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SES BELLEY
20 décembre 2016

MAC expo ERRO Terminale 2015


Erro Terminale

1-MOKADDEM Cheima, 2-LAURENCE Benoît, 3-ROY Nathanaelle, 4-SCHIRRU Chiara, 5-Ogeard  Anaïs, 6-MUZACI Drenushë, 7- MARTINOD Claire

1-MOKADDEM Cheima                                      Exposition sur une rétrospective d'Erró Terminale ES1

 

L'artiste peintre islandais Erró, de son vrai nom Gudmundur Gudmunson, naît à Ólafsvík le 19 juillet 1932. Erró vit et travaille à Paris depuis 1958.

Premièrement, c'est un artiste qui veut nous montrer à travers ces œuvres, les révolutions qu'il a connu. Il réagit par rapport à des faits historiques, avec le monde extérieur et nous aide à nous questionner, à nous intéresser au monde qui nous entoure et de ce qu'il se passe ou de ce qu'il s'est passé. Erró mélange deux techniques le collage et la peinture dans nombreuses de ses œuvres et va créer le collage peint. L’œuvre dont il est question est composée de plusieurs tableaux avec des traces de fond noir, d'un personnage anormalement déformé ayant pour visage celui du « Cri » de Munch et accompagné de ce dernier des collages de publicités américaines ou d'images relatant des bombardements de Hiroshima et Nagasaki. À chaque nouveau tableau ce même personnage se tord de douleur ou se met en position fœtale. On pourrait supposer que l'artiste a été profondément marqué par Hiroshima et Nagasaki et des conséquences sur la nature mais aussi les hommes qui ont subis des déformations corporelles ou le fait qu'ils sont inhalés des nuages toxiques d’où la présence des traces noires tout le long des tableaux. Cette œuvre a été peinte dans les années 60 en pleine Guerre Froide entre les États-Unis et L'URSS et qui ont tenu en haleine de 1947 à 1991 tout le monde entier. On pourrait voir derrière cette œuvre une crainte de l'artiste de revivre une nouvelle guerre mondiale, l'utilisation d'armes nucléaires qui remettent en jeu la vie de millions de personnes. À cela il rajoute des collages de publicités américaines on pourrait y voir le modèle de culture américain qui connaît une progression dans les sociétés d'Europe occidentale aussi dans les années 60.

Deuxièmement, Erró s’est intéressé à la profusion des images et à leur diffusion et à leur accumulation. Ces œuvres sont caractérisées par l’abondance, par le débordement d'images qui collectionne grâce aux affiches publicitaires, à la presse, aux prospectus.  L'artiste arrive aux États-Unis durant les années 60 et il va être un peu déboussolé par cette abondance assez absurde de produits alimentaires ou non dans les supermarchés qui n'existent pas encore en Europe ou du moins qui n'étaient pas encore très répandus.

Les années 60 marque le début de la société de consommation car avant il ne faut pas oublier qu'il y a eu deux Guerres Mondiales qui ont limités pendant très longtemps la consommation de produits alimentaires et donc il y avait un accès limités à ces produits qui étaient considérés comme rares et chers. Cette société de consommation a permis une production de masse mais aussi une consommation de masse qui va naître aux États-Unis et se répandre progressivement au sein de l’Europe. Dans son œuvre « Foodscape » l'artiste peint à partir d’un collage d'affiches publicitaires, une table dont on ne voit pas même pas les rebords remplit d'aliments. Cette abondance des aliments nous donne l'impression que la nourriture n'en finit et se renouvelle sans cesse. Elle ce caractérise aussi par sa diversité avec tout type d'aliments sur cette table dont des produits industriels. On pourrait supposer que l'artiste soulève une question sur des sociétés qui consomment toujours plus sans être rassasiés et qui en demande toujours plus. Le spectateur peut être fascinée par cette abondance de la nourriture industrielle qui s’offre à lui mais un sentiment de dégoût peut aussi naître en lui. On assiste à une surconsommation à surabondance alimentaire dans les supermarchés. Il y a une accumulation des aliments et cela incite à une surconsommation. Ce tableau fait à partir de collage souligne cet américanisation, le « American way of life » avec une nourriture industrielle, pas très saine et surtout stéréotypée.

Troisièmement, Erró met côte à côte plusieurs tableaux sous formes de portraits Mao en compagnie de jeunes communistes chinois. Ce dernier est accompagné ces Gardes Rouges ou encore de paysans chinois parcourent le monde , visitent et se prennent en photo devant des monuments les plus connus et les plus touristiques au monde tels que le Taj Mahal , la Chapelle Sixtine ou devant Empire State Building. Ces tableaux nous donne une double impression comme si il s'agissait d'une peinture de propagande mais aussi comme il s'agissait de monter Mao leader de la révolution chinoise comme étant qu’un simple touriste accompagné de sa famille et faisant du tourisme et tout naturellement se prenant en photo. De jeunes communistes se trouvent dans lieux tels que la Maison Blanche. On pourrait souligner un réel décalage comme si ces tableaux étaient des cartes postales ou des premières de couvertures de livres pour enfants comme Martine avec Mao à la conquête du monde. De plus, l'artiste peint Mao devant des monuments américains ou encore en position de majesté ou il imite la posture de Lincoln au sein du Capitole ce qui est absurde et improbable. Ces lieux sont des symboles du capitalisme américain, de la démocratie libérale qu'il prône comme étant le modèle politique a adopter dans les monde. Or, Mao chef du Parti Communiste Chinois, n'a que faire devant dans un pays qui va à l'encontre de son idéologie. Il y a un contraste entre ces lieux touristiques donc qui font référence à une certaine libertés de circulation et d'ouvertures de frontières et la présence de communistes chinois sachant qu'ils n'ont pas le droit de quitter le territoire chinois. Il y a décalage avec un homme faisant du tourisme et un homme gouvernant des millions de chinois qui a décidé de refermer le pays sur lui même et qui n'est jamais sortit du territoire chinois.

Nous avons vu que cet artiste réagit face à des faits historiques qu'il a vécu ou non en dénonçant à sa manière ce qu'il considère comme intolérable. Il nous aide à nos questionner sur la société dans laquelle on vit comme étant un spectateur qui réagit à ce qu'il voit grâce à une méthode de collage d'image et de peinture. Ces images qu'il collectionne sont sources d'inspirations pour ces œuvres et lui permet de révéler et de dénoncer les aberrations, les excès de notre société.

 

 

 

 

 

 

 

2-Benoît LAURENCE     Terminale ES                                                                                 

                                                                                                        

 

 

« Carscape » (1968-1969)

« MES SCAPES SONT PEUT ÊTRE MES TABLEAUX FONDAMENTAUX. IL S’AGIT D’UNE PARTIEIMPORTANTE DE MON OEUVRE QUE J’AI COMMENCÉE AU MILIEU DES ANNÉES 60 ET QUE J’AI DÉVELOPPÉE ET STRUCTURÉE AU FIL DES ANNÉES. LE DÉCLENCHEUR A ÉTÉ CETTE SOCIÉTÉ DE CONSOMMATION DÉBORDANTE, SOUS TOUTES SES FORMES, CARACTÉRISTIQUE DE CES ANNÉES-LÀ. LE MONDE ÉTAIT EN TRAIN DE S’ACCÉLÉRER. NOUS VIVIONS TOUS À 100 À L’HEURE ». ERRÓ, 2011. (Les Scapes sont pour Erró ces compositions monothématiques avec d’impressionnantes accumulations). Etant donné l’importance des Scapes et leurs liens avec la société de consommation, nous nous poserons la question suivante : Quelles critiques  Erro fait-il  sur la société de consommation dans ses « Scapes »? Pour répondre à cette question nous verrons dans un premier temps : la démesure de quantité puis dans un second temps : la démesure de dimension et dans un dernier temps les spécificités de « Carscape ».

 

La démesure de quantité :Erro,dans lamajorité de ces tableaux,développe beaucoup la technique de l’accumulation(aussi bien de sujets que d’artefacts et de symboles).Dans«Planescape»  (paysage d’avions), il met en scène des avions et des réacteursavec un homme, seul, dans une capsule, perdu au cœur de cet océan d’avions. Il recrée l’univers d’une casse d’avions ou d’un aéroport. Dans ce tableau, le spectateur a d’abord un regard captivé par la multitude des points bleus,gris et jaunes ; puis dans un second temps, celui-ci est déboussolé par cette quantité(il ne sait pas où regarder). L’ homme parait avoir beaucoup trop d’avions par rapport à ses besoins. Avec la multiplication des échanges, des flux de communication aériens depuis les années 70,« Planescape » nous fait penser à la croissance des sociétés de transporteurs aériens et à la production aéronautique plus en plus importante. On va de plus en plus loin, de en plus vite (le Concorde est représenté au 1er plan) et avec des engins de plus en plus puissants (on voit un réacteur en marche et un autre représenté de façon disproportionné, des avions de chasse et des bombardiers). Ces avions de guerre sur ce tableau rappelle le contexte historique de la guerre froide. On produit beaucoup trop, beaucoup trop vite ; il y a  trop d’avions récents d’un seul coup, trop d’échanges aériens pour un homme sédentaire. Dans  «Foodscape»,on voit un amoncellement de nourriture qui  nous donne envie d’acheter et de consommer. Cette manière de représenter la nourriture (couleur et brillance) et cette abondance symbolisent notre société de consommation (souvent représentée aussi par des supermarchés). Elle semble être folle au regard de la pénurie connue pendant la guerre(avec notamment les tickets de rationnement) et de la faim dans le monde. Mais l’Homme a-t-il besoin d’un tel excès de nourriture périssable ?L’homme, en gâchant ainsi les ressources, n’épuise-t-il pas notre planète ? Que laissera-t-il aux générations futures ?Dans quel état nos descendants trouveront-ils la terre ?

La démesure de dimension :Dans «Carscape», les 5 moteurs, les 3 roues, le siège et les voitures sont démesurés et sont de tailles différentes, les dimensions réelles ne sont pas respectées dans le tableau.Par exemple,la jaguar « xj12 » verte en bas au centre du tableau dont on voit la mécanique est beaucoup plus grande que la voiture décapotable de sport grise à côté (prototype carrossé par Bertone).On a l’impression que la voiture grise est une voiture à pédales à côté de la voiture verte tellement les dimensions des véhicules ne sont pas respectées. Cette démesure de taille brouille encore plus le regard du spectateur. Nous pouvons interpréter cette démesure de taille comme une « course à la puissance »identique à celle menée pendant la guerre froide entre les États-Unis et l’URSS : une course effrénée dans les domaines de l’armement et de l’espace.C’est une augmentation générale de la puissance des artefacts de la société de consommation(qui entraînera plus tard une frénésie de la consommation d’énergie comme le dit l’adage : « plus puissant égal plus gourmand »).

 

Spécificité de «Carscape» : 

Il y a deux fois une Mercedes de luxe cabriolet 540 compresseur(voiture des années 30).  Cette voiture était à l’époque la voiture la plus puissante du monde. Il y a une autre voiture ancienne une Alpha Romeo Julietta des années 50. Les dates de ces voitures permettent encore une fois de relier la temporalité à la quantité. Cette casse est ancienne(comme le démontre la Mercedes)et elle contient beaucoup de voitures modernes. Il y a donc eu une accélération de la production: plus on s’avance dans le temps et plus on jette facilement, on en produit donc beaucoup pour les remplacer puis on en rejette  etc... On les jette plus facilement (défauts de fabrication, obsolescence, lassitude du bien). Le problème de l’obsolescence est ici traité : la Mercedes était la voiture la plus puissante lors de sa sortie sur le marché, elle a été concurrencée par une autre un peu plus tard,  elle est donc mise au rebut. On jette ainsi des voitures en parfait état de marche car elles sont devenues obsolètes.

 

 «Carscape»,  «Foodscape» et«Planescape»,ces 3 œuvres peuvent être lus comme une critique de la société de consommation : on produit beaucoup trop par rapport à nos besoins, des véhicules beaucoup trop puissants et on jette facilement voire on gâche en mettant au rebut des appareils utiles qui fonctionnent encore et qui nous séduisent moins au regard des nouveautés plus puissantes encore. Notre société de consommation semble s’être déréglée et elle nous noie de ses déchets. Elle épuise les ressources de notre planète.Nous n’avons hélas pas pu parler de la colonisation spirituelle et physique de la société de consommation ( la société de consommation nous englobe corps et âme) mais il serait intéressant de s’y pencher.

 

3-ROY Nathanaelle                                                      Biennale : Erro

 

 

 

 

                Erro est un artiste islandais contemporain, il se différencie des autres par la quantité de ses œuvres ainsi que par sa méthode de conception. Au début de sa carrière, il est plutôt dans le classique, payant avec de la peinture à l’huile, utilisant uniquement le fruit de son imagination. Mais dans les années 60, il a abandonné cette méthode au profit de collages. Cela s’explique par son arrivée aux États-Unis, la différence de culture s’avère être un choc pour lui. En effet, le pays est dans l’effusion de la société de consommation, voitures, images ... Tout est en abondance, ce qui va profondément le marquer. Il traduit ce ressentiment par des toiles remplies d’images de tout genre, dénonçant des sujets, montrant des faits... Cependant, il n’existe pas qu’une seule interprétation vraie, chacun voit ces œuvres différemment. Alors qu’est ce quels problèmes de société ces images soulèvent-ils? C’est pourquoi nous verrons dans un premier temps des images illustrant la société de consommation, puis celles mettant en scène des super héros et finalement les œuvres de propagande.

                Tout d’abord, une des principales caractéristiques d’Erro est d’assembler une quantité d’images pour créer un effet d’abondance. C’est ce que l’on retrouve dans « carscape », un tableau datant de 68, année à laquelle il arrive aux États-Unis. Sur cette toile on peut voir de nombreuses voitures de cette époque, cela peut représenter une première image de ce que l’on ressent lorsque l’on arrive d’un pays relativement pauvre pour s’installer dans un pays développé, mais est-ce qu’on est réellement plus heureux dans un pays riche avec une profusion de voitures? On peut aussi se demander si la société de consommation est un réel bienfait, certes des maladies ont disparues, le niveau de vie est plus élevé, mais les relations humaines s’amenuisent, et personne n’est satisfait voulant toujours plus et mieux de cette société! Cette toile représente bien cela chacun utilise sa propre voiture au lieu d’aller dans des transports en commun, on préfère rester seul que parler à des gens autour de nous, et quand bien même on le ferait cela étonnerait, nous avons perdu l’habitude d’échanger. « Car scape a tout de même une note d’espoir avec un homme, le seul dans toute la toile, dans un camion mais souriant, la situation n’a pas l’air de l’impressionner ne de le déranger. Peut-être que nous nous ne rendons pas compte des effets de la société de consommation mais ils sont bel et bien réels, et nous en voyons les conséquences, notamment avec la pollution... Dans un autre tableau on voit une série d’images et de courbes. Erro reprend les images de divers tableaux tels que le « cri », un autoportrait de Van Gogh ou des tableaux de Picasso... Cependant, il n’y a pas que ces images mais aussi des courbes nettement visibles, comme pour créer un effet de 3D. Cela sous entend peut-être que nous voyons tellement d’images qu’on ne fait plus la différence entre celles-ci et les courbes. Autrement dit, on ne prête plus autant attention aux images que l’on voit, puisqu’il y en a trop. En effet toute la journée on a un accès libre à la télé, aux pubs, Internet... Ce qui est contraire à l’époque ou on en voyait peu seulement dans les église et plus tard dans les musées, ce qui leur donnent plus d’importance, elles étaient sans doute mieux appréciées. Nous vivons dans une société de consommation, individualiste. On ne prête que peu d’attention aux personnes autour de nous, en  vivant  dans l’abondance, avec des images à profusion sans nous en rendre compte.

                Puis, notre société est  porteuse de super héros, chaque enfant en a déjà vu et s’en inspire. Il peut soit se mettre dans la peau de celui-ci essayant d’incarner ses valeurs, ou encore avoir l’espoir que le jour où tout ira mal superman viendra le sauver. Quoi qu’il en soit, Erro met souvent en scène ces personnages, comme dans « God Bless Baghdad » ou on peut voir d’un coté les États-Unis  et de l’autre l’Irak. Au milieu se dresse une colonne de super héros, de justiciers  mais on ne voit que leur tête, ils n’ont ni bras, ni jambes et sont par conséquent inutiles... Cela peut être caractéristique des hommes politiques, peut-être que nous attendons beaucoup d’eux pour agir alors on ne s’organise pas trop par nous-mêmes, ou bien chaque pays a une politique différente, comme en Europe, par conséquent personne n’arrive à se mettre d’accord. Sur une autre toile, « Science Fiction Scape » on,  voit des super héros plus ou moins connu. Sa taille est impressionnante, en effet un mur entier lui est consacré! Cela peut montrer l’importance qu’on porte aux super héros dans notre société. Cependant, certaines personnes  sont plongées dans l’univers de la Bd. C’est certainement par espoir de s’évader dans leur enfance, et ainsi retrouver une situation paisible  et rassurante ou on peut compter sur nos héros pour nous délivrer de nos problèmes ce qui est en contradiction avec la vie de tous les jours, mais cela est tentant, donne une vie qui semble meilleure et plus simple à gérer on semble en garder le contrôle. En faisant cela certains s’enferment dans leur bulle et en oubli la vie réelle. C’est un des problèmes notamment au Japon avec les mangas.

                Ensuite, Erro utilise aussi des collages pour assimiler différentes personnes connues, notamment Mao avec des cadres  complètement  inapproprié.  Ainsi nous pouvons voir Mao Zedong devant des grattes ciels aux États-Unis, devant la Maison Blanche, ou encore Mao sur un ponton avec sa petite famille. En faisant cela Erro dénonce les images de propagande, il ironise sur ce sujet. En effet ses toiles ressemblent  davantage à la première de couverture des livres de Martine (Martine à la mer, martine à la campagne...). Ainsi, il nous montre comment sont montées ces images, c’est souvent irréel mais donne une bonne impression, notamment lorsque l’on voit le dictateur chinois avec sa famille tenant un panier, avec un grand sourire... Cela donne une bonne image, Mao peut appuyer sa puissance, notamment lorsqu’il est devant les grattes ciels, chose complètement irréelles puisqu’il n’est jamais sorti de son pays et il serait encore moins venu rendre visite aux États-Unis! Mais cela contribue au culte de la personnalité d’où le nom qui lui a été attribué, le grand Timonier.  Cette propagande se retrouve sur une autre de ses toiles, « Poussiriat » ou on voit Poutine torse nu et devant se trouve Miley Cyrus qui le montre du doigt, derrière il y a une série de petites images avec des personnes dedans ayant différentes réactions. Cela peut nous montrer les différentes réactions face à des images de propagande, ou par rapport à ce que l’on voit à la télé ou sur Internet, on peut se poser une question, qu’est ce que l’on fait de toutes ces séries d’images qui arrivent dans nos têtes? L’Image de Poutine invite à s’interroger, en effet le fait qu’il soit torse nu, montrant ses muscles, est bien synonyme d’un culte de la personnalité. De plus, on trouve de nombreuses images de ces personnes politiques, ayant un pouvoir conséquent sur internet. Elles sont  pour la plupart retouchées pour les mettre encore plus à leur avantage. Ainsi chaque homme politique essaie de renvoyer la meilleure image possible, en utilisant tous les moyens qui sont à leur disposition pour montrer leur puissance, et de manière générale les mettre en valeur.

                On peut bien dire que les images, ou collages d’Erro soulèvent de grands problèmes auxquels nous sommes  tous confrontés sans forcément nous en rendre compte. Tel que les désavantages de la société de consommation, ou simplement des faits qui nous montre l’ampleur qu’elle prend. On voit aussi les problèmes que peuvent engendrer nos chers supers héros dans notre société ainsi que le travail qu’effectuent les hommes politiques pour asseoir leur autorité.

 

 

 

 

 

4-SCHIRRU Chiara                                          Sortie au MAC ; exposition de Erro

Terminale ES1

           

                                                                      

 

 

Erro est un artiste postmoderne, né le 19 Juillet 1932 en Islande. Premièrement appelé Ferro, il se fit attaquer en justice par un artiste brésilien, lui-même appelé ainsi, mais orthographié différemment. Il retira donc la première lettre de son nom d’artiste d’où, Erro. Il a une manière bien à lui de créer ses œuvres.. Il privilégie le collage, en partant de photos, d’œuvres d’autres artistes pour créer ses propres tableaux ; mais alors son travail est-il vraiment à lui ? La question des droits d’auteurs se pose. De plus, Erro est un artiste qui surcharge ses œuvres, ainsi pouvons-nous nous demander « A travers la surcharge de ces tableaux, quel(s) message(s) Erro peut-il vouloir nous faire passer? ».

 

                La surcharge des œuvres est frappante lorsque l’on regarde les tableaux d’Erro. Tous ces collages sont autour d’un thème, en général celui de la guerre. Ces photos sont entassées, empilées mais pas n’importe comment, avec l’expérience, Erro sait exactement comment coller afin de mettre en valeur certaines parties du tableau. Il y a 50 ans, cette méthode n’existait pas. Mais cette accumulation d’éléments a-t-elle un rapport avec notre société ? Si oui, lequel ? Pendant les années 50, Erro se heurte à la société de consommation de l’Islande, et est marqué par la profusion de biens, car auparavant le marché n’existait pas, les gens achetaient à l’unité leurs produits etc. Aujourd’hui, nous sommes en contact permanent avec des images que ce soit par la télévision ou encore Internet.. Cette diffusion d’images est une nouveauté, car ce n’est qu’au cours du XXème siècle qu’elle se développe et même qu’elle se vulgarise. On parle donc de la révolution de l’image, et ainsi, le rôle de l’artiste est peut-être de nous faire prendre conscience de tout cela. Lors des années 60, l’apparition de l’image subliminale influence énormément celui qui regarde la télé, car inconsciemment il enregistre cette image, et s’exécute face à cette dernière (ex : voir une bouteille à la télé, se lever pour aller boire).   Mais au-delà de la surcharge des œuvres, les salles d’expositions sont également surchargées, des tableaux sont sur les murs, sur le sol, et même jusqu’au plafond ; cette abondance de tableaux est l’image de l’amplitude du travail d’Erro. Ces salles surchargées donnent l’impression que l’on entre dans l’atelier de ce dernier.

                Erro représente très souvent des Héros dans ses tableaux, mais pourquoi des héros ? Pourquoi tous les rassembler sur un même collage ? On retrouve encore la notion de surcharge puisque tous les héros de dessins animés, de BD etc. se confondent. On veut soit être le super héros, soit être sauvé par ce dernier.. Nous sommes donc dans l’attente, personne ne fait rien. Les héros sont caricaturés, et impuissants face à la situation de la guerre en général. Sur un tableau, ils sont placés au centre de ce dernier, tous regroupés, dépassés par les événements et ne sauvent donc personnes. On pourrait dire que seul, un Homme ne peut rien faire, et que l’union fait la force (idée Marxiste : prolétaire du monde entier, unissez-vous). Cette idée est en contradiction avec la réalité des enfants, car pour eux, les héros représentent la force. C’est donc une fausse conception du monde qui est inculquée aux enfants dès leur plus jeune âge, et ces enfants sont par la suite, brutalement intégrés dans la société, où la réalité est totalement différente de celle de leur enfance.

                En plus d’être surchargés, les tableaux principaux sont immenses. On ne peut les voir entièrement, il faut du recul pour cela, comme dans notre société, pour prendre conscience des choses, et pour les comprendre il faut prendre du recul. Lorsque l’on se rapproche des tableaux pour les regarder plus en détails, on a l’impression d’être à l’intérieur de ce dernier, on se déplace le long du tableau, tout en essayant d’en analyser le contenu, ce qui nous pousse à nous concentrer sur une seule partie du tableau, soit celle qui est la plus proche de nous, soit celle qui est la plus mis en valeur par l’abondance d’images, et de couleurs, car Erro utilise des couleurs flashs pour attirer l’œil. Les couleurs et le collage nous donnent donc la possibilité de comprendre beaucoup de choses, mais notre vision se mélange face à tout ça.

 

La surcharge des œuvres et la grandeur des tableaux nous donnent un très grand nombre d’informations, impossibles à toute enregistrer, car on ne sait même pas par laquelle commencer. Ainsi, la technique de collage et de reproduction appliquée par Erro, nous fait prendre conscience de notre contact direct avec de multitudes informations, que nous sommes dans l’incapacité de comprendre pour la plupart.

 

 

 

5-Ogeard  Anaïs                                                               Exposition Erró

 TES1              

 

 

 

 

         Erró est un peintre d’origine islandaise qui vit et crée ses œuvres aujourd’hui à Paris. En 2013 il avait exposé une de ces œuvres durant la biennale d’art contemporain, et cette année il  a choisit de faire une rétrospective de son travail dans tout le musée. Le commissaire, Thierry Raspail a voulu représenter l’amplitude de son travail en montrant ses œuvres dans son atelier jusqu’aux œuvres finies. La caractéristique principale de ces dernières est l’abondance d’images en tout genre, de collage, etc... Mais dans quel but utilise-t-il la profusion d’image ?

 

            Tout d’abord, Erró fait un véritable travail sur l’image : il veut sûrement montrer l’évolution de celle-ci à travers le temps. En effet, dans les années 70 les gens n’avaient pas la télé, de supermarchés ou Internet, ils vivaient de la foire ou encore de la ferme. Ils voyaient beaucoup moins d’images que nous dans une journée. Aujourd’hui, avec Internet, nous sommes exposés à une véritable profusion d’image grâce à Internet ou encore les affiches dans le métro, le bus ou même dans la rue. Mais avec cette profusion, on peut se poser la question « Qu’est-ce que j’ai vraiment vu à la fin de la journée ? ». Les gens peuvent aussi être exposés à des images subliminales : leurs yeux ne les voient pas mais leur cerveau les enregistre et cela va les pousser à la consommation. Ces images peuvent donc inculquer différentes valeurs.

Le tableau d’Erró qui illustre cette idée est celui où on voit pleins d’images de cartons d’emballages, d’étiquettes de nourritures... Le spectateur ne peut ainsi pas tout voir les publicités puisque certaines sont cachées derrière d’autres et il ne peut pas tout retenir les noms à cause de la profusion.

            Ensuite, les œuvres d’Erró peuvent poser un questionnement sur la société. En effet, nous n’avons pas la même vision des choses. Le choix du cadrage est important puisque l’artiste ne représente pas la même chose selon l’angle de vue qu’il prend. Les spectateurs n’auront ainsi pas le même regard, il dépendra des couleurs, des formats : avec une culture différente ils ne se focaliseront pas sur la même chose. L’artiste peut alors se poser la question « Comment attirer l’œil ? » ou « Comment leur faire ressentir cette émotion particulière ? » car le spectateur a une vision personnelle, qui peut toutefois être influencée par une mise en place particulière de l’artiste. On peut aussi constater qu’Erró a une éducation artistique énorme puisqu’il est capable de reproduire beaucoup de tableaux célèbres.

Le tableau d’Erró qui illustre bien cela est celui où on voit un empilement de voiture dans un parking. Il pose la question de la société de consommation de masse : « Où est la place de l’homme dans cette société de consommation ? » car seulement un homme est représenté au milieu de tas de voitures.

 

            Enfin, Erró est un artiste très intéressé par l’actualité et l’art contemporain lui permet de s’exprimer. Avant, l’art était au service des puissants, il servait à la représentation du pouvoir. Ensuite, aux 19ème-20ème siècles apparaît une révolution : les artistes commencent à représenter d’autres sujets, il y a un changement dans la société. Aujourd’hui l’art contemporain est un moyen pour les artistes de dénoncer, d’exprimer leur réflexion personnelle. Il amène le spectateur à se poser des questions sur la société dans laquelle il vit.

Les tableaux d’Erró qui illustre cette idée sont ceux où on voit les hommes avec les têtes qui hurlent : Un certain nombre d’artistes après la deuxième Guerre Mondiale ne peuvent plus peindre comme avant et trouvent d’autres sujets. Erró les a faits dans les années 50, on peut y voir toutes les horreurs qui font peur dans une société. Cette accumulation de tableaux peut montrer les angoisses de son époque (au niveau politique, économique...) qui posent question aux gens.

 

            Pour conclure, Erró est un artiste qui a vu beaucoup d’événements depuis 82 ans qui ont bouleversé sa vie et qu’il a voulu représenté dans ses tableaux : la seconde guerre mondiale, la guerre d’Irak, son arrivée aux États-Unis en 1963... En employant la profusion d’image il veut peut-être nous prouver que l’homme ne peut pas tout retenir des événements qui peuvent arriver dans la vie, on en retient un petite partie mais jamais tous les détails complets.

        

6-MUZACI Drenushë                                                               Erro, rétrospective

T°ES1

 

Le musée d'art contemporain a accueilli l'exposition d'Erro qui est un artiste d'origine islandaise, vivant et travaillant à Paris depuis 1958. Elle s'appelle Erro, rétrospective et présente de nombreuses œuvres de la carrière de cet artiste. Nous allons nous demander de quelle manière il fait comprendre aux spectateurs son questionnement sur la société. Dans un premier temps, nous allons voir qu'il interroge la société de consommation, puis les super héros ainsi que l'industrialisation et enfin la remise en question du pouvoir.

Afin de faire réfléchir les spectateurs ou s'interroger sur la société de consommation, Erro fait le choix de peindre une multitude de produits alimentaires. Ainsi l’œuvre ''Foodscape'' réalisée à partir d'un collage de superposition d'emballages et d'étiquettes de nourriture puis reproduite en tableau représente la société américaine des années 1960. Cette abondance de nourriture et la multitude de couleurs désignent bien l'image des États Unis et de la société capitaliste véhiculée aux Européens. Ce phénomène est présent encore de nos jours où la société semble préoccupée par l'alimentation, les marques alimentaires...Nous pouvons nous interroger alors sur l'impact de la profusion d'images engendré à travers les nombreuses publicités, la télévision et Internet, et sur la révolution que cela représente.

Nous avons ensuite la représentation de super héros comme le démontre ''God bless Bagdad'' et de nombreuses autres collages. De nouveau, il y a superposition des différents éléments qui créent à la fois l'incompréhension et la curiosité chez les spectateurs. Les super héros sont associés aux Américains et sont en position d'impuissance alors que normalement ils sauvent le monde. Cela est contradictoire avec l'image de force et les valeurs diffusées par les comics aux enfants mais remet également en cause la puissance des États Unis. Dans d'autres œuvres, les super héros sont peints de manière à donner l'impression au spectateur d'en faire partie et d'être aussi fort qu'eux. On peut alors interpréter ceci comme une identification aux héros ou au contraire les attendre pour qu'ils viennent nous sauver d'où la question, attend-t-on un sauveur et renonce ainsi à lutter.

L'industrialisation est également montrée à travers des œuvres et mannequins représentant des femmes à moitié machines. Grâce à cette mise en forme, nous pourrions nous poser des questions sur les conséquences de la technologie sur l'homme et si elle va le dominer dans les années à venir. Cependant, ceci soulève aussi un autre sujet d'actualité qu'est celui de la chirurgie esthétique. En effet, l'homme moderne semble de plus en plus préoccupé par la beauté et la perfection. ''Carscape'' symbolise tout aussi bien l'industrialisation avec l'empilement de centaines de voitures où se trouve seulement un homme. La place de l'homme dans la société est donc interrogée tout comme la dégradation progressive de l'environnement ce qui nous permet d'affirmer la nécessité de réduire notre empreinte écologique et sûrement réfléchir à l'évolution de la soutenabilité.

Le pouvoir, enfin, est montré à travers une peinture dont Poutine fait partie. La chanteuse américaine, Miley Cyrus est positionnée de façon provocatrice devant un président russe fier et étant torse nu. Ceci renvoie à la photographie de Poutine publiée sur Internet dans le but d'impressionner le monde par son apparence physique. Ainsi, il exerce le contrôle de son image mais ne peut empêcher des contestations de la part des Russes à son égard. En effet, les chanteuses du groupe russe Pussy Riot ont chanté une prière contre lui dans une cathédrale de Moscou qui a été très mal interprété par la justice russe et a abouti à leur emprisonnement. On peut ainsi se poser des questions sur les limites du contrôle de l'image. De plus, une autre forme de pouvoir, qui est celui des armes, est exprimée dans des collages associés à des jets de peinture. Là sont distingués des bonhommes en bâtons qui crient, entourés d'un morceau de journal d'un événement historique et notamment de jets de peinture noire. L'émotion qui paraît sur le visage et le noir peuvent être l'impact provoqué par la bombe atomique sur la population japonaise lors de la Seconde Guerre mondiale. L'ombre et les traces laissées lors de la mort des victimes témoignent de la puissance destructrice de cette arme ce qui amène à sa remise en cause.

Pour conclure, nous pouvons dire qu' Erro est bien un artiste qui questionne la société et s'en inspire quant à la réalisation de ses œuvres. De collages en tableaux, les éléments représentés donnent des indices sur le sujet traité comme c'est l'exemple de Poutine, du Coca-Cola....même si l'ambiguïté règne la plupart du temps. Ainsi, afin de faire comprendre aux spectateurs son questionnement sur la société, il peint des objets, personnages et autres, reconnaissables par la majorité des gens, tout en étant défigurés, entourés de détails renvoyant à un événement historique ou un sujet d'actualité. Tout cela constitue alors une œuvre laquelle, selon le spectateur, sera perçue de manière personnelle et différente.

 

 

7- Martinod Claire                                                                                                        Erro

 

                Erro est un artiste d'oeuvres contemporaines, c'est-à-dire qu'il vit à notre époque. Encore vivant aujourd'hui, il a créé de nombreuses oeuvres au cours de sa vie, toutes très différentes les unes des autres selon la période de sa vie dans laquelle il les a créées. En effet, Erro jongle entre la peinture à l'huile, le collage et dessin, et même le style bandes dessinées ou cartoon. Cependant, certains thèmes sont récurrents dans ses oeuvres, comme la seconde guerre mondiale, le totalitarisme, le communisme, les héros, la société de consommation, ou le progrès de la technologie. Nous pouvons donc nous demander comment notre époque, et les valeurs de la société actuelles, ont-t-elles pu influencer les oeuvres de Erro ? Nous verrons tout d'abord l'influence de la seconde guerre mondiale, puis celle de la société de consommation, et enfin, celle de la révolution industrielle.

                Tout d'abord, nous pouvons prendre l'exemple de la série "radioactivity", crée dans les années 50, période d'après guerre douloureuse pour la population, qui est une série de tableau fait en collage et dessin, qui semble être influencée par le vécu de la seconde guerre mondiale, et en particulier le trouble et l'angoisse provoqués par l'invention de l'arme nucléaire. Les personnages représentés semblent horrifiés : ils crient ou pleurent. Le fond, tâché de noir, peut faire penser à une bombe venant d'exploser, d'autant plus que les personnages se ressemblent tous, à la différence qu'ils sont chacun tordus d'une manière différente. De plus, des collages de phrases tirées de journaux américains comme "Fresh from America" semble ironiser sur la situation.

                Ensuite, l'oeuvre "Foodscape" crée en 1962 est un tableau aux dimensions assez grandes (200x300 cm). Cette oeuvre est remplie d'emballages alimentaires à l'arrière, et d'aliments tels que des fruits ou du fromages sur le premier plan. Cette oeuvre a été crée après le voyage de Erro aux Etats-Unis, et représente tout ce qu'il a goûté là-bas. Elle a été confectionnée grâce à des collages d'images provenant de magazines de  publicité, et un rétroprojecteur projetant ses collages, pour l'aider dans la réalisation de son oeuvre finale avec de la peinture à l'huile. L'accumulation d'aliments de toutes natures provoque un sentiment de surcharge, ce qui améliore l'effet de représentation de la consommation de masse, c'est-à-dire la société de consommation.

                Enfin, la pièce remplis d'oeuvres  différentes (mini film projeté, collages, sculptures) portant sur le même thème, étant le progrès de la technique, peut être vu comme une critique de ce progrès, comme si l'artiste interrogeait les Hommes : est-ce l'Homme qui domine la machine, où bien la machine qui domine l'Homme ? En effet, cette pièce représente la crainte que les Hommes ont de la machine depuis le milieu du XIXème siècle, période de révolution industrielle. Les personnages représentés sur les collages ont des partis de leur corps comme le nez ou le cerveau, remplacés par des objets technologiques, comme si les Hommes était en train de se robotiser. Avec ses oeuvres, Erro s'interroge sur le devenir de l'Humanité avec la présence de plus en plus envahissante de la technologie et des machines.

                Nous pouvons donc dire que Erro est un artiste contemporain s'intéressant à l'actualité, et voulant certainement faire passer des messages et ses opinions à travers ses oeuvres sur différents sujets actuels, grâce à des techniques de représentations diverses selon le thème. L'interprétation que l'on en fait est cependant personnelle, et nous ne pouvons donc faire que des suppositions.

 

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