’approche du chef et, de sang froid, lui tire dans la tête. Le fait qu’elle ait reçu un appel, et qu’elle ait eu un rendez-vous avant cet assassinat permet de nous faire comprendre que c’était prémédité, ce n’était pas fait sur un coup de tête. Mais alors, sachant qu’elle est elle même chrétienne et sachant aussi qu’elle privilégie la paix à sa religion, est-elle une traître ou une héroïne ? Tout cela dépend du point vue d’où on se place pour la visualisation de la scène. Tout dépend du camp auquel on appartient car, en effet, dans un conflit de religion où dans tous autres conflits, ce sont les gagnants qui sont considérés comme des résistants et héros, et les perdants désignés comme des terroristes ou traîtres. Alors que ces deux groupes de personnes sont en fait un seul et même, chacun commet les mêmes actes de pure violence, chacun guidé par des idéaux peut aller jusqu’à tuer, violer, massacrer des populations. Ce sont des actes impardonnables, c’est pour cela, par ailleurs, que les conflits on tendance à s’éterniser. Imaginons qu’un groupe de personnes fuyants la guerre va se réfugier dans un pays voisin, il crée donc un camp de réfugiés. Mais les habitants du pays, ne veulent pas que ces personnes « envahissent » leur pays et organisent donc des répressions contre ces réfugiés. Ceux-ci, dans l’incapacité d’aller à un autre endroit se défendent comme ils peuvent et organisent à leur tour une contre attaque…et voilà ce qui peut conduire à des conflits de plus grande ampleur. Même si une personne voulait arrêter ce conflit, s’opposer aux ordres, aurait-elle la possibilité de s’opposer à son propre camp ?

Choix de la scène où le fils de Nawal, qui lui a été arraché à la naissance,  et endoctriné par les musulmans, tire sur des enfants de 8 à 13ans en étant embusqué dans un immeuble. A ce moment, la rue est détruite car ils sont en situation de guerre. Les enfants vont chercher à manger, ils portent des sacs pour nourrir leurs familles quand le snipper (fils de Nawal) commence à les assassiner un par un, sans sourciller. Est-ce normal que des enfants se retrouvent dans ce genre de situation ? En temps normal, non. Les enfants sont des êtres purs, il faut les préserver des dangers et ne pas les influencer pour qu’ils puissent trouver leur propre chemin. Néanmoins, en temps de guerre, la mise à contribution de tout le monde est requise : aussi bien soldats, civils, femmes, qu’enfants. Les soldats se battent au front. Les femmes sont utilisées dans les usines, pour continuer de faire marcher l’économie du pays, tandis que les hommes sont partis. Et les enfants sont utilisés pour l’approvisionnement, ou, sont alors récupérés dès leur plus jeune âge pour être dressés dans un seul but : tuer. Dans ce cas-ci, les adultes élèvent les enfants de façon à ce qu’ils soient endoctrinés dans une cause qui n’est pas la leur. On les utilise car ils sont à un âge où ils n’éveillent pas les soupçons.  Ce conditionnement apprend aux enfants la violence, il leur apprend qui est leur ennemi, il leur apprend à ne pas réfléchir et à suivre aveuglement les ordres. Un enfant qui tire : est-ce vraiment ça la guerre ? Cette violence intolérable ?

 

Choix de la scène où le père fils violeur se rend sur la tombe de sa mère, Nawal Marwan, femme qu’il avait, quelques années plus tôt,  violée sans savoir son identité. La décision de cet homme, qui a décidé d’être un martyre pour retrouver sa mère et qui s’est finalement retrouvé à la violer pendant la guerre, est à la fois étrange et tout à fait logique. Pourquoi est-ce étrange ? Tout simplement car il l’a violé et humilié, c’est un acte criminel, intolérable. Pourquoi est-ce logique ? Elle est sa mère, il doit ressentir le besoin de voir où elle est, elle qu’il a recherché si longtemps. Il doit aussi vouloir se repentir et avoir un certain réconfort auprès de cette tombe que ses « enfants » lui ont indiqué. Lors d’un décès, la famille proche se doit de prévenir le reste de la famille.  Comme lors d’une naissance, le groupe se réunit alors pour fêter l’arriver d’un nouveau membre ou lors d’un enterrement, pour célébrer ou non, selon les convictions, la renaissance ou l’arrêt total de l’existence de la personne.  La cérémonie est un hommage à la personne, une façon de ne se remémorer que le meilleur de la personne en s’avouant dans son propre être le manque qu’elle va générer, tout en se consolant, selon les convictions, d’un éventuel rapprochement au moment voulu. Dans notre société, on ne peut pas vivre seul, en effet, le groupe le plus important est la famille. Celle-ci se réunit dans le cas présent pour apporter son soutien à chacun, ainsi que pour montrer qu’ils pourront continuer de vivre ensemble, pour montrer qu’ils ont des liens forts.

 

 

 

 

4- Claire Charvet                                                                                   INCENDIE                                                                                                                                                                  

  2 de 5

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comment des traumatismes peuvent être engendrés par la guerre ?

Les exemples sont tirés du film Incendie.

 

Tout d'abord on exploite les enfants, on se sert d'eux car ils sont faibles, on en fait des machines de guerre, des machines à tuer. Il n'y a pas de pitié dans la guerre, la vie n’a pas de valeur, pour un militaire un enfant est un pion facile d'accès. Nous pouvons le voir dans la première scène du film, où les militaires chrétiens rentrent dans l'orphelinat pour prendre les enfants âgés tout au plus de 10 ans. Dans cette scène le réalisateur insiste sur les petits pieds nus des enfants à côté des énormes rangers des militaires tous armés. Personne ne parle, les enfants se font tondre les cheveux pour qu'ils ne soient plus maîtres d'eux-mêmes, l'individu n'a aucune importance. Les enfants ne sont pas libres, ils baissent les yeux tandis que la tondeuse passe sur leur petite tête. Les enfants ne sont pas seulement utilisés pour tuer, ils servent aussi parfois à ravitailler leur camp, ils doivent aller chercher de la nourriture pour les soldats ou des produits de premières nécessités. Leur parcours est long et périlleux, ils partent souvent à plusieurs car leur chance de revenir tous indemnes est très faible. Dans la scène où les quatre enfants du camp musulman vont ravitailler les soldats un des quatre se fait tirer dessus par Nial, le fils du personnage principal, Nawal, il faisait aussi partie des enfants enlevés à l'orphelinat au début du film. L'enfant qui s'est fait tirer dessus, reste allongé sur le sol et les autres continuent de remonter la rue.

 

Ensuite, on peut constater que la torture est une vraie arme de guerre. Les femmes se font violer, on torture des personnes pour les faire parler, pour obtenir des informations. Dans les prisons, les prisonniers entendent les cris des autres à travers les murs, les tortures sont faites pour déshumaniser un individu, elles cassent et écrasent une personne. La survie en prison est encore plus éprouvante pour une femme : le viol à répétition est une arme incomparable. Dans le film, Nawal tape sur son ventre quand elle est dans sa cellule pour tuer son enfant car il provient d'un des viols qu'on lui a infligés dans la prison. Elle veut les tuer car il lui rappelle à chaque instant qu’elle s'est faite violer et ils vont lui rappeler à chaque instant dans sa vie future. Dans une autre scène on voit aussi Nawal qui chante dans sa cellule pour essayer de tenir, de ne pas tomber face aux cris de douleur et d'horreur qu'elle entend dans la cellule d'à côté. Mais cet acte est perçu comme un acte de provocation car les tortionnaires n'arrivent pas à l'anéantir moralement.

 

Et pour finir les soldats font des rafles quotidiennes sur la population. Ils ont une volonté de semer la terreur, pour éviter que les gens se rebellent. Ils tuent de sang froid tout ce qui bouge, des personnes innocentes, femmes, enfants, nourrissons. Ils exterminent tous dans n'importe quel lieu à n'importe quel moment pour créer une angoisse permanente. Dans la scène du bus musulman, qui est l’une des plus marquante, on voit des soldats chrétiens tirés sur le bus pour tuer toutes les personnes présentes, il ne reste que trois survivantes (Nawal, une mère, et sa fille). Les soldats aspergent le bus d'essence mais Nawal sort du bus et montre sa croix pour prouver qu'elle est chrétienne, elle prend aussi la petite fille pour essayer de la sauver mais celle-ci pleure pour retrouver sa mère, alors elle est relâchée et un des soldats lui tire une balle dans la tête, seul Nawal s'en sort vivante mais elle reste traumatisée devant le bus enflammé

 

 

 

  

 

 

 

1ES : VANDAL

1- PARSEIHIAN Manon, 2BAJRAKTARI Rina, 3-HERITIER-PINGEON Juliet,         4-GIRAUD Mattias, 5- GALET Céleste,                                                                                   

 

1-PARSEIHIAN Manon                                                                                  Vandal

1ere ES1

 

Vandal c'est non seulement le titre du film de Hélier Cisterne mais aussi le nom d'un graffeur fantôme qui marque la vie de Chérif. Chérif est la figure centrale du film et ce que le réalisateur veut montrer c'est l'adolescence, ce passage de la vie entre l'enfance et le monde des adultes à travers ce jeune garçon. Le réalisateur ne manque pas de représenter la recherche de l'identité des individus pendant leur adolescence, avec l'exemple de Chérif. C'est pourquoi on approfondira la méthode de Hélier Cisterne pour mettre en avant la quête de l'identité du protagoniste principal dans son film Vandal.

Chérif a une famille monoparentale : une mère dépassée par les actions de son fils qui ne respecte pas les règles, qui se fait virer de l'école, vole des voitures, un père absent dans sa vie d'origine maghrébine, et un nouveau beau-père occidental. Dès le début du film on apprend que le protagoniste a une vie instable. Étant un adolescent on sait qu'il est en quête de qui il est et que sa quête d'identité ne va pas être facile. Car pour avoir une identité il faut avoir des contacts avec les autres, sa famille notamment. C'est ce qu'on appelle la socialisation primaire. Mais cette socialisation ne peut pas bien opérer lorsque l'individu comme Chérif n'a pas de contact avec un père certes étranger pour lui, qu'il ne parle pas avec les autres, ni même sa mère, ni même son oncle et son cousin. Lorsque sa mère l'appelle sur son téléphone portable quand il est à bord du train, il ne décroche pas, se lève et va jeter son téléphone dans les toilettes. Ce geste radical montre clairement que Chérif ne veut plus de contact avec sa mère.

Par ailleurs lorsque son père lui propose de faire son stage sur son chantier, Chérif refuse, malgré le fait que son père soit fier de son travail et que tout se passe bien pour lui. Chérif ne veut pas se retrouver au même endroit que lui, faire la même chose que lui, de peur de devenir comme lui. Par cette scène on comprend que le rôle de père n'a plus son effet sur le fils. Le père étant généralement un modèle pour l'enfant qui va alors chercher à l'imiter, dans le film c'est tout le contraire. En refusant la figure emblématique que représente le père, l'adolescent perd l'exemple qu'il représente et la poursuite du processus de socialisation primaire qui entraîne la création de l'identité.

De plus, Chérif évolue entre plusieurs mondes. Il y a celui de sa mère, avec une vie occidentale, et puis celui de son père maghrébin, qui parle l'arabe. La scène du repas de midi sur le chantier de son père avec ses collègues montre très bien l'écart entre le fils et le père. Les adultes se mettent à parler en arabe et Chérif ne comprend rien. Il est totalement ignorant sur cette partie de lui-même. Il est confronté à un problème d'identité, à savoir qui est-il face à ce père maghrébin. Face à ses différents mondes l'adolescent est perdu et ne comprendre qui il est.

A défaut d'avoir un père pour prendre en modèle, Chérif va s'identifier à un héros, Vandal. Vandal, cette ombre qui graffe sur les murs de la ville, dans des endroits incroyables et qui va développer la rêverie chez le protagoniste. Cet individu inconnu devient sa figure représentative et remplace le rôle de modèle du père pour Chérif. La scène où il fait un graffiti en hommage à Vandal, s'assoit devant puis se retourne, montre bien qu'il s'identifie à son héros et le prend en exemple.

Par ailleurs son cousin joue un rôle important puisque c'est lui qui va l'amener à connaître Vandal. C'est lui qui le fait rentrer dans le cercle des graffeurs. La scène où le cousin lui confie l'album contenant tous les graffitis de chacun des individus du groupe, dater sur plusieurs années lui permet de rentrer dans leur histoire et d'en faire partie. Ce geste va donner à Chérif un semblant d'identité.

De plus, avec ce cousin et ce groupe, Chérif va se trouver une identité en signant à son tour les graffitis. La scène où il se rend sur un toit avec son cousin et qu'il va signer lui aussi, montre l'identité trouvée au sein du groupe. Groupe qui se nomme ORK, comme l'orque, animal qui semble gentil au premier abord mais qui te mange par la suite. Chérif va alors se nommer SNARK, un mélange de snake et shark, le serpent et le requin. Cette identité est trouvée en prenant exemple sur celle du groupe.

Le film montre bien par cette signature que l'identité n'est pas réelle, qu'elle est en construction, et qu'à défaut d'en avoir une, Chérif s'en invente une. Cette invention est alors représentative de l'imaginaire. L'imagination qui caractérise l'enfance dans laquelle ces jeunes sont encore. Par exemple la signification de SHARK peut s'interpréter comme un manque d'identité, on ne sait pas ce que c'est. Ce nom appartient au monde des mythes, mythes qui peuplent l'enfance.

De plus, la scène chez sa copine Elodie où ils regardent les étoiles accrochées au plafond en essayent d'imaginer le futur représente parfaitement le passage de l'enfance à l'adolescence. Les étoiles sont symboliques du monde de l'enfance. Chérif est en train de grandir, comme on le voit dans la scène avec son père lorsqu'il joue puis que le père reprend une figure d'autorité. C'est un va et vient, le père se rend compte qu'il n'est plus un enfant mais pas encore un adulte. Cela met en avant ses difficultés à savoir comment se comporter avec son fils, et creuse le problème d'identité de son fils, qui est perdu face aux attentes indécises de son père.

Enfin, l'affiche de couverture est représentative de l'enfant que Chérif est toujours. Il adopte une position assise dangereuse, devant un grand haut mur. Il est insouciant face au danger, ce qui est caractéristique chez les jeunes. Cette position le montre comme un petit garçon.

Pour conclure, à travers trois grandes thématiques observées dans le film, on comprend bien que le réalisateur a réussi à montrer le problème d'identité de Chérif, qui représente plus particulièrement le problème majeur que rencontre l'individu à l'adolescence. On comprend bien que le personnage se cherche et qu'il est en quête de sa véritable identité.

 

 

 

2-Bajraktari Rina                                                     Vandal

1ES1

 

 

Comment faisons nous pour nous intégrer dans la société, se trouver une place et affirmer notre identité ?

Premièrement nous pouvons faire remarquer que le premier groupe dans lequel nous sommes intégrés c'est notre famille (quand nous en avons une) et celle-ci nous impose ses normes et ses valeurs dès notre petite enfance. On nous dit qu'on est d'une religion ou d'une autre, de cette origine et que nous avons nos traditions. Que ce soit de fêter Noël, manger épicer, parler une langue particulière ou vivre à la campagne, chaque famille à ses traditions et fait en sorte quelles perdurent. Les individus se définissent et sont donc définis par les normes et les valeurs qu'on leur a inculquées. Un problème se pose lorsque les autres nous définissent d'une manière mais que nous ne nous identifions pas à cette étiquette qui nous est posée. Nous pouvons voir cela dans Vandal, dans la scène où Chérif est avec sa grand-mère, ou lorsqu'il est dans le chantier avec son père et que ses amis commencent à parler et chanter dans la langue d'origine de son père. Dans ces deux scènes Chérif semble perdu, il essaie de trouver sa place mais finalement abandonne car il n’appartient pas à ces mondes. Après il y a aussi le reproduction sociale qui fait que dans la majorité des cas notre route est tracée dés notre enfance. Ici Chérif suit le chemin professionnel de son père. Les premiers groupes auxquels nous appartenons nous sont donc imposés et notre intégration se fait de gré ou de force. Car en effet nous avons une identité imposée dès notre naissance mais celle-ci change tout au long de notre vie avec les choix que nous faisons et les groupes que nous intégrons.

Après l'enfance, vient l'adolescence et là vient aussi les choix d'une vie. Personne ne demande vraiment son avis à un enfant, puis vient l'adolescence et les choix qui font que nous sommes responsables de notre avenir et que nous devons nous créer notre identité. A partir de là les groupes se forment chacun essaie de trouver sa place et de s'intégrer. Toujours la question de la religion revient mais le plus souvent les individus gardent leurs traditions familiales, après celle du travail, et donc de l'école. Cet adolescent va t'il faire bac +5 comme sa mère ou celui-ci va t'il passer son CAP pâtisserie comme son père ? Dans le cas de Chérif, il choisit la voie de son père et travaille en maçonnerie. Mais il n'y a pas que les groupes qui créent notre identité, il y a aussi nos idoles, nos modèles à qui nous pouvons nous identifier. Chérif admire Vandal et on en a la preuve à la dernière scène quand il lui fait un hommage. Chérif a un modèle spécial car Vandal, qui est le personnage éponyme, apparaît uniquement caché, on ne voit jamais son visage, on ne l'entend : c'est le un héros masqué. Vandal semble arriver directement des Comics, il agit la nuit la plus part du temps, il fait des choses incroyables, il a l'air surhumain. Chérif s'identifie donc à Vandal, il veut en apprendre plus sur lui en visitant sa tanière et lorsqu'il lui rend hommage il ne se cache pas et reste jusqu'au levé du soleil assis au bord du vide comme pour affirmer encore plus ce qu'il a fait et montrer au monde qui il est.

Pour s'intégrer à un groupe nous passons tous des rites de passages. Bien qu'il y en ait de très différents, ils ont tous un même but, tester l'individu qui veut entrer dans le groupe pour ensuite, être accepté. Dans Vandal, Chérif passe de nombreux rites de passages. Premièrement à l'école où un de ses camarades lui vole sa truelle pour affirmer son autorité sur lui mais Chérif n'entre pas réellement dans le groupe de la classe et donc le film ne revient que à quelques rares occasions sur cet endroit. Il se passe la même chose avec sa mère qui veut que Chérif se remette dans le droit chemin mais il coupe les liens avec sa mère de façon symbolique dans la scène du train où il jette son téléphone. Il ne sera plus complètement dans le « groupe famille » et nous pouvons encore mieux le voir dans la scène chez la grand-mère où il n'est pas à sa place. Après ces échecs à l'école et avec la famille et il essaie de s'intégrer dans le groupe de grapheurs de son cousin. Pour intégrer ce groupe Chérif doit passer plusieurs rites pour être accepté. Premièrement il doit garder le secret sur leurs agissements mais il échoue à cette épreuve en dévoilant tout à Élodie et se fait rejeter de ses amis et de sa petite amie. Il a du aussi pendant la première nuit leur servir de guetteur et c'est bien une des seules fois où il arrive à trouver sa place. Tout le film tourne donc autour des tentatives de Chérif pour trouver sa place et donc réussir à affirmer son existence.

En conclusion, trouver sa place est une chose assez compliquée quand on manque de repères et qu'on ne sait pas à quoi s'identifier, car on doit se créer une identité de toute pièce, sans avoir de modèle et rares sont les personnes qui y arrivent. La majorité des individus essaient donc de s'intégrer dans différents groupes sociaux, comme Chérif, mais ses tentatives ne sont pas fructueuses, jusqu'à ce qu'il se décide à faire ses choix seul et qu'ils créent, lui-même ses règles, car son problème c'est qu'il n'arrive pas à les respecter. La société actuelle nous impose d'avoir une identité pour pouvoir nous classer et c'est pour cela que nous essayons de nous intégrer dans des groupes sociaux, car nous devons trouver notre place réussir à avancer.

3-HERITIER-PINGEON Juliet                                                                    « VANDAL »

1 ES/L

 

→ Quel est le véritable modèle permettant la construction identitaire ?

La construction identitaire est formée de plusieurs processus dont la socialisation : primaire et dérivée. Celle ci se fait à l'aide de différents acteurs comme la famille, le groupe de pairs, l'école, le travail etc. … Chez certains individus, il y a une « déficience » au niveau d'un de ces acteurs, et cela mène l'individu à apporter plus d'importance à un spécifiquement ou à envoyer des signaux pour exprimer ce manque de structure. C'est pourquoi nous allons essayons de voir qui est le véritable modèle permettant la construction identitaire.

Tout d'abord, le principal acteur est la famille. C'est elle avec qui on est en contact dès notre plus jeune âge, et qui nous suit très longtemps tout au long de notre vie. Si généralement elle joue bien son rôle, il existe des cas où le système familial n'est pas propice à la construction de son identité. Dans les familles multiculturelles par exemple, où le père est de confession musulmane et où la mère est française. Les familles divorcées puis recomposées aussi peuvent poser de gros problèmes. Voir un parent refaire sa vie, notamment celui qui est absent peut nous faire se questionner sur la place qu'on occupe aussi de la « famille ». L'absence d'un parent est aussi difficile à gérer, et un individu à besoin de deux « point de vues » différents pour se développer.

Ensuite, cette construction est aussi faîte à l'aide du groupe de pairs, où différents codes de ceux de la maison sont appliqués. Certains groupes peuvent être lambdas, « simplement » des amis, mais d'autres peuvent être de véritables clans, avec des signes de reconnaissance bien distincts. Le groupe de pairs agit beaucoup sur l'individu car par exemple à l'école, c'est avec ceux qui le constituent que l'individu passe la majorité de son temps. Les amis, au même titre que la famille ou l'école, recadrent et inculquent des normes et valeurs communes à chacun d'eux.

De plus, l'école est importante puisque les études qu'on y fait nous permettent ensuite de déterminer la profession que l'on souhaite exercer et par conséquent sa place dans la société. Cela est très important car, lorsque l'on est enfant, on ne joue pas un véritable rôle dans la société dans laquelle on vit, mais lorsque l'on a des diplômes ou un métier, on est vu autrement. Nous n'avons pas la même place dans le système productif si on a fait un MASTER ou si on a un BAC PRO. Les grades ne seront pas les même, et donc l'identité non plus.

Enfin, parfois, lorsque l'individu est totalement « perdu », qu'il ne sent pas à sa place nulle part, celui-ci peut choisir une personne en laquelle il voit des choses qui l'attirent, dont il souhaite reproduire les comportements, etc. Ainsi, cette personne est souvent vue comme un « héros », quelqu'un que l'on admire et respecte. En voulant reproduire ses comportements, l'individu va s'approprier les codes que suivent ce modèle, qui est une sorte de repère lorsque la situation n'est pas très claire.

En conclusion, nous pouvons donc dire qu'il n'y a pas qu'un seul et véritable acteur qui joue un rôle lors de la construction identitaire, mais plusieurs qui interviennent à différents moments de la vie d'un individu et selon la situation dans laquelle il se trouve.

 

4-Mattias Giraud                                                                                Vandal

 

Vandal est un film français sorti en 2013, réalisé par Helier Cisterne. Il raconte la vie de Chérif, un jeune garçon qui va découvrir le tag par le biais de son cousin. Le groupe de tagueur est a la recherche d'un tagueur 'rival' qui se fait appeler Vandal, Chérif va donc lui aussi tenter de retrouver ce tagueur exceptionnel. Ce qui est marquant c'est que dès les premières images du film, on découvre le personnage de Chérif en train de commettre un délit en ''empruntant'' une voiture : ce personnage fait preuve de déviance sociale, il transgresse les normes collectivement établies. Il sera donc question de savoir pourquoi Chérif transgresse ces normes. Dans un premier temps nous observerons le rôle de l'exclusion, puis nous analyserons le rôle du groupe de tagueur.

L'exclusion se dévoile sous plusieurs facteurs : la situation familiale, la carence d'autorité ou d'affection, la pauvreté en sont des exemples. Dans le film, le réalisateur réutilise la situation familiale comme l'un des facteurs : Chérif est un jeune garçon qui vit avec sa mère et son petit frère, il va en être séparé par une décision de justice et par la demande de sa propre mère qui a peur que celui-ci influence son petit frère. Il ne peut pas vivre chez son père, il le connaît peu, il est absent, il a refait sa vie. Il va donc vivre chez son oncle qui lui aussi, il semble, a quelques problèmes de couple car dans une scène on le voit dormir sur le canapé.

On peut donc affirmer que la situation familiale de Chérif n'est pas stable et va donc provoquer une carence d'autorité et d'affection à son égard : le personnage semble 'souffrir' de l'anomie, il n'y a pas de normes pour lui. Il va donc 'emprunter' une voiture, sortir la nuit sans permission, dessiner des tags sur des propriétés privées, se battre avec un camarade en cours, aider ses amis à voler un extincteur...

Mais encore, il subit réellement un manque d'affection, si bien qu'il n'exprime jamais ses sentiments et ne dévoile jamais ses pensées ni à sa mère, ni à son cousin et son groupe de pairs, ni à son oncle, son petit frère ou encore son père qui pourtant, lors d'une scène où les deux personnages ont une altercation assez violente, va s'effondrer en pleur sur l'épaule de son père, en cherchant du réconfort auprès de lui. Cel    ui–ci est incapable de  le serrer dans ses bras bien que c'est tout ce que demande cet enfant. Chérif subit un échec de la communication, il est incapable d'exprimer ses sentiments auprès de ses proches. La seule personne avec qui il parlera sera son amie qui deviendra sa copine.

Ici, on voit donc que l'exclusion sociale produit la déviance mais on constate aussi que la déviance produit l'exclusion : il s'agit donc d'un cercle vicieux, plus on dévie plus on est exclu, plus on est exclu et plus on dévie. Bien sur certaines déviances sont acceptées comme lorsque Chérif vole la montre de son oncle, il le fait dans le contexte d'un tour de magie et cela dédramatise l'acte qui, lorsqu'il se fait dans la rue, est considéré comme du vol. Mais souvent Chérif exerce des déviances qui lui valent des sanctions : les sanctions dans leur fonction normale servent à renforcer la cohésion sociale du groupe, mais Chérif aurait commis plusieurs délits et l'on considère alors que les normes se sont affaiblies, qu'elles sont défaillantes et donc les sanctions ont un caractère plus exclusif : la scène avec la juge montre bien que le décision prise va éloigner Chérif de sa famille plutôt que de l'aider à s'intégrer au sein de celle-ci. Bien que la déviance joue un rôle majeur dans l'exclusion et l'inverse, dans le film, le groupe de pairs peut aussi être source d'intégration et d'exclusion ou de déviance sociale.

Observons maintenant le rôle du groupe de tagueur auquel Chérif appartient : il faut préciser que leur activité est fortement subversive et porte à débat : certains tags et graffitis sont considérés comme des chef-d’œuvres pour certains et leurs tagueurs comme des artistes, mais le tag est une activité illégale sur les propriétés privées et sur une très grande partie des propriétés publiques, mis à part quelques rares murs définis par la mairie (exemple de Belley où l'un des gymnase possède des graffitis renouvelés régulièrement). Ainsi le tag est un acte de vandalisme et est puni par la loi.

Les tagueurs, à la manière de ce qu'on appelle les blousons noirs ou bien les apaches peuvent subir une stigmatisation : ce sont des vandales, ils sont dangereux, on en a peur. Le groupe auquel appartient Chérif a plutôt tendance à s’exclure de la société car elle en rejette des normes.

De plus, ce qui permet à la fois de mieux distinguer le groupe mais aussi de mieux s'intégrer au groupe sont certains codes, essentiellement vestimentaires, qui permettent aux individus au sein du groupe à se reconnaître ainsi qu'aux autres de reconnaître le groupe. Les tagueurs, comme montrés dans le film, ont des vêtements de couleurs sombres, portent une capuche pour qu'on ne puisse pas voir leur visage et pour être plus discret ainsi qu'un foulard, notamment pour se protéger de la peinture. Cela est donc paradoxal car cela permet une meilleure cohésion sociale au sein du groupe en même temps qu'une stigmatisation plus poussée de ce même groupe par des individus ou groupes extérieurs : une sorte de marginalisation.

Enfin, ce groupe, comme n’importe quel groupe ou société, possèdent des normes et des valeurs qu'il faut respecter pour rester au sein du groupe : le phénomène de socialisation se fait donc au sein de l'ensemble des groupes et de l'ensemble des acteurs de la société, mais dans une même société, l'ensemble des groupes ne va pas véhiculer les mêmes valeurs et normes tout comme l'ensemble des acteurs ne va pas véhiculer les mêmes valeurs et normes. On peut donc penser que respecter l'intégralité des normes et valeurs d'une société est plutôt compliqué si les différents groupes auxquels appartient l'individu divergent d'opinion ou que les différents acteurs de la socialisation de cet individu divergent aussi. Ainsi, Chérif va devoir aider ces amis à voler un extincteur, faire le guet lorsqu'ils taguent ou encore être complice d'un meurtre involontaire (bien que le fin du film nous laisse la victime dans le coma) à l'insu des normes et valeurs, et donc des lois, de la société, mais si il ne respecte pas les règles de son groupe il sera rejeté, ce qu'il fait lorsqu'il emmène sa copine dans leur refuge secret.

On peut donc conclure que si Chérif transgresse les normes et les valeurs de la société, c'est dans un premier temps que sa situation familiale peut le pousser à la déviance, ce qui entraîne l'exclusion, exclusion qui entraîne la déviance, mais aussi car le groupe de pairs auquel il appartient comporte des normes et des valeurs qui sont divergentes des normes et valeurs de la société. On peut aussi comprendre que le personnage de Chérif est donc à la recherche de son identité et qu'il ne peut pas s'aider de sa famille. Il va donc la chercher auprès de son groupe de pairs, sa copine ou encore Vandal, qui est un peu comme son héros. Ce qui est intéressant de la part du réalisateur, c'est que bien qu'il utilise des situations types pour expliquer la déviance du personnage et sa quête d'identité, il s'amuse avec les clichés et stéréotypes que peuvent avoir les spectateurs en ne les faisant apparaître qu'une seule fois, puis plus du tout par la suite, comme lorsque le jeune dit « c'est bon » à son oncle, phrase que l'on pense typiquement ''de jeune'' et qui ne va être dit qu'une seule fois ou lorsqu'un collège du père de Chérif va faire question de ses origines maghrébines.

 

 

5-Céleste Gallet                                                                     Vandal

1ere ES

 

Pourquoi peut on dire que l'adolescence joue un rôle clé dans la mise en place de l'identité sociale d'un individu ?

Dans une première partie, nous allons voir que l'adolescence joue un rôle clé dans la mise en place de l'identité sociale d'un individu, car c'est durant cette période que les jeunes vont vouloir se détacher de leur famille pour s'affirmer en tant qu'individu.

Premièrement nous pouvons observer chez les jeunes une volonté de se détacher du cocon familial pour aller vers d'autres groupes sociaux, et vers une vie extérieure choisie, car il ressente un besoin de liberté, et d'affirmer leur choix. La scène du film où Chérif donne la chaîne que son père lui a offert à sa petite amie est un véritable symbole de cette volonté de se détacher du cocon famille pour aller vers d'autres individus, ici sa petite amie. On peut aussi dire que Chérif et son cousin, éprouve le besoin de se détacher de leur famille, notamment en se dirigeant vers le tag, et leur groupe de graffeurs, et en plus de ça, c'est quelque chose qu'ils cachent à leur famille. De plus, à travers le tag, Chérif et son cousin peuvent s'affirmer en marquant leur identité sur un mur, pour laisser une trace. En effet, comme le dit Elodie, « pour moi c'est comme des chiens qui font pipi sur les murs », Chérif et son cousin veulent marquer leur territoire de leur propre trace.

Deuxièmement, nous pouvons dire que le détachement progressif du cadre familiale et des parents se fait par une identification qui durant la période d'adolescence change, en effet elle ne passe plus par les parents. Les individus se trouvent progressivement d'autres modèles, qui leurs correspondent davantage, selon leurs propres goûts et propres choix. Pour Chérif cela fait bien longtemps qu'il a arrêté de prendre ces parents pour modèle, de plus il a pas été élevé par son père, donc on devine qu'il était déjà perdu car il n'avait au final jamais eu de véritable modèle. Jusqu'au jour où il entend parler de Vandal, qui devient son modèle par excellence, et qu'il admire, comme son héros. En effet Vandal apparaît comme un véritable héros, qui en possède toutes les caractéristiques : on ne connaît pas son identité, il est capable de réaliser des prouesses, et il se cache, il a une planque, et c'est désormais lui que Chérif prend pour modèle.

Pour finir, nous pouvons donc dire que l'adolescence pour les individus est une étape durant laquelle ils vacillent constamment entre l'enfance et le monde adulte, entre le confort de l'enfance et l'envie de s'assumer dans la société. Ce basculement constant est illustré et est mis en avant lorsque que le père de Chérif décide de lui donner de l'argent. En effet, il lui dit que c'est un homme dorénavant, car il a une petite amie, il décide donc de faire un pas vers l'avant et de lui donner de l'argent et de la responsabilité, puis la seconde d'après il le revoit dans l'enfance en reprenant son rôle de père et le recadre en lui rappelant qu'il faut qu'il se tienne droit. C'est donc durant cette période que les individus vont apprendre, plus ou moins rapidement, à découvrir la société, et donc parvenir à se forger plus ou moins bien, pour faire évoluer leur identité.

Dans une seconde partie, nous allons voir que l'adolescence est une période où l'individu commence à rechercher sa place dans la société, et cherche à définir son identité.

Tout d'abord, durant cette période les individus commencent à s'intégrer dans de nouveaux environnements et groupes sociaux pour chercher leur place dans la société et forger leur identité. Par exemple, Chérif est placé dans un nouveau lycée professionnel, dans lequel il va essayer de s'intégrer, en passant des rites de passages, en découvrant les différentes règles de ce nouveau milieu, et en essayant de se faire accepter par les autres élèves. Il va également essayer de s'intégrer dans le groupe de graffeurs de son cousin, qui à la suite de plusieurs étapes lui feront confiance et lui donneront une place dans le groupe. Or, Chérif a du mal à respecter les règles de chaque groupe dans lequel il essaye de s'intégrer, il est maladroit et a beaucoup de mal à trouver sa place. Face à cette situation, il tente alors de se chercher lui même, de pousser ses limites, et de prendre des risques.

En effet, durant l'adolescence, les individus n'ont pas encore connaissance de leurs limites, or, il est nécessaire pour qu'un individu se construise, de savoir jusqu'où il peut aller, jusqu'où il a le droit d'aller, et de se jeter dans l'inconnu pour découvrir la société. Ainsi il n'est pas rare que certains adolescents commencent à prendre des risques, pour se chercher, et chercher leur identité. Chérif illustre totalement ce propos, en effet, pour tester ses limites, et notamment sa peur, il décide de sortir seul, dans la nuit dans des endroits sombres, inconnus, dans la cachette de Vandal qu'il pense avoir découvert. Cet acte révèle son envie de connaître la vraie identité de Vandal, mais également de se tester, et de voir ce dont il est capable, pour qu'il se construise, et construise sa propre identité. On retrouve aussi son besoin de prendre des risques durant la dernière scène du film, quand il s'assied devant le graffiti qu'il vient de réaliser, il est tout en haut d'un immeuble de la ville et ses pieds pendent dans le vide, en observant la ville. Cette scène est aussi une métaphore de sa place actuelle dans la société, en effet, il est entre deux espaces, le ciel et la terre, comme dans sa vie, l'enfance et le monde adulte, et il peut tomber à tout moment, il peut à tout moment prendre une mauvaise décision et faire basculer sa vie.

Pour finir, nous pouvons dire que ce besoin de pousser ses limites peut même amener les adolescents à la déviance sociale. En effet, un individu qui n'arrive pas à trouver sa place et à connaître réellement qui il est, peut alors facilement basculer dans une forme de déviance, et c'est d'ailleurs dans cette catégorie d'âge que l'on retrouve les premières traces de déviance. Chérif, qui s'est senti rejeté par son père qui ne l'a pas élevé, puis rejeté par sa mère, a ensuite beaucoup de mal à s'intégrer dans la société et dans les différents groupes sociaux qu'il fréquente, et va donc basculer dans une forme de déviance, et d'interdit, en graffant, avec sa bande, sur des murs qui ne lui appartiennent pas. Cette action est bien évidement interdite par la loi et durant tout le film, la bande doit prendre des précautions énormes pour ne pas être démasquée. Mais Chérif se tourne vers la pratique de cette déviance, il ressent le besoin de transgresser les règles, car il ne se retrouve pas sa place dans la société, ne trouvent pas son identité ailleurs que dans cette action.

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